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Northern Phun Co Issue 08
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N O R T H E R N P H U N C O .
N U M E R O S E P T ú P R E M I E R J U I L L E T 1 9 9 3
Dans ce huitime numro de NPC:
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
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:
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³ +:SUJET:+ ³ +:AUTEUR:+ ³
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³ Table des matires / Disclaimer ³ -=ThE PoSSe=- ³
³ ditorial de NPC #8 ³ Blitzkreig ³
³ The postman always quote twice ³ Votre Courrier ³
³ Le franc parler du vieux Mde ³ Merlin l'emmerdeur ³
³ Les Test lines du Bell ³ Atreid Bevatron ³
³ La SQ dans nos coles ³ Blitzkreig ³
³ Le boycott du mois ³ SubHuman Punisher ³
³ La scne
Qubec ³ Santa Claus ³
³ Internet anonyme ³ Kermit ³
³ Comment se procurer une arme ³ HK P7 M13 ³
³ Des graffitis plein la face ³ Lemmings Land ³
³ Palmars techno-rave ³ Genghis Dan ³
³ Les snateurs au tapis ³ THX 1138 ³
³ Un chat avec FAGGY ³ Anonyme ³
³ Read the news... ³ -=ThE PoSSe=- ³
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NPC are: Officiers Collaborateurs
Blitzkreig Santa Claus
Kermit HK P7 M13
Crime Lord Lemmings Land
Atreid Bevatron Genghis Dan
The SubHuman Punisher THX 1138
Merlin L'Emmerdeur
Invit spcial: Testament Collector
DISCLAIMER - AVERTISSEMENT
Ce magazine n'est pas recommand aux gens qui portent un Pacemaker,
aux mes sensibles, et aux moralisateurs. Tenez-vous le pour dit,
et abstenez-vous!
Ceci va probablement tre le disclaimer le plus long de l'histoire
des magazines underground car, sur les conseils de gens
gnralement bien verss dans le domaine (vous savez que les
avocats rclament 150$ de l'heure? Chi!) une mise au point
exhaustive doit tre faite avant de vous permettre de poursuivre
votre lecture (et non pas de poursuivre Northern Phun Co.: vous
tes pas drles!).
1) Tous les articles de ce magazine ne sont publis qu'
titre
d'information. L'application de une ou des technique(s)
explique(s) dans ces pages peuvent entraner la mort, des
blessures srieuses, l'impuissance, la perte de votre virginit,
des poursuites judiciaires embtantes, le bris de votre ordinateur,
la nomination de Camil Samson
la tte du Parti Libral ou, pire
encore, vous pourriez devenir comme vos parents!
2) Northern Phun Co., qui est un organisme
but non-lucratif, avec
une vocation quasiment philanthropique, ne sera en aucun temps tenu
pour responsable de l'irresponsabilit des auteurs qui publient des
articles dans ces pages. L'entire responsabilit, et la preuve de
la vracit desdits articles, revient aux auteurs. On est mal
parti, l
, les enfants...
3) Les officiers clairement identifis de Northern Phun Co. sont
seuls habilits
parler au nom du groupe, et NPC ne serait tre
tenu pour responsable de la conduite (ou de l'inconduite) des
collaborateurs de NPC sur les babs de la plante Terre. De plus,
seuls les textes des officiers de Northern Phun Co. sont vrifis
pour leur exactitude.
4) La lecture de Northern Phun Co., quoique rjouissante, peut
entraner aussi des problmes de sant mentale et des cas de
pilosit manuelle (comme pour la masturbation).
5) Northern Phun Co accepte,
priori, de publier tous les textes
touchant au H/P/C/A/V-et-le-reste qui lui seront soumis. NPC
refusera, par contre, tout texte encourageant la discrimination
d'une ou des personne(s) en fonction de leur origines ethniques, de
leur religion ou de leur sexe. Si vous voulez bouffer du ngre,
engagez-vous plutt dans la police...
6) Northern Phun Co. tient
rappeler
ses lecteurs qu'il faut
soigneusement se brosser les dents aprs chaque repas. Et n'oubliez
pas la soie dentaire!
Est-ce que a suffit l
?
O nous rejoindre?
------------------
D la nature "volatile" de notre produit, les babs qui nous
supportent le sont tout aussi. Ceci dit:
Vous avez toutes les chances de pogner un des officiers de NPC sur
les babs PUBLICS suivants (on pousse la perversion jusque l
!).
Light BBS : 418-651-5664
Black Palace : 418-831-1602
Si votre babillard public (hors 418) dsire ouvrir une section NPC,
n'hsitez pas
nous contacter. C'est gratuit!
Nous sommes aussi (naturellement) sur les boards pirates de Qubec.
En fait, sur Workshop, il y a tous les officiers de NPC qui
prennent un bain de soleil... C'est comme qui dirait notre H.Q.
underground. Gates Of Delirium en est un autre...
Nos sites officiels H/P hors-418 sont:
Silicon Valley 204-XXX-XXXX
The Works 617-XXX-XXXX
The Dial Up 514-XXX-XXXX
Brain Damage 819-XXX-XXXX
The Pentagon 416-XXX-XXXX
Nous ne publions plus de numero de VMB. Dsol, mais on les perd a
mesure qu'on les publie, alors... Un coup des coches, je suppose...
Nous avons aussi une adresse Internet pour e-mail:
ae092@freenet.hsc.colorado.edu
Et si malgr tout a vous n'tes pas capable de nous rejoindre,
appelez l'Arme du Salut, et demandez Roger...
ÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄ
BADGES? WE DON'T NEED NO STINKING BADGES!
DITORIAL NUMRO 8
par Blitzkreig
Peuple de la Terre, bonjour! Bienvenue
NPC 8, un autre jalon
dans l'histoire de la contre-culture au Qubec. Ouf! Quel mois les
Qubcois (et les Canadiens) viennent de vivre!
En vrac: les meutes de la coupe Stanley, Mulroney qui nomme
tous ses copains de beuverie snateurs, les snateurs qui se votent
dmocratiquement une augmentation, le snateur Cogger qui est
blanchi par un juge prtendant que, oui, il avait touch un
pot-de-vin de plus de 200 000$, mais que, vu qu'il ne savait pas
que c'est illgal, il tait innocent. Kim Campbell qui arrive au
pouvoir, Grard D. Lvesque qui cre un impt sur l'impt, Bourassa
qui dclare que les vido pokers, aprs les casinos, sont les
remdes de la crise, la SQ dans les coles...
Qu'est-ce que tous ces "incidents isols" peuvent bien vouloir
dire? Vous devriez quand mme tre capables de vous faire un
portrait global de la situation, non? Nous, ce qu'on y voit, c'est
la confirmation patente de ce qu'on vous avance depuis des mois. Il
y a une rvolution qui s'en vient. Une tabarnak de grosse. Je suis
mme pas en mesure de jauger l'ampleur de ce qui va nous frapper.
Mais a va tre pique, disons-le. On va bientt commencer
trouver des cadavres de politiciens dans les gardes-robes, touffs
par leur queue pralablement coupe et insre dans leur gorge.
Comme vous allez le voir dans les pages qui suivent, le peuple en
a doucement ras-le-bol du systme politique et conomique canadien
et qubcois. Certains sont plus coeurs encore que d'autres. Le
Nouveau Front de Libration du Qubec vient de faire son
apparition. Ca va brasser dans les chaumires...
Et pourquoi les gens ne seraient-ils pas enrags? Ouvrez un
journal et serrez les dents. La moindre nouvelle n'est qu'une
preuve de plus, une preuve clatante, que les gouvernements et les
corporations se moquent de nous. Ils se payent notre gueule, et ils
en rient ouvertement. Et comme si ce n'tait pas assez, l'tau se
resserre. Des exemples? Kim Campbell, qui vient de passer une
commande pour des missiles anti-chars, au montant de 150 millions
de dollars? C'est pas se payer notre gueule, a? Kim Campbell, qui
vient de nommer un ministre de l'Intrieur, responsable de toutes
les forces de police, c'est pas resserrer l'tau, a? Savez-vous au
moins ce que c'est qu'un ministre de l'Intrieur? C'est la Gestapo,
les amis! La France
un ministre de l'Intrieur, qui gre toutes
les polices du territoire. La dernire fois que je me suis promen
Paris, je me suis fait demander mes papiers quatre fois dans la
mme journe. Jusqu'ici, au Qubec, les juridictions de la GRC, du
SCR, de la SQ et de la police municipale ne se chevauchaient pas.
En France, tous les corps de police (quatre pour la seule ville de
Paris) ont tous la mme juridiction. Un autre dtail survenu avec
l'avnement de ce fameux ministre de l'Intrieur canadien: le
passeport n'est plus un droit, mais est devenu un privilge. Les
journaux n'en ont pas trop parl, on prfre naturellement attendre
qu'il soit trop tard. Dans pas grand temps, les kids (et vous
pouvez gager l
-dessus), on ne pourra plus sortir de chez soi sans
ses papiers. On parle mme, trs srieusement, d'instaurer un
couvre-feu permanent pour les adolescents.
Demandez
vos parents de vous parler de la nouvelle taxe de
Grard-D.: un impt sur l'impt, rtroactif aux calendes grecques,
s'il le dsire. Cet impt est dment, mais pas autant que la
rtroactivit. Tous les spcialistes le disent: la rtroactivit
utilise de cette faon est carrment illgale, sauf que le
ministre du Revenu est au dessus des lois (en fait,
lgislativement, il est bien inscrit dans nos lois que le ministre
du Revenu peut dcider ce que bon lui chante, pas un chrtien ne
peut l'en empcher). Ainsi, s'il le veut, le gouvernement du Qubec
peut crer des impts rtroactifs jusqu'au moment de votre
naissance! Et ils vont probablement le faire! Ca, c'est se payer
notre gueule ET resserrer l'tau en mme temps!
Que de conneries, que de conneries... Et le rsultat, vous le
connaissez. La marmite bout, le couvercle est sur le point de
sauter. La population entire de Port-Cartier, femmes, enfants,
maire, occupe une usine qu'elle veut exploiter. Les gens du bas du
fleuve bloquent les routes pendant des jours et des jours. En fait,
la seule raison pour laquelle ces gens-l
n'ont pas encore pris les
armes, c'est parce qu'il reste encore le coussin du b.s., s'il n'y
a plus de jobs. Mais ce coussin s'amenuise et est sur le point de
disparatre. Ca prend en effet un plancher minimum de travailleurs
pour payer pour ceux qui ne travaillent pas. Et ce plancher est sur
le point de s'effondrer. Quand il n'y aura plus d'espoir pour nos
compatriotes... il y aura les armes.
C'est comme cette histoire d'meute
Montral. Je n'irai pas
mon tour commencer
jouer au fin psychologue et
tenter de
dfinir le symbolisme-latent-du-malaise-social qui se cache
derrire tout a. Qu'il me suffise de dire, quand j'entends des
twits comme Mongrain se demandant si on est capable de clbrer au
Qubec sans violence et pourquoi les "jeunes" sont comme a, que je
ne verserai pas de larmes sur quelques vitrines casses, alors que
les flics du 33 courent toujours. Mais si! Vous savez: l'incident
du rave du Palais du commerce,
Montral; la dernire fois que des
jeunes voulaient fter sans violence, c'est la police qui a varg
dans le tas.
La SQ dans les coles... je vous ai concoct un petit dossier
un peu plus loin, sur le style de celui que Live Wire et moi-mme
vous avions prpar sur le rave. L'accueil que vous lui avez
rserv nous porte
croire que vous apprciez ce genre de
traitement de l'information. On s'y remet donc. Mme THX 1138 y est
all du sien, sur un de ses sujets, chris, les snateurs!
Si on prend bientt les armes, il faut savoir o se les
procurer. Nous avons un nouveau collaborateur, HK P7 M13, qui
s'occupe de a. Et puis il y a tous les autres collaborateurs. Il
y a mme des articles sur l'informatique et la tlphonie!
Surprenant, n'est-ce pas? Parce qu'il y a encore des zoufs qui
croient que nous sommes un mag de H/P. Dus, qu'ils vont tre,
ceux-l
... Mais que sommes-nous au juste?
Un manuel de survie, a vous branche? la tempte s'en vient,
les nuages s'amoncellent. Si vous voulez voir les coups venir,
c'est NPC qu'il vous faut, le seul mdia libre au Qubec. NPC, a
peut tre la planche de surf avec laquelle vous porter la vague qui
dferle. Et le H/P, ce n'est finalement qu'un outil parmi d'autres,
un outil qui va vous permettre de garder la tte hors de l'eau.
Surf's up, dude!
Et pourquoi on propose a
des kids? Parce qu'on est
franchement fatigus d'entendre les gens dconner sur les jeunes
tour de bras. A les couter, on croirait que des jeunes qui
pensent, a existe pas. Et on vous donne des porte-parole comme
Juliette Powell et Paul Sarrazin, ces exemples parfaits, n'est-ce
pas, de ce qu'est la jeunesse qubcoise. Ca permet aux gens qui
gouvernent de dormir sur leurs deux oreilles en se disant que les
jeunes sont tels qu'ils les imaginent. En fait, c'est exactement
a, le problme: la socit vous imagine en tant que concept. Il
serait temps que vous lui disiez que vous tes aussi une ralit.
Lisez NPC, et prenez-en les commandes.
NPC veut tre votre char d'assaut. Dans le fond, Kim Campbell
a peut-tre bien fait avec sa commande de missiles anti-chars...
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úAú úPúRúEúVúIúOúUúSúLúYú úUúNúKúNúOúWúNú úLúIúFúEúSúTúYúLúEú
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THE POSTMAN ALWAYS QUOTE TWICE
Votre courrier
NPC, c'est votre mag. Alors, crivez tout ce qui vous passe
par la tte. Nous, on se charge de le publier...
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To : Blitzkreig [RCVD 15-Jun-1993 19:20]
Subject: Lettre Ouverte a NPC
Lettre ouverte
NPC,
Laissons tomber les civilits pour tomber directement au vif
du sujet: j'ai un tmoignage pour vous. De quoi vais-je vous
parler? Et bien je vais dire ce que je pense du NPC #7, mais
avant-tout je vais me prsenter et vous parler de ce que je suis et
de ce que je crois. Si vous tes intresss
inclure des fragments
de mon odysse dans votre prochain mensuel, je vous en donne la
permission, j'ai pas mis de (c)
la fin. :) Alors voici mon
Stream of Consciousness (texte crit d'un seul jet, en bullition).
MOI
Je suis dans la vingtaine et depuis quelques annes, je suis
pass du maman-veut-que-je-devienne-mdecin au
je-suis-ce-que-je-suis. Mon mentor a 30 ans et est considr comme
un anarchiste, un rebelle, un individu dangereux (comme disent si
bien les mdias et les flics). Moi je le considre comme ma
religion. Il est cratif et c'est ce qui me pousse
l'imiter.
Je n'aime pas la socit, la politique, la civilisation, la
mode, l'intellectualisme, et je m'arrte ici. Je n'accepte pas de
me fondre dans le moule de la socit. Je ne crois en aucun
politicien et j'emmerde les dmocrates. J'en ai rien a foutre de
m'habiller, de manger, de penser comme la masse. Je mprise les
intellos qui forment l'lite scientifique et qui parlent d'thique
sans jamais prendre de dcisions morales.
LA CIVILISATION = POMME D'ADAM
Je ne crois pas que l'humanit mrite d'tre sauve. Nous
mritons un deuxime dluge. Si je pouvais me transformer en un
lment tel le feu, je ravagerais l'Amrique au grand complet: il
ne faut plus sortir les vidanges, mais bien les rduire en cendres.
La libert n'est qu'une illusion, on nous dit constamment qu'on est
libre alors qu'on devrait plutt dire que nous sommes de plus en
plus gaux. Le Meilleur des Mondes de Huxley n'est pas si loin...
Les scientifiques d'aujourd'hui et de demain n'ont aucune
conscience morale, ils veulent dominer la nature plutt que de
cohabiter avec elle. La nature applique le grand principe de la
slection naturelle en nous envoyant des flaux comme le SIDA...
Les statisticiens qui nous crient: "Attention, dans quelques annes
on sera dans une situation de surpopulation!" se trompent car ils
n'ont pas pens une seule minute que la nature pourrait nous
envoyer un flau bien pire que le SIDA...la peste bubonique du
Moyen-Age est un bel exemple...l'Europe s'approchait de la
surpopulation et hop! en quelques dcennies le problme tait rgl
par mre nature. Et puis un flau s'abat sur nous en cette fin de
sicle: l'individualisme. On ne pense qu'
soi et son nombril, on
pense comme la masse. OUI je suis rvolt et je suis frustr de ne
pouvoir rien faire pour amliorer le sort de l'humanit. Nous
sommes TROP civiliss.
ET LES JEUNES?
Je suis dcourag quand je vois les jeunes du secondaire, du
cgep, de l'universit. Cette gnration no-future voudrait crier
sur les toits ce qu'ils pensent, mais n'ont rien
dire. Ils
vivent dans un univers tellement superficiel qu'ils ont oubli les
vraies valeurs. Ils ont troqu les amis pour les connaissances, les
amours pour les one-night, la crativit pour l'uniformit. Ce
n'est bien sr pas le cas de tout le monde, mais 90% des jeunes
sont et pensent comme a. Cette anne les collgiens manifestent
contre la rforme du cgep et je suis all
une de leur
manifestations, un "bed-in" pour me rendre compte qu'ils faisaient
a juste pour le trip, pour avoir le cgep un soir, pour foirer...
J'y suis all avec un ami (de l'association tudiante) et on tait
tellement dcourag que lorsqu'on a vu une camra, on a pas pu
s'empcher de filmer quelques squences indites. J'ai voulu
envoyer a
TQS, mais TQS n'en voulait pas prtextant qu'ils
avaient dj
des images. Moi j'ai ris en maudit en voyant leur
"images" pcq je savais qu'ils avaient manqu un scoop. Tant pis
pour eux. Le pire c'est que si mes images taient passes, les
tudiants auraient encore chial.
a chiale tout le temps parce que l'ducation cote cher.
Heille, je connais plein de jeunes qui ont coul volontairement
leur cours juste pour rester au cgep avec la gang. C'est nous qui
payons tout a. Plus tard quand le dficit sera trop grand, les
chques de B.S. passeront p-e plus
la caisse. Personne n'y pense
a et surtout pas les jeunes qui ne se sentent pas le moins
concerns par la politique et l'avenir.
LA FUITE
Pourquoi la masse essaie d'oublier tout ce qui ce passe?
Pourquoi les jeunes prennent de la drogue, se saoulent la gueule,
se tapent des one-night? Pour fuir la ralit. C'est dur de voir
les choses en face et de se rendre compte que l'humanit est
merdique et qu'on peut rien y faire. Il ne faut pas se le cacher,
presque tout le monde fuit. On fuit mme les gens. Combien de
fois vous dites "Salut, a va? Oui moi aussi je vais trs
bien."...les formules de politesses sont des automatismes pour
fuir. On ne pense pas dans ce temps-l
. Moi quand je vais mal, je
ne me gne pas pour le dire, pis les gens sont estomaqus et ne
veulent pas comprendre. On parle de positivisme, d'optimisme juste
pour oublier que a va mal, que le GRAND MALAISE plane au dessus de
nos ttes. Je parlais des drogues et d'alcool tout
l'heure, moi
j'ai pas honte de dire que j'ai dj
pris des PCP et du LSD. Avec
ma gang on a essay a une fois, on avait lou une chambre de motel
et on avait tripp toute la soire.
Quand on prend de la drogue pour tripper et puis par
curiosit, je ne considre pas a comme mauvais. Et une bonne
petite bire a rafrachit. Mais il y a ces jeunes qui savent pas
boire, qui dmolissent tout dans les partys, qui causent des
accidents de la route en prenant le volant, qui tuent mme. Pis
ceux qui consomment de la drogue industriellement parce qu'ils sont
pas capables de s'en sortir. Pis ceux qui sont en manque et qui
vont au Dag pour se trouver une fille
sauter. C'est suppos tre
l'avenir a! Le pire c'est qu'il n'y a rien
faire, ils sont
sourds, aveugles et muets! Les bals de fin de secondaire sont de
bons exemples...ils se croient enfin adultes, libres...et qu'avec
un DES tu peux tout faire. Il n'y a pas de raison pour clbrer de
la sorte pour un vnement aussi singulier. Bon je m'arrte ici
parce que je n'ai plus rien
dire d'intelligent.
VOUS
Bon parlons de vous maintenant. Lorsque le premier NPC est
sorti, je l'ai lu aussitt et je n'avais pas vraiment aim. Les
autres aussi taient moins bien, surtout quand le bitchage s'est
amplifi sur 911.
Ce numro 7 est de loin suprieur au premier. Je trouve
ridicule les gens qui empchent ce magazine de circuler sur les
bbs, mais qui conservent une quantit impressionnante de Gif XXX.
(Parlant de pornographie, j'ai lu un article dans le Soleil cette
semaine o on parlait de la porno informatique...en Allemagne! Si
ils savaient ce qui circulent chez eux!) J'ai mme dnich un
manuel de sexe et le trait du parfait petit terroriste sur un bbs
qui refusait de distribuer NPC. Cherchez l'erreur. Ou bedon le
sysop tait bouch ou carrment aveugle. Dac il y a des petits
cts qui ne me plaisent gure dans votre mag, surtout les textes
qui nous "incitent"
pirater (dans le sens trs large du mot). Il
y a des flots de 14 ans qui lisent a et qui ne s'en servent pas
bon escient. Je suis pour la libert d'expression moi-mme tant
un crivain (pas un journaliste, j'ai renonc
la profession).
Vos textes sont souvent de bonne qualit quant
la langue
franaise. C'est bien mieux que la plupart des messages que l'on
voit sur les bbs. Pour ce qui est de la GRC, il y aura toujours
des flics pour nous empcher d'tre cratif. Dac je suis pas tout
fait pour le piratage, mais comme a cote tellement cher d'tre
honnte...et je me dis que l'argent va aux politiciens qui se
payent des suites au Chteau Frontenac...tiens ils l'ont justement
agrandi...bizarre...
Bon voici ma critique...je me suis permis de quoter les titres
de vos rubriques pour mieux vous situer.
LE FACTEUR QUOTE TOUJOURS DEUX FOIS
Votre courrier
par
-=ThE PoSSe=-
[Ne concerne pas tout le monde, propice aux insides. Je ne lis que
par curiosit, car je connais toujours une personne la-dedans.
J'aime pas tellement a quand vous bitchez les gens...faut dire
qu'il y en a des flos que je bitcherais moi-mme, mais enfin.]
LE FRANC PARLER DU VIEUX MDE
RALENTISSEZ, TRAVERSE DE JUGES!
par
Merlin L'Emmerdeur
[Savoureusement humoristique, j'ai commenc
me faire de jolis
pochoirs! :) ]
LACHEZ-NOUS AVEC LE CONSEIL EXECUTIF!
NPC et les mdias
par
The SubHuman Punisher
[Bonne couverture des vnement, c'est l
qu'on voit les mauvais
journalistes qui ne savent pas de quoi ils parlent.]
Leeched from LE SOLEIL - Vendredi 14 mai 1993 (page A-5)
[Au fait, je suis curieux...comment vous faites pour dnicher a?
Ils ont un rseau ou quoi? Je veux pas de dtails, mais a
m'intrique, car vous ne retapez probablement pas les articles de
journaux!]
AH! BONNE FETE LAURAINE! Tordant, non? Voil
un Unisys 5000,
et tout ce qui se trouve dessus, c'est un message de bonne fte
qu'une secrtaire envoie
une autre!
L
j'ai ri aux larmes, je savais que le gouvernement dpensait
inutilement mais l
...hehe, vous devriez appeler Andr Arthur et
lui conter a, il raffole de ce genre d'histoire! :) Mme mes
parents l'ont trouv bonne]
HP3000 Part II/III
par
Kermit & Crime Lord
[La partie technique du magazine. C'est bien document, mais il
faut vraiment que ce soit nous qui portions les bretelles et non
l'ordinateur sinon, c'est du chinois!]
QUAND LES CHATS SONT PARTIS, LES SOURIS DANSENT...
QUAND LES SOURIS DANSENT, LES CHIENS MATRAQUENT...
par Blitzkreig & Live Wire
[Je me suis couch plus intelligent ce soir-l
, j'tais totalement
inculte en ce qui concerne le rave. J'avais entendu parler de
l'vnement malheureux, mais pas plus.]
Il y avait aussi un petit stand avec un espce de mini-ordinateur
avec lequel tait branches des lunettes. Ces lunettes envoyaient
des pulsions lumineuses que le cerveau dcodait sous forme
d'hallucination. Trois voyages taient disponibles: Turbulation,
Tranceport et Velvet Airlines. Une sance coutait 4$ et durait 5
min. Je l'ai essay et laissez-moi vous dire que c'est tout
simplement hallucinant!
[Rcemment il y avait
la tl un mini-srie de Oliver Stone,
"Wild Palms". Je sais pas si quelqu'un a vu a, mais il y avait un
gadget trs similaire aux lunettes du party rave. Le seul hic pour
la future technologie virtuelle, c'est l'utilit qu'en fera les
forces armes...o mme, pensez
une prostitue qui offrirait ses
services par modem...aucun risque de pogner le Sida ou de se faire
pogner par les flics...C'est ce que je trouve chiant avec chaque
nouvelle technologie: il y a toujours du monde pour l'utiliser
de
mauvaises fins. Ces lunettes qu'a utilis Live Wire taient pour
obtenir une sensation plaisante et qui sait, p-e qu'un jour un bolo
pensera
les utiliser comme instrument de torture...on pourra
balancer des images terrifiantes
une victime afin de la faire
parler...]
LE POINT SUR LES VIRUS
par
Jack Damn
[Ce que je trouve stupide avec les virus informatiques, ce sont les
gens qui les conoivent. J'ai un ami qui a tudi en gnie info a
l'universit de Sherbrooke et il a ramen une batch de virus assez
destructeurs, qu'ils ont cr (copis ou modifis) pour se faire du
fun. Puis souvent ils veulent les tester...et nous sommes tous des
cibles potentielles. Certains virus, les plus contagieux, sont
mme crs par les grosses boites comme Microsoft, pour protger
leur logiciels. J'ai dj
lu une histoire abracadabrante dans une
revue srieuse...(le genre de brique de 300 pages qui a 100 pages
juste en pub!).]
LETTRE OUVERTE A LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
par Blitzkreig
[Une bonne dose d'humour et de srieux. Mon voisin est dans la
GRC, j'aurais le got de lui faire printer a et de la mettre dans
sa boite
malle. :) ]
DEJOUER
Automated Verification Algorithm
by
Crime Lord
[Je suis pas tout
fait dac pour ce genre d'article. Tous ceux
qui ne le savaient pas le sauront maintenant. C'tait amusant de
savoir qu'il y avait un truc, mais le donner intgralement, a me
fait le mme effet que quand ma mre m'a dit que le Pre Nol
n'existait pas! J'tais du et choqu. Malheureusement c'est pas
tout le monde qui a ragit comme moi, il y a srement une gang de
flots qui essayent
l'heure actuelle de se valider un faux pour
parasiter un bbs local. C'est
cause de gens comme a que des bbs
ont ferm, je n'ai qu'a penser
I-Com...]
READ THE NEWS, DON'T BELIEVE THE HYPE
par
-=ThE PoSSe=-
[Ma partie prfre, trs informatrice. Moi-mme ayant dj
tudi
en journalisme, je trouve important de se tenir au courant de tout
tout tout!]
CE MAGAZINE EST COMMANDITE PAR BELL
[Si c'est une blague elle est bonne, sinon je ne la comprends pas!]
Kashmir, le prophte (Not!)
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De retour
Blitz: Ouf! En voil
un qui voulait se vider le coeur!
Srieusement, Kashmir, ta lettre nous a beaucoup touch. La section
courrier est l
pour a, pour ceux qui ont le got de se vider le
coeur. On va prendre le temps de rpondre
quelques-unes de tes
questions:
1) Non, on a pas accs
une section lectronique pour les articles
de presse. On les retape A LA MAIN! Pas mal long, je dois dire. Si
quelqu'un ici
un scanneur plat et qu'il voulait le mettre
notre
disposition, nous lui serions trs reconnaissants.
Ceci dit, tu peux pas savoir combien je suis heureux de tomber
sur quelqu'un qui apprcie cette section. On se donne beaucoup de
mal pour lire tous les journaux,
la recherche de l'information,
du potin ou du texte killer qui va nous aider
mettre le quotidien
en perspective.
2) Que tu n'apprcies pas le texte sur les AVAs de Crime Lord,
c'est ton droit. En fait, ce qui semble te faire dchanter, c'est
que tout le monde, maintenant, connait le truc! Ben, tu vois, c'est
en plein pour a que NPC le donne, pour que tous ceux qui nous
lisent soient au parfum. Et c'est aussi pour a que plusieurs
pirates nous haissent: l'goisme
bien meilleur got dans certains
milieux. Tu rles parce que nous donnons le truc mais, dis-moi, si
cela n'avait pas t de cet article, l'aurais-tu trouv?
3) Comme je le disais en ditorial, le piratage est un outil, et
pas une fin en soi. Encore une fois, tu es libre d'aimer ou de ne
pas aimer....
Merci pour ta lettre...
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ÍÍ Messagerie Prive NPC ÍÍÄ [Local]
Info : [PRIVATE]
To : Blitzkreig [RCVD 04-Jun-1993 17:12]
Subject: POLICE
Je crois que si la police a
savoir vos vrais noms, ils le savent
dj
, mais non pas la police municipale mais la GRC ou la SQ. La
police municipale n'est pas assez intelligente elle ! Mon pre est
all
la pche avec le chef de police de Ste-Foy, et j'en ai
profit pour lui demander ce qu'il pensait de NPC...il connaissait
mme pas a, alors je lui ai fait lire les 6 premires revues en
partie. Il a bien 'rigol' ! ET OUI ! Un chef de police qui rit en
lisant vos affaires!
Je crois qu'il a aim ca...sauf certaine choses trop..trop disons
trop.. HOT ! Ma mre en voyant a, au lieu de capoter elle m'a
demand de lui faire imprimer la liste des numros de tel. des
ministres pis des dputs dans votre npc 6 pour le montrer au
bureau. Mon pre lui s'amuse avec la formule de la nitro-cellulose
+ nitroglycerine !
Au dbut j'aurais imagin que mes parents auraient pas aim a..
mais non! Mon pre trouve a juste 'drle'...mais comme tout parent
qui se respecte ils n'aiment pas les affaires trop hots !
Je rencontre des personne aussi qui me disent : "NPC ils font juste
rpter ce que tout le monde sait dj
.. ou du moins partiellement!
"Non mais ! Personnellement je connais pas beaucoup de monde qui
savent la formule de la banadine, de la nitro-glycerine, comment
hacker un PBX, etc..etc..! Alors vraiment. Pis y'a les maudits
chialeux qui braillent
toutes les occasions possibles! S'ils sont
pas contents ben qu'ils le lisent pas le mag.. moi entk je le lis,
je l'apprcie, je vous en remercie, pis c fini !
(ca rime !)
entk..je te laisse : tu as srement mieux
faire que de m'couter
Avec le NPC 8 qui va sortir dans un petit mois (moi mes auteurs
prfrs ce sont Merlin l'emmerdeur, The SuBHuman Punisher,
Blitzkreig et THX 1138 (avec l'article sur les PBX dans le 1)) Mais
j'aimerais que tu parles un peu plus des VIRUS, enfin en donner un
peu plus d'exemples de virus. Et je n'aime pas quand vous boostez
votre revue avec 999 choses inutiles.. mais en gros j'adore!
Bon salut (tu es libre maintenant!)
L.L.
---------------------------
[Blitz- C'est fou, hein, j'avais jamais imagin la lecture de NPC
comme une activit familiale! Mais, bof, on a les lecteurs qu'on
peut! En passant, quand tu dis qu'on "booste le mag avec 999 choses
inutiles", tu parles de quoi au juste? Moi, vois-tu, j'aime bien
tout ce qui se trouve dans ces pages. C'est d'ailleurs pour a que
c'est l
... Merci de nous lire et de faire lire tout ton quartier
;-) ]
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Msg #: [177/198] Base: Prive
Date : Tue 01 Jun 1993 8:41p Stat: Private
From : Machiavel #327
To : Blitzkreig #90
Title: NPC7
Salut Blitz,
Bravos pour le numro 7 de NPC, la majorit des articles dnote
un certain professionalisme. Les faits cits ne manquent pas d'tre
appuys par des articles tirs de diffrents journaux.
Il faudrait que votre publication soit distribue galement en
Europe, o elle ne manquerait pas d'avoir un certain succs.
Encore Bravos,
Bye,
Machiavel.
--------------------
[Blitz- Tu peux effectivement trouver NPC sur quelques babs en
Europe. Srieux!]
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úAú úPúRúEúVúIúOúUúSúLúYú úUúNúKúNúOúWúNú úLúIúFúEúSúTúYúLúEú
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LOGE AU DFOULEMENT
par
MERLIN L'EMMERDEUR
J'ai un gros copain, un gros plein de barbe qui ne respecte
rien, ni Dieu, ni mme sa belle-mre et encore moins sa propre
mre. Il est gros, il voudrait tre encore plus gros, il boit de
l'after-shave et de l'Absorbine Junior, il fume tout ce qui se fume
y compris les petites culottes fumables et il coucherait avec son
directeur de conscience si celui-ci ne courait aussi vite aprs son
petit cousin. Malgr tout, c'est un brave type et ce brave type a
des idaux et une certaine philosophie des choses.
Toute sa vie il n'a su faire qu'une chose: grossir. Il a aussi
de la logique,
force de grossir... Enfin, il y a une limite
physique
l'lasticit de l'enveloppe corporelle. Bref, il rve de
s'en aller (puisqu'il le faut) dans une formidable explosion. Il se
voit trs bien exploser chez sa belle-mre au milieu du salon en
projetant sa marde, sa sanie, son fiel, ses polypes, ses chancres
mous, ses intestins (et son contenu) et autres cochonneries sur les
Borduas de sa belle-mre, sur ses statues grco-romaines en pltre,
sur ses marbres, sur son buffet, sur sa robe de tulle turquoise,
sur son corsage dchant, sur son troisime face-lift, sur ses
cuisses maigres, sur sa morale trique, sur son pouvoir
abrutissant, sur ses certitudes imbciles, sur l'insignifiance
monte sur cannes blanches et cervelle d'oiseau. Autrement dit, un
fantasme d'homme, rest (contre toute attente) un peu humain.
Vous avez tout compris: mon copain n'apprcie gure sa belle-
mre. a a commenc le jour o ils se sont rencontrs, quand il lui
a dit qu'on a pas le droit de tuer des btes en voie d'extinction
(l'ocelot en l'occurrence) dans le seul but de prlever leur peau
pour couvrir une vieille peau. a a 80 ans, disait-il, a plisse de
partout, surtout dans les plis, et a se dcore encore comme un
arbre de Nol, comme si la momie faisait le moine.
Tout le monde a ses fantasmes et je rve du jour o on pourra
tous les exprimer en toute libert. Exprimer ses fantasmes, c'est
dj
les vivre un peu, et vivre ses fantasmes, c'est se dbarrasser
de tous ces empcheurs de tourner en rond, ces cons de bonhommes
sept heures, ces cons de papes pissettes, ces cons de sept pchs
capitaux et aussi, croyez-le ou non, ces connes de sept plaies
d'gypte, et je cite: la frustration, la jalousie, la mdisance,
l'ignorance, la mesquinerie, la mesquinerie et la mesquinerie. a
fait bien sept, a! OK!
Je vous livre donc mes fantasmes. Vous n'aviez qu'
le faire
en premier. Tant pis pour vous, dnoncez votre beau-frre qui
encule sa tondeuse
gazon sur la vranda du distributeur Lawn-Boy
de votre rgion.
Mon premier fantasme:
Forcer le cardinal Lger (rtroactivement)
serrer la main
d'un lpreux.
Etre Dieu et apprendre au pape que je suis paen et maniaque
"sessuel", lui demander s'il porte une petite culotte sous sa
soutane et le poursuivre en haletant dans une orgie romaine.
Forcer Claude Ryan a faire l'amour avec Franoise Gaudet-Smet
devant une classe d'Enfants de Marie de son comt. L'ayatollah
Khomeiny le prend par derrire en maudissant Salman Rushdie.
Offrir aux frres Reichman tout le fric dont ils ont besoin
condition de manger des ctelettes de porc, de la poutine, de boire
de l'Oiseau Bleu
l'occasion d'un bar mitzhva. Le contrat est
rdig en franais et en gros caractres.
Etre le dernier travailleur au Qubec et faire patienter avec
arrogance les 6,999,999 bnficiaires de l'assurance-chmage et du
bien-tre social.
Donner le pouvoir
Camil Samson.
Etre Dieu (encore) et apprendre
l'islam tout entier que je
ne suis pas
l'est mais
l'ouest et que pendant 100 gnrations,
les musulmans m'ont prsent leur cul en priant. Pour les punir,
les obliger
s'accoupler avec Denise Bombardier et Marie-France
Bazzo.
Donner un Robert Bourassa
un cancer de la peau.
Etre Dieu (puisque je peux) et donner un QI de 190
tous les
flics et douaniers du monde.
Etre Jean-Paul Deux et batifier la couche d'ozone de son
vivant.
liminer le quart de la population qubcoise parce que
l'herbe
poux est allergique
a.
Il ne faut pas en vouloir
Jean Crtin, c'est un "act of
God".
Etre lizabeth Deux et inaugurer la mare haute en basse
cosse. S'il veut succder
sa mmre, exiger que le grand Charles
cde une de ses oreilles
la science qui s'engage
la mettre en
orbite pour remplacer la couche d'ozone.
Il ne faut pas en vouloir
Diane Dufresne, il y aura toujours
des catastrophes naturelles.
Etre Dieu (j'espre que je n'abuse pas) et pour une fois,
faire gagner le moins pourri.
Etre une morue et augmenter les quotas de pche aux maquereaux
de politiciens.
Etre M. BBM et annoncer que Marilyn vient en 986me place au
palmars francophone.
Etre le Commissaire aux langues officielles et forcer Mordecai
Richler
peler Maria Chapdelaine en mangeant du fromage en
crottes.
Etre Gil Rmillard et charger le coroner Bouliane d'enquter
sur l'incendie de Sodome et Gomorrhe qui tua tant d'coliers alors
que l'on avait pas encore invent l'autobus scolaire.
Etre le coroner Bouliane et faire comparatre tous les autobus
scolaires du Qubec toutes nues.
Etre Dieu (dites-le moi si c'est trop) et chier dans face de
Claude Ryan.
Etre martien et dclarer tre trs inquiet de l'amincissement
de la couche d'ozone, qui protge l'univers des petits hommes
btes.
Etre Dieu (c'est la dernire fois, jur) et chier dans la face
de Robert Bourassa.
Et enfin, le plus grand de mes fantasmes: me faire sucer par
une pieuvre gante qui s'appellerait Philomne, qui porterait des
dessous en soie, 4 paires de souliers
talons haut, des gants de
chevreau et des lunettes d'caille, sous le regard allch de sa
mre et celui d'un banc de corail turgescent.
Salut mec, ajoute un peu de ketchup dans tes Corn Flakes, et
la prochaine fois je te parle du fascisme. Pour cela, il n,est pas
ncessaire de retourner
l'Europe des annes 40. Cela peut
paratre surprenant au premier abord, mais les no-fascistes sont
au pouvoir
Qubec. Pour ceux qui ont le nez fin a sent le
troisime reich. Regardez bien les lois et projets de loi que
concoctent les Bourbeau, Rmillard, Johnson et autres boubouses ces
temps-ci.
Merlin L'Emmerdeur
P.S: Dans cette affaire du super-party-rave tenu au Palais du
commerce de Montral, il y a une chose qui me donne des rougeurs
quelque part: tout le monde s'en prend aux deux gros pais du poste
33 qui ont jou de la matraque comme des hystriques, mais
bizarrement personne ne semble chercher
identifier l'encul
d'officier suprieur qui a donn cet ordre fabuleusement stupide.
Faudrait peut-tre commencer
nettoyer la place de sa vermine. A
partir de l
...
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úAú úPúRúEúVúIúOúUúSúLúYú úUúNúKúNúOúWúNú úLúIúFúEúSúTúYúLúEú
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1-2 TESTING 1-2
par
Atreid Bevatron
Voici un petit log sur lequel nous avons mis la main... En
regardant un peu, vous remarquerez plusieurs numros de
tlphone... Ceux de 7 chiffres, sans code rgional devant, sont
des numros dans 418 ou 514. Les autres sont les deux numros dans
le 819. Vous remarquerez, selon les dates et les heures, que tout
se passe en pleine nuit, ce qui pousse
croire que tout cela est
automatique, puisque les gens de BELL n'ont pas l'habitude de
travailler la nuit... (Ont-ils l'habitude de tout simplement
travailler?) Enfin, de belles test-lines avec lesquelles vous
pourrez taponner un peu... A quoi servent-elles? Et bien j'en ai
une bonne pour vous... Un beau nigaud qui se reconnatra m'a dit
que si ta ligne tait tape, il y aurait de la friture dans le bip
que vous entendrez en appelant. Personnellement, je n'en crois pas
un foutu mot... Voir si BELL mettrait
la disposition des gens des
dispositifs anti-coute-lectronique... Ah! Et puis merde... Le nom
de cet illumin est Fairy Dust... Je crois que Mechanix s'y est
dj
frott, le pauvre, je le plains...
Vous savez maintenant dans quels quatre derniers chiffres
chercher pour trouver des test-lines... XXX-1111, XXX-2211,
XXX-2111...
Ah oui, ajoutez 1 ou soustrayez 1
chaque numro, et dans la
plupart des cas, une autre test-line vous tombera sous la main...
Malgr tout, a ne semble pas tre des loops, sauf si ce sont des
loops dernier cri, avec un code d'accs...
Enfin, un log vaut mille mots alors...
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x
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0001-02-812 Version 6.2
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>1
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DIALED NUMBER
4271111E
41-3A ID: A.C.T P.C.
TIME 06:25 06-10-93
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CHN A 200
CHN B
SYSTEM BUSY - INITIALIZING TAPE DRIVE
SYSTEM READY
0001-02-812 Version 6.2
Type H to display COMMAND MENU.
ÚÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄ¿
>LIST NPC-004.TXT ³ Vous voyez bien que ³
³ leurs ordinateurs ne ³
OUT OF MEMORY... ³ sont pas si puissants ³
³ qu'ils le prtendent! ³
> ³ ³
³ <GIGANTIC grin!> ³
--------------- ³ ³
ÀÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÄÙ
-------------------------------------------------------------------
úAú úPúRúEúVúIúOúUúSúLúYú úUúNúKúNúOúWúNú úLúIúFúEúSúTúYúLúEú
-------------------------------------------------------------------
QUAND LES FLICS RETOURNENT A L'COLE
ou
IL N'Y A PAS D'COLE SANS FUME
par
Blitzkreig
Comment? Vous allez encore
l'cole? Malheureux! Je veux
dire, pauvres de vous! Non seulement on ne vous y apprend plus
grand chose, mais en plus, on fait de vous des forats de
l'intellect. Les ducateurs veulent votre bien, et ils vont
l'avoir!
Nous avions dj
fait rfrence dans les deux prcdents NPC
aux manoeuvres de Robillard (c'est pas que c'est une mauvaise
ministre de l'ducation, c'est juste que, m'a-t-on dit, elle aurait
de la misre
lacer ses chaussures et
parler en mme temps... si
vous voyez ce que je veux dire), l'estie d'enfant de sa mre, donc,
qui entend rduire
0 (comme dans "zro") le nombre de dcrocheurs
au secondaire, en donnant des diplmes
TOUT LE MONDE, mme aux
dcrocheurs. C'est pas bte comme ide: il n'y aurait plus de
dcrocheurs, juste des diplms... sauf que ce diplme "faible"
vous interdirait l'entre au cgep. En attendant, pour faire passer
cette pilule en douce, on vous bombarde d'annonces sur le
dcrochage au cgep, avec une jolie asiatique qui se fait claquer
les portes au nez...
Mais a, c'est, dans notre cas, du dj
dit. Je voudrais
regarder avec vous aujourd'hui les autres aspects...
controverss... de la vie estudiantine. Et tout d'abord, un petit
texte sur le climat dans certaines polyvalentes du Qubec...
Leeched from LA PRESSE - Samedi 22 mai 1993
LA SURVEILLANCE LECTRONIQUE: UN MAL NCESSAIRE?
par Sbastien Perron & Karen Pouliot
Arts et technologie des mdias, Jonquires
Certaines coles secondaires du Saguenay-lac-Saint-Jean
prconisent l'emploi de la surveillance lectronique, de gardiens
de scurit, d'une tenue vestimentaire rglemente par les
dirigeants et tout cela avec l'unanimit des parents et l'accord
des lves pour diminuer les gestes violents.
La surveillance lectronique est utilise
l'cole secondaire
La Cit tudiante de Roberval, frquente par 1500 tudiants.
Quinze camras y sont installes afin de contrer le vandalisme trop
prsent aux yeux du directeur gnral, Ral Cloutier.
"Par contre, d'autres mesures sont galement en place, dit-il.
Trois agents de scurit veillent au bon fonctionnement de l'cole
et si les cas deviennent plus srieux, ils sont rfrs au
directeur-adjoint".
Les tudiants doivent prendre l'habitude de vivre
continuellement sous surveillance, les camras sont omniprsentes.
"Y'en a mme dans les toilettes", nous a confi avec rvolte
une tudiante de cinquime secondaire, Marie-Claude Boily. Ce qui
fut confirm par M. Cloutier.
A la polyvalente des Quatre-Vents, de Saint-Flicien (1300
lves), les moyens mis en place depuis septembre dernier pour
modifier l'organisation scolaire, sont semblables. (...)
Les indsirables
A l'entre de l'cole, une camra est installe dans le but
d'empcher l'accs aux indsirables. Une tenue vestimentaire
"adquate" est obligatoire, souligne la directrice des jeunes, Mme
France Tremblay.
"Les jeunes ne peuvent plus s'habiller n'importe comment. Les
vtements
caractres indcents sont interdits, le port de la
casquette est galement dfendu et les "docs" doivent tre ports
sous les pantalons".
La rduction des dplacements des lves
l'intrieur de
l'tablissement et le contrle des entres et sorties de l'cole
sont galement parmi les mesures prises au nom des nouvelles
politiques. (...) Les surveillants ont pour tche d'assurer la paix
dans les lieux frquents. "Des rgles s'imposent lorsqu'on est en
groupe. Un minimum d'encadrement est ncessaire pour faciliter la
vie collective. Avec cette manire de surveillance, 60 p. cent du
budget des sommes consacres au vandalisme ont diminu. Ce que nous
n'avions pas vu depuis 20 ans".
La dlation
La direction a mis sur pieds un systme rmunr de
surveillance entre tudiants. Certains lves de sixime
secondaire, avec un horaire de temps charg, sont rmunrs pour
rapporter au directeur les noms de ceux qui ne respectent pas les
rglements implants.
Et cela touche aussi les professeurs! Selon Mme Tremblay, "la
notion des lves surveillants fait prendre conscience aux jeunes
avec quel professionnalisme leur cole fait face au problme de la
violence."
La rduction du temps disponible pour dner a contribu
diminuer les actes de vandalisme. Depuis mars, les horaires des
tudiants ont t modifis de faon
rduire les heures perdues.
(...)
Pas de sortie
Pendant les cours, aucune sortie n'est tolre, poursuit Mme
Tremblay, mme pour aller
la toilette. (...)
Marc-Andr Dufour, animateur de pastorale et dirigeant du
comit anti-violence, est bien conscient que les rformes amnent
de nombreux problmes. "Ce qui est dur, c'est d'avoir la
concertation de tous", affirme-t-il, en prsentant les rformes
comme "un mal ncessaire".
Ces mesures ont t fortement appuyes par les trois cent
parents runis, lors d'une assemble gnrale organise pour
discuter sur les moyens de combattre la violence
l'cole. (...)
- 30 -
Blitz here---
D'ores et dj
, cette ambiance qui n'est pas sans rappeler le
stalag est dj
en train de s'implanter
Montral. Voyez-vous une
diffrence entre ce genre de traitement et les pnitenciers
fdraux? Mme dans un foutu zoo, les fauves ont un coin o ils
peuvent aller dfquer en paix,
l'abri des regards importuns!
Mais dans les polys, on met des camras dans les toilettes.
Et que quelqu'un claire ma lanterne, s.v.p., pour que je ne
meure pas idiot: c'est quoi le rapport entre les casquettes et le
vandalisme?
Vous aurez remarqu les noms des auteurs au dbut de
l'article. Ce sont des kids, justement, et non pas des journalistes
chevronns. LA PRESSE consacre en effet une page de son dition du
samedi aux jeunes,
qui elle demande d'crire les textes. Un peu
comme NPC, quoi, sauf que, dans ce cas-ci, on ne tolre pas les
critiques trop virulentes du systme, on ne publie que les textes
"roses".
Regardons un peu les "fautes" de complaisance dans ce texte,
voulez-vous? Ainsi, nos relationnistes en herbe rapportent
batement les propos d'une "directrice des jeunes" (moi j'appelle
a un screw), France Tremblay, qui se flicite du fait que " avec
cette manire de surveillance, 60 p. cent du budget des sommes
consacres au vandalisme ont diminu. Ce que nous n'avions pas vu
depuis 20 ans". Nos jeunes reporters ont pris a pour du cash: H!
C'est formidable, l'cole sauve des sous! Sauf qu'ils ont peut-
tre, dans leur enthousiasme juvnile, oubli de demander de
combien avait augment le budget scurit (c'est que a cote des
sous, ces affaires-l
), et tenter de savoir aussi si cette hausse
est suprieure
la diminution du budget vandalisme, ce qui est
tout
fait probable...
Une autre ineptie que nos jeunes ont laiss passer: cette
mme connasse de Tremblay laisse entendre que cette surveillance
accrue fait rejaillir une aura de professionnalisme sur les
professeurs! Vaut mieux lire a que d'tre aveugle, je suppose...
Des conneries, finalement. Je croyais que le professionnalisme d'un
prof se jugeait sur la qualit de son enseignement et la facilit
avec laquelle les lves saisissaient la matire... l'cole
bien
chang depuis mon temps.
En plus des camras, des agents de scurit, des dlateurs
pays, des horaires de style carcral, on voit maintenant des
agents de la Sret du Qubec dambuler dans les polys... Mais
voyons voir plutt...
Leeched from LE SOLEIL - Mercredi 9 juin 1993
Lutte aux trafiquants de drogue
LES JEUNES DNONCENT LES
MTHODES DE LA SQ
par Isabelle Jinchereau
Le Conseil permanent de la jeunesse ne veut pas de la Sret
du Qubec dans les coles secondaires de la province. Il estime que
son programme de lutte aux trafiquants de drogue, bien que remani
depuis avril 1992, incite toujours les lves
la dlation et
la
suspicion. Pis encore, il cite cinq cas de plaintes de parents et
d'lves, dont les droits auraient t bafous lors
d'interrogatoires.
Cette prise de position survient alors que la SQ s'apprte
publier le bilan de ses interventions dans la plupart des coles du
Qubec. L'organisme veut que le premier ministre et ses adjoints,
la Scurit publique et
l'ducation, Claude Ryan et Lucienne
Robillard, misent plutt sur la prvention avec les ressources du
milieu. "Il y a une dmesure entre les objectifs et les moyens mis
en place par la police. Selon une tude du ministre de
l'ducation, 6,1% des lves seulement consomment de la drogue dans
les coles secondaires et les saisies y sont minimes. Pourquoi ne
font-ils pas leurs interrogatoires et leurs arrestations en dehors
des coles, un milieu vou
l'apprentissage du respect, de
l'entraide et de la responsabilit, non
la rpression!, explique
Alain Perreault, prsident du Conseil.
De son ct, la SQ parle de 20% de consommation chez les
lves qubcois et de rencontres faites sur une base volontaire,
avec un seul policier et un dirigeant scolaire, non dans le but
d'accuser le jeune et de l'aider. "Quant on indique
un corps
policier que quelqu'un commet un acte criminel, en vendant de la
drogue, ce n'est pas de la dlation mais un devoir civique
l'gard d'une socit. La plupart des lves comprennent. Six pour
cent d'usagers rguliers, c'est norme et a prouve que la
consommation est entre dans nos moeurs. Ce chiffre n'inclut pas
ceux qui en prennent de temps
autre. Voil
une bonne raison
d'agir", soutient l'agent Camil Gagnon.
Le plan de la SQ en milieu scolaire a dj
conduit
l'identification de 8000 consommateurs et
l'arrestation de 1000
trafiquants de haschich, de LSD et de PCP. Il y a un an,
la suite
de pressions sociales, le jurisconsulte du ministre de la Justice
a oblig la police
mieux informer les jeunes des buts de leur
convocation et
viter qu'ils soient l'objet de sanctions
disciplinaires, en cas de refus de collaboration. (...)
"On expulse le jeune, simplement souponn, avant qu'il ne
subisse son procs, on entache son dossier scolaire et on lui
promet des sentences de travaux communautaires, alors que les
tribunaux tendent
durcir leur position. Certains parents ne sont
mme pas aviss du retrait de leur enfant. A la commission
scolaire, personne ne leur dit qu'ils ont le droit d'exiger un avis
crit sur la cause du renvoi. Quant aux procdures d'appel prvues
par la Loi sur l'instruction publique, elles sont peu employes
parce que la cration d'un comit d'appel est trop difficile
grer", concluent les membres du Comit permanent.
- 30 -
Leeched from LE SOLEIL - Samedi 19 juin 1993
Drogue dans les coles secondaires de Donnacona et St-Marc
UN LEVE SUR DIX IDENTIFI COMME CONSOMMATEUR
par Alain Turgeon
collaboration spciale
Les policiers de la SQ ont identifi 151 consommateurs
occasionnels ou rguliers
l'cole secondaire de Donnacona qui
compte 1700 lves. De ce nombre, 86 jeunes ont t rencontrs et
la SQ a apprhend 14 personnes et saisi des stupfiants dont des
comprims d'acide. Les policiers ont galement identifis 45 lves
Saint-Marc-des-Carrires et deux ont t arrts pour trafic,
mais aucune drogue n'a t saisie. A Saint-Raymond, trois lves
ont t arrts au cours de l'anne pour trafic. Aucun chiffre sur
les interventions n'tait disponible, mais on assure
la SQ que la
situation est moins criante
Saint-Raymond.
Selon la SQ la plupart des lves rencontrs dans le cadre du
programme d'intervention en milieu scolaire pour lutter contre les
trafiquants de stupfiants, ont commenc
consommer par curiosit
ds le secondaire I ou II. Les drogues exprimentes sont la
marijuana, le haschisch. le LSD en comprims ou en bonbons, le PCP
et les champignons magiques.
lve suspendu
Un pre de famille a d'ailleurs accus la direction de l'cole
secondaire de Donnacona, il y a quelques jours, d'avoir suspendu
son fils parce qu'il aurait refus de dnoncer un revendeur de
drogue. La Commission scolaire de Portneuf a rpondu que c'est
plutt pour "grossiret indescriptible" qu'il a t chass de
l'cole.
L'adolescent de Neuville a t impliqu dans un trafic de
drogue
l'automne, mais selon le directeur de l'cole secondaire
de Donnacona, M. Russel Gilbert, c'est
la fin du moi de mai que
l'lve a t suspendu.
J.-Jacques Marcotte, de la Sret du Qubec, poste de
Portneuf, qui enqute dans les coles secondaires de Donnacona et
de Saint-Marc-des-Carrires, assure que la SQ n'irait jamais
jusqu'
demander
la direction de l'cole de suspendre un lve
qui ne veut pas dnoncer un revendeur. Il dit que les lves sont
tout
fait libres de rencontrer l'agent qui circule dans l'cole.
(...)
- 30 -
Blitz here---
Vous noterez dans un premier temps qu'il s'agit d'une
"collaboration spciale" du
Soleil, ce qui est un terme poli pour
dire que ce papier arrive directement des bureaux des relations
publiques de la SQ. Encore des proto-flics qui crivent pour les
journaux en se faisant passer pour des journalistes. Tous les
symptmes y sont: les deux lves, par exemple, qui ont t arrt
Saint-Marc pour trafic: AUCUNE drogue n'a t saisie! Seul un con
de flic en puissance peut inventer une connerie comme a... On en
peut pas arrter quelqu'un pour trafic s'il n'a pas de dope sur
lui! C'est un peu comme si tu te faisais arrter pour excs de
vitesse alors que tu es
pied! Ou que tu te fasses pogner pour
proxntisme alors que tu es dans ta douche...
Dans un autre ordre d'ides. vous aurez not le commentaire de
J.-Jacques Marcotte de la SQ de Portneuf qui dit qu'aucun tudiant
n'est oblig de dnoncer un revendeur. Seulement, s'il ne le fait
pas... il se trouve une autre cole.
Mais continuons...
Leeched from THE GAZETTE - Lundi 21 juin 1993
ANTI-DRUG DRIVE ENCOURAGES HIGH-SCHOOL INFORMERS
Police say it's effective; critics argue
students shouldn't betray their classmates
par Peter Lowrey
Presse Canadienne
The gym teacher thought Marcel lokked a bit dopey lately. And
he did have long hair. That was enough to get the 14-year-old on
his high school's blacklist of suspected drug users. The blacklist
is a key tool in an anti-drug program run by provincial police in
Quebec high schools.
The suspects are sent by their teachers to meet alone with a
police officer in an interview room at the school. Then comes the
pressure to name chollmates who use or sell drugs.
Produced results
Marcel (not his real name) refused to talk to police but most
of his classmates felt compelled to meet with the officer. The one-
on-one tactic produced results. Police later arrested several
trafficking suspects in front of their classmates and hauled them
off to juvenile court.
The scene, which occurred recently in the Eastern Townships,
was part of a drive that led to trafficking charges against more
than 100 students at 35 Quebec high schools in the last year.
School boards laud the results of the anti-drug program, but
critics say police are sowing fear by operating inside schools and
encouraging students to betray their friends. Police insist drugs
are a major problem, and they have broken up well-organized
trafficking rings which sold cocaine as well as cannabis.
"The facts show the need for our presence", said Pierre
Lemarbre, a spokesman for the Sret du Qubec. Some parents, youth
lobby groups and a constitutional lawyer disagree. "There are those
who smoke pot but, hell, it's not the end of the world - they're
teenagers", said Marcel's father, a farmer who did not want his
name used because the issue is sensitive in his conservative small-
town community. "It's not as if they are catching drug barons who
have just arrived from Bolivia or Colombia", he pointed out. "It's
14- or 15-year-olds who sell a few joints to a friend. I don't
agree with making them into criminals".
He said Marcel looked sleepy in gym class because he was on
medication for an ear infection, not because he uses drugs. On his
father's instructions, the teenager refused to co-operate with
police. "The message we're sending is that denouncing others is OK
and that is not a great educational message", he said.
Andr Boucher, a Quebec City-area school board official,
supports the program. "Prevention is no longer enough", he said in
an interview. "I've noticed a small resurgence of drug-peddling in
school and we're cracking down".
Suspects expelled
Suspected traffickers are immediately expelled for a year,
then transferred to a high school in another district. (...)
Alain Perreault, president of the provincially funded lobby
group Council on Youth, said the program targets drugs but a poll
conducted for the Quebec Education Department shows they are not a
major problem. The survey of 5,000 Quebec students suggested that
only 0.7 per cent of students used illegal drugs regularly, while
5.4 per cent said they used them occasionally. Seventeen per cent
said they had tried drugs.
Perreault said he asked Premier Robert Bourassa to abolish the
program. Perreault said that when a blacklisted student returns to
class from a meeting with police about drugs, the student becomes
an object of suspicion as classmates wonder who has been
implicated. "To get at a tiny minority of young offenders, we are
creating a general climate of distrust that degrades social and
academic life for the majority of students", he said in his letter
to Bourassa.
Julius Grey, a Montreal constitutional lawyer, pointed out
that if anyone, including a minor, is under arrest he has a right
to a lawyer. No one can legally be compelled to talk to police.
"This is clearly a problem of a lack of protection for children",
he said.
- 30 -
Blitz here---
Voil
enfin un exemple d'article bien crit, donnant la parole
tous les acteurs du "drame". Je ne sais pas pourquoi, en gnral,
les journalistes anglais tirent mieux leurs pingles du jeu que
leurs contreparties francophones...
Mais, plus loin que cette histoire de contrle de ce que font
les kids, que fabrique exactement la police dans les coles? Yo! Ne
sont-ils pas senss courir aprs des criminels et protger notre
civilisation chrie? Pourquoi passent-ils leur temps dans les
coles? Personne n'a encore eu l'ide de fouiller le problme.
Pourtant...
NPC a bien une ide
vous proposer...
Durant la semaine du 14 juin, la Sret du Qubec
dpos son
rapport annuel pour 1992
l'Assemble nationale. Nous en avons
obtenu copie... Un rapport qui va faire des vagues, car on y
apprend en effet que:
1) Le taux de rsolution des crimes est pass de 49%, en 1988,
41%, EN 1992.
2) Le taux de criminalit a marqu le pas cette anne, alors que la
SQ a connu une hausse de son effectif de 6,8% et une hausse de son
budget de plus de 20 millions de dollars (ce qui le porte
523
millions - plus d'un demi MILLIARD de dollars!!!).
Voyez-vous ce que je vois? La SQ cote plus cher, compte plus
d'agents et est moins efficace. En somme, c'est le genre de rapport
qu'un ministre des finances regarde et prend soudainement la
dcision qu'on peut se permettre de couper dans le gras... Mais
les bonzes de la SQ ne l'entendent pas de cet oreille. Ils ont vu
le coup venir et ils ont dcid d'une nouvelle tactique pour 1993.
Aprs tout, tout comme la GRC, ce sont des travailleurs qui doivent
protger leurs acquis, quitte
"inventer" des criminels...
Et quels acquis! La SQ compte dans ses rangs 4502 agents et
1142 employs civils. Chaque agent cote en moyenne 84286$. Trois
hlicos, 19 bateaux, 25 motos, 50 bus, 165 camions et 1538
voitures... Ca vaut bien la peine d'augmenter, par n'importe quel
moyen, son taux de rsolution des crimes pour protger tout a...
A n'importe quel prix... Un demi milliard de dollars, c'est
beaucoup plus pesant dans la balance que la vie ruine de quelques
kids.
Voil
comment, les kids, vous tes devenus les dindons de la
farce. Les victimes idales, c'est vous! Pourquoi se risqueraient-
ils
morfler une baffe ou
se faire trouer la peau par un vrai
criminel alors qu'ils n'ont qu'
terroriser un flot de 14 ans pour
recevoir des dizaines de noms de consommateurs possibles?
L'entropie. Un phnomne naturel. Certains l'appellent "la loi
du moindre effort". Si c'est plus facile de capturer des "mchants"
en hantant des couloirs de poly qu'en infiltrant la mafia, c'est la
poly qui va trinquer... Surtout que, hein, les jeunes, on les
connait, il y en a pas un qui va chialer et menacer de porter
plainte ou d'organiser une manif...
Si vous croyez que ce sont des conneries de parano,
rflchissez sur ce qui suit: le cgp de HUll va bientt
s'enorgueillir d'un poste de police. Oui, oui: vous avez bien lu.
On va construire un poste de police A L'INTRIEUR de l'cole! C'est
touchant de voir qu'il y a encore des gens qui aiment garder le
contact avec leurs jeunes... Un psychanalyste franais disait
rcemment (vous allez retrouver l'article dans la section NEWS):
"Quand il n'y a plus d'ducateurs, il ne reste que le juge et le
policier." Indeed...
Oui, mais voil
. Ca se passe dans nos coles. Un lieu
d'ducation, d'acquisition des connaissances et d'apprentissage de
la vie en socit et de la dmocratie. Et vous, qu'allez-vous
faire?
Leeched from LE DEVOIR - Mardi 18 mai 1993
BOMBE A LA POLYVALENTE
D'aprs PC - Granby
Un cocktail molotov a caus des dgts valus
plus de 10
000$ en fin de semaine,
l'cole polyvalente Sacr-Coeur,
Granby.
C'est la deuxime fois en l'espace de 15 jours qu'une bombe
incendiaire artisanale explose dans cette cole que frquentent
1500 lves de secondaire I et II.
Lance dans la nuit du 4 mai, la premire avait atterri dans
la baie vitre du hall d'entre des tudiants mais n'avait pas
pntr dans le btiment: le liquide inflammable qu'elle contenait
s'tait consum
l'extrieur, sur le mur de brique et sur la
pelouse.
- 30 -
La semaine prochaine, la recette du cocktail molotov...
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úAú úPúRúEúVúIúOúUúSúLúYú úUúNúKúNúOúWúNú úLúIúFúEúSúTúYúLúEú
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MON PIED LA OU JE PENSE...
Boycottons ensemble
par The SubHuman Punisher
A nous tous, les mecs, on peut leur faire mordre la poussire.
Si on s'y met tous, on peut les forcer
courber l'chine,
mettre
un genou
terre. On peut les convaincre de nous respecter en tant
que peuple, en tant qu'tres humains, en tant que travailleurs...
Tout a pour dire que nous vous offrons
compter de ce mois-
ci, avec la collaboration du Congrs du Travail du Canada, une
liste
jour des organismes et compagnies
boycotter. Les
boycotter, parce que les profiteurs et les abuseurs du peuple, il
y en a marre. Vous faites ce que vous voulez, hein, mais
rflchissez une minute: et si la rvolution commenait par vous?
On peut toujours rver...
Boycottez, ou demandez
vos parents de boycotter. les
produits suivants. Lorsqu'ils vous demanderont pourquoi, rpondez-
leur ce qui suit: ils vont tre vachement impressionns...
þ Laitue Red Coach - Il s'agit d'appuyer les United Farm Workers of
America dans leur lutte contre la compagnie Bruce Church. Je vous
dit pas les histoires d'horreur, les kids de 10 ans obligs de
travailler avec leurs mres, sans rmunration, parce que les
travailleurs imports, n'est-ce pas, c'est comme du btail...
þ Les raisins de la Californie - Ben oui! Ils sont ben beaux
la
tl, avec leurs lunettes
la Ray Charles, mais encore une fois,
la ralit est pas mal moins glamour. Il s'agit ici aussi de
travailleurs des United Farm Workers of America, qui tentent
d'obtenir une reconnaissance syndicale plutt que des coups de .12,
et la possibilit de travailler dans un environnement sans poison.
Accessoirement, les raisins de la Californie sont ceux qui
contiennent le plus de pesticides...
þ Electrolux - Avertissez votre maman de soigneusement choisir son
prochain lectromnager: Electrolux veut fermer son usine de Qubec
et la dmnager en Virginie. Les Mtallurgistes Unis d'Amrique
veulent tenter d'arrter cet exode de nos jobs vers les States.
Vive le libre-change!
þ Shell Canada (Royal Dutch/Shell) - Shell appuie les politiques de
l'apartheid en Afrique du Sud, et contribuent financirement au
fonctionnement des groupes radicaux d'extrme-droite. Shell aime la
discrimination. Il va en avoir!
þ Les produits forestiers Zeidler - Zeidler vend au Canada des 2"
x 4" et du contre-plaqu. IWA-Canada dnonce l'intransigeance et
les politiques mprisantes de cet employeur.
þ Greyhound Inc. - Lorsque vous voyagez au tats-Unis et NON au
Canada. De toute faon, le train est beaucoup plus confortable et
Amtrak est
peine plus cher que la bus. En appui aux membres du
SUT qui sont en grve aux States.
þ Bell Canada - Quiconque utilise encore les services de Bell pour
ses longue distance, au lieu de faire affaire avec Unitel (ou un
autre, hein, on a pas de prfrence) est considr comme un tratre
la cause du h/p! Mieux encore, si vous devez faire activer un
cellulaire, boudez Bell Mobilit et Cellulaire Canada. Nous avons
maintenant l'occasion de montrer
cette compagnie arrogante de
quel bois on se chauffe. NPC dit: boycottez Bell!
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úAú úPúRúEúVúIúOúUúSúLúYú úUúNúKúNúOúWúNú úLúIúFúEúSúTúYúLúEú
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MORTE SAISON ET SAISON MORTE
La Scne a Qubec...
(Lecteurs hors 418 s'abstenir)
par Santa Claus
Depuis les premiers numros de Npc, la Scne a
extrmement chang
Qubec... la croyance populaire dit que
l'avnement de la GRC
Qubec est d aux 2 ou 3 reportages
effectus
la tlvision... rien n'est plus faux! Un seul board a
du lancer la serviette pour des raisons valables (semble-t-il...).
Le TSR est surveill depuis la mi-mai... Mais ils n'ont apparemment
aucune preuve... Le WorkShop a ferm immdiatement aprs, prenant
quelques prcautions... Mais il ouvre ses portes 3 semaines plus
tard. De son ct, L0grus! en est venu, lui-aussi,
une fermeture
assez spontane, aprs avoir dment et promptement envoy la main
une patrouille (?) ou je ne sais quoi... Il a toutefois promis de
revenir une fois ses parents buts...
Alors si on fait le compte, il reste plus ou moins 3
boards H/P connus
Qubec... Il s'agit donc de South Side, qui n'a
toujours pas fait sa rputation... (On me dit qu'il s'agit d'une
bunch de ttards... Et le numro m'est rest totalement inconnu,
donc impossible de vrifier...). Il reste aussi le Klux Klux Klub
, dit le KKK, qui peut tre fier de ces temps-ci... Non pas le
meilleur, mais le plus dur a cuire... (Ou est-ce que les feds n'ont
pas penser d'aller voir ???). Je ne lancerai pas d'insultes au
sysop et
son co pour leur anglais, puisque seul B.H. persiste
vouloir se faire comprendre en .... eumm..... ouais.... disons,
anglais. Le troisime, le WorkShop, reste en vie, mais extrmement
sur ses gardes... tant donn son ancienne association avec le
Screaming Revulsion, il semble tre le candidat idal pour un
prochain bust (Si le mot s'y prte bien). Pourquoi donc re-ouvrir?
Simplement parce que la Scne de Qubec n'est pas
menace tant que a. Mise en situation: Vous tes un fed. Durant
des annes, on vous a entran
viser des noirs,
matraquer les
adolescents, et
priver les jeunes d'un certain plaisir. Les
Hell's Angels qui savent encore se battre sont maintenant
quasi-inexistants. Les mohawks, on s'en calisse, c'est l'arme qui
s'en occupe. Vous tes donc: gras-dur, jambon, hyper-pays, vous
avez une belle poupe, deux ou trois gosses de premire, et des
parents en bonne sant... tout va donc pour le mieux... Mais voici
qu'aprs deux trois ans de tranquillit dans cette province
survient un vnement inattendu: les Hackers. La premire question
que vous vous posez est la suivante: "C'est qui eux-autres ?". La
seconde: "Qu'osse qu'on va dire pour bien paratre ?". Vous avez
maintenant la rponse
la premire, et pour remdier
la
deuxime, vous dites que les lignes sont dsutes, en mauvais tat,
et que c'est un coup de chance pure et simple si certains jeunes
peuvent y arriver... MAIS, ce phnomne dure maintenant depuis un
bout, vous vous faites mme narguer par un mag informatique, des
reportages
la tl vous empchent de dormir. Vous avez maintenant
envie de foncer dans le tas, c'est invitable.
Mais qu'est-ce que vous cherchez? des numros, des
adresses, des martyrs, quoi. Mais surtout et surtout, des BBS list.
Le seul numro que les fed avaient (Peut-tre) est parti en fume,
kapout, fini, niet. N'tant pas stupide, le sysop a averti les
autres... qui prennent
leur tour des prcautions, telles que:
- liminer tous les noms de famille.
- Changer les prfixes des # de tlphone et mettre
la liste chez un chum.
- Vrifier, par l'entremise de certains contacts, si
l'on est sur coute.
- Enlever toutes les adresses.
- Etc...
Le rat qu'est la Grc, au lieu d'avancer tranquillement
vers le nid d'insectes sans crer de panique, a tout simplement
saut dessus, laissant le temps
tout le monde de s'y prparer...
maintenant que le raid est pass, tout le monde se demande o sont
passes les cibles, c'est-
-dire nous, gentils hackers de notre
gnration.
Le danger tant maintenant pass, les insectes devraient
normalement se regrouper, pour refaire force commune, pour
recommencer
narguer... Mais qu'est-ce qui se passe? Tout le monde
fait l'autruche, on refuse de se lancer
l'aventure, sous prtexte
que c'est risqu. Risqu mon cul ouais. A la guerre comme
la
guerre, au H/P comme
l'amour (C). Mettez vous une capote!
Protgez vos intrts! mais ne vous dgonflez pas! La Grc travaille
de 8-17 heures (Comme
peu prs tous ces imbciles de
fonctionnaires). Qui vous empche de dormir ou de faire du sport ou
mme de baiser votre blonde pendant ce temps? Mais la nuit? Les
portes vous sont grandes ouvertes, on vous sert des lignes comme
sur un plateau, c'est donc le moment d'en profiter, bordel!
Montrez-vous plus intelligents que ces emmerdeurs!
La Scne doit donc reprendre vie a Qubec, car
part
quelques cas isoles, y se passe pas grand chose. Trop se plaignent
que c'est plate, c'est poche, ont peu plus rien faire... c'est bien
juste parce que vous faites rien... a prend du nouveau!
Manifestez-vous! Innovez! Et de grce, pargnez-nous le niaisage du
genre war ou fermetures... a donne plus rien. Le 418 avait
partiellement russi
se mettre sur la carte, mais
cause de
plusieurs dgonfls, on recommence
s'effacer... Why? Il est grand
temps que la saison morte finisse... Regroupez-vous, associez-vous,
faites quelque chose de bon!
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úAú úPúRúEúVúIúOúUúSúLúYú úUúNúKúNúOúWúNú úLúIúFúEúSúTúYúLúEú
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DIT L PAS!
ou
L'*67 D'INTERNET
par The Kermitter, the rough and tough one.
Vous voudriez envoyer du courrier chez Joe Root pour vous
venger de la shot du bust de votre account? Vous voulez vous
exprimer dans alt.sex.masturbation, sans que toute la terre vous
harcle pour vos petites lubies? Vous avez fait la connaissance
d'un fellow hacker amricain, et vous ne lui faites pas confiance?
Ha! Voici un service assez intressant que l'on peut retrouver sur
Internet (Vous avez remarqu? Serait-ce donc le 2ime d'une srie
sur Internet? Hummm...), les A-Mails, Anonymous Mail.
Le service est offert par, entre autres, 'anon.penet.fi'.
C'est sur l'utilisation de celui-ci que nous allons dvelopper,
cette fois.
Sachez que le stuff que vous postez est "anonymous" (eurh..)
dans les deux sens. Donc, si Joe Root vous rpond, vous n'allez pas
savoir d'o a arrive. Aucune importance (o presque), puisque vous
devez savoir o vous l'avez envoy, non? Trves de dtails
vidents, voici la mthode pour obtenir votre propre adresse sur ce
gentil service. Premirement, trouvez-vous un site fiable. Pas de
site hacker, de grce. Ca vous ferait 12 id en trs peu de temps.
En plus, Ce systme est public, mais il est opr dans une
rsidence prive. Je suis persuad que le gars n'a pas envie
d'avoir des problmes, puisqu'il fait a bnvolement. Anyway. Si
vous voulez passer des codes ou autres, pourquoi ne pas utiliser
PGP? C'est fait pour a, non? Bon, l'algorithme est peut-tre
crack (supposment) depuis quelques mois, mais quand mme, "ILS"
n'iraient pas jusque l
pour quelques broutilles! Et, de toute
manire, le systme tant en Finlande, a fait un peu loin
courir.
Revenons donc au sujet. Un Unix public fera parfaitement
l'affaire. De l
, envoyez du courrier
'ping@anon.penet.fi'. Aprs
quelques minutes (c'est un sendmail overseas, tout de mme), la
rponse devrait arriver, sous la forme:
-0-
Message #1:
Date: Thu May 6 01:52:31 1993
From: daemon@anon.penet.fi
Subject: Anonymous code name allocated.
To: 1234567@violette.
.bi.cyclette
You have sent a message using the anonymous contact service.
You have been allocated the code name anNNNNN.
You can be reached anonymously using the address
an20851@anon.penet.fi.
If you want to use a nickname, please send a message to
nick@anon.penet.fi, with a Subject: field containing your nickname.
-0-
Bien sr, les NNNNN (mais peut-tre est-il rendu
NNNNNN?)
seront remplacs par les chiffres de votre account l
-bas (exemple:
an123(freddy est l
)@anon.penet.fi). Si vous voulez un alias, lire
plus haut. Ce texte sera suivi de deux autres messages. Le 2ime
sera la confirmation, le 3ime des instructions COMPLETES (en
anglais) quand
l'utilisation du service. Mais, pour ceux qui ont
des problmes avec l'anglais (The Nightmare?), et pour le reste,
c'est-
-dire ceux qui ne liront pas le message, en voici les
grandes lignes. Il y a plusieurs mthodes d'utilisation. Si vous
envoyez votre stuff sur usenet, ou
un autre utilisateur du
service, ou au service mme (i.e.: 'nick@anon.penet.fi'), c'est
tout simple. Juste:
To: an1040@anon.penet.fi
To: alt.sex@anon.penet.fi (ou tout autre service pollant de
usenet)
To: help@anon.penet.fi
Maintenant, pour envoyer
quelqu'un comme
'JoeHacker@hacker.rest.in.peace', a se complique (un peu). Il y
aux moins trois mthodes. La premire est:
To: JoeHacker%hacker.rest.in.peace@anon.penet.fi
La 2ime, encore plus obscure:
To: @anon.penet.fi:JoeHacker@hacker.rest.in.peace
Et la 3ime, la plus scure, (avec les 2 premires, le
message pourrait tre mal 'manipul' par le systme qui le
transmettra, il pourrait se rendre DIRECT au site du destinataire,
sans passer par 'anon.penet.fi', ce qui pourrait avoir des
consquences plutt dsastreuses!) qui consiste
ajouter comme
PREMIERE ligne du message :"X-Anon-To: Joe@site.domain", et
l'envoyer
'anon@anon.penet.fi'. Exemple:
To: anon@anon.penet.fi
X-Anon-To: Joe@host.domain.etc
Autre fait intressant, la protection, par un mot de passe,
de votre nouvelle "Identit". Si vous n'y mettez pas de mot de
passe, n'importe qui pourrait utiliser votre id anonyme. Ca aussi,
a pourrait faire mal! Heureusement, c'est trs simple. Simplement
envoyer un message
'password@anon.penet.fi', avec une seule
ligne, contenant votre mot de passe. Vous devriez recevoir une
confirmation en quelques minutes. Ensuite, vous devrez ajouter la
ligne suivante comme premire ligne
tout message: (sans les
flches!) <!>
-0-
X-Anon-To: Fuck@fuck
-> X-Anon-Password: votre mot de passe... <-
Salut joe! J'ai pas le temps.
-0-
En somme, le service peut tre trs utile, pour de
nombreuses raisons. Tout de mme, faites quelques tests avant de
l'utiliser. Par exemple, essayez de vous envoyer un message. Si a
ne marche pas, rapportez le problme
'admin@anon.penet.fi'. Pour
finir, voil
la liste rapide (reference guide?) de toute les
destinations sur le service mme,
utiliser comme a
'le_service@anon.penet.fi':
Ping: Pour recevoir une confirmation d'assignation
Help: Pour recevoir le message d'aide original, plus quelques stats
Nick: Pour s'assigner un alias. Mettre l'alias
utiliser dans le
sujet. Il sera inscrit dans les messages que vous recevrez, avec
l'adresse, bien sr.
Password: Mettre ou changer le mot de passe de votre a-id. Une seul
ligne au message, le password. Le sujet n'importe pas. Le mot de
passe doit contenir lettres et chiffres, pas d'autre chose.
Anon: Pour rediriger le message
l'aide de 'X-Anon-To:'
Admin ou an0: Direct au sysadmin. an0 pour envoyer anonyme, sinon
admin.
Et voil
, c'est tout. Bonne nuit, bon rves.
mv amail.txt /dev/null
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HAPPINESS IS A WARM GUN
Chronique des armes de poing
par HK P7 M13
Ca vous dmange de vous procurer une arme
feu de poing? Bien
sr. il y a le march noir, mais a c'est une autre histoire. Vous
vous devez d'explorer la voie lgale, ne serait-ce que parce
qu'elle est souvent la plus facile. Il s'agit simplement de savoir
comment s'y prendre. Et, justement (quelle concidence!), on va
vous expliquer comment.
Premirement, il faut pouvoir respecter certaines conditions:
ne pas avoir de dossier criminel, avoir 18 ans et plus, et se
procurer l'AAAF (Autorisation d'Acquisition d'Arme
Feu). Avec
l'AAAF en mains, on peut se rendre chez l'armurier afin de choisir
l'arme qui vous conviendra. Cependant, on ne peut pas repartir chez
soi avec l'arme dans la minute qui suit. Il faudra auparavant
remplir une formule justificative, o on y expliquera le motif de
l'acquisition de l'arme. Les raisons gnralement invoques sont:
collectionneur, protection personnelle, et tir
la cible. C'est
naturellement ce dernier motif qui est le meilleur, et le plus
versatile. Vous n'avez ainsi qu'
vous inscrire
un club de tir de
votre choix (pages jaunes du bottin - le cot est gnralement trs
minime) et
suivre le cours de ISAP (Initiation Sportive aux Armes
de Poing). Toutes ces procdure lgales prennent toutefois un peu
de temps: il faut en effet compter environ deux mois entre le
moment o vous dcidez de vous acheter une arme et celui o vous
l'aurez pass
votre ceinture.
Maintenant, avant d'aller plus loin, j'aimerais prciser la
diffrence entre un revolver et un pistolet. Le revolver est dot
d'un barillet qui tourne autour d'un axe, et d'un canon fixe.
Gnralement, le barillet contient six chambres, mme si certains
modles, dans un souci d'tre diffrents, en contiennent cinq ou
sept.
Le revolver est trs fiable, et ceci est principalement d
son mcanisme trs rudimentaire (dans le sens de simple!), et c'est
pourquoi la plupart des corps policiers canadiens l'utilisent.
Le pistolet, lui, possde un canon flottant et les balles sont
contenues dans un chargeur qui se glisse dans la poigne. Le
chargement semi-automatique du pistolet se fait grce au mouvement
de la culasse mobile.
Maintenant que ces prcisions sont apportes, laissez-moi vous
parler du Heckler & Koch P7 M13, mon arme favorite (ce qui explique
mon handle, n'est-ce pas!). Le HK est une arme allemande, fabrique
plus prcisment
Oberndorf, en Allemagne de l'Ouest (mme si a
ne se dit plus!). Cette arme est le fruit d'une grande recherche
technologique. Trois particularits la distingue des autres
pistolets:
1) La poigne d'armement du percuteur
2) Son canon fixe qui lui confre une grande prcision
3) le piston d'chappement des gaz qui retarde le moment o la
culasse va se mettre en mouvement pour recharger, ce qui permet
ainsi de garder l'oeil sur la mire une fraction de seconde de plus.
Ce pistolet est digne des grandes pices d'orfvrerie. Le
machinage est d'une prcision peu commune. En fait, on ne peut pas
percevoir de jeu entre la culasse et le chassis. D'ailleurs, le
chassis est d'un acier identique
celui de la culasse, une
caractristique plutt rare avec les armes modernes qui utilisent
plutt les alliages.
La dtente quand
elle est d'une prcision parfaite. Il n'y
a pas de jeu, de course, entre la position stationnaire et le point
de dclenchement du percuteur. Le HK P7 M13 est une arme compacte:
169 mm de long pour 135 mm de hauteur. Elle utilise des cartouches
9 mm Parabellum qui atteignent une vitesse de 351 mtres
la
seconde. Le chargeur peut contenir 13 coups, et tu peux de plus
laisser un coup supplmentaire dans la chambre. Sa cousine, le P7
M8, peut en contenir, elle, 8 + 1...
Sommes toutes, le P7 M13 est l'une des meilleures armes sur le
march. Certes, elle ne convient pas
toutes les utilisations,
mais elle est tout de mme la plus prcise des 9 mm. Seul problme:
son prix. A 1300 $ , ce n'est pas donn! Mais il est toujours
possible, comme je l'ai fait, dans trouver un usager en bon tat.
Salut!
Le mois prochain: Un retour aux sources avec le Colt Gouvernemental
1991 de calibre .45...
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PAINT BALL, PAINTBOY, PAINT BORE...
Les Graffitis: Art ou pollution visuelle ?
Par Lemmings Land
Pablo Picasso...Salvador Dali...Ces noms disent certainement
quelque chose
la plupart des gens. Eh bien ! il n'y a pas si
longtemps leurs oeuvres taient considres comme de vulgaires
barbouillages. L'art moderne, l'abstrait, le surralisme n'taient
pas mme admis en tant que moyens d'expression valables par la
socit. Aujourd'hui, leurs "barbouillis" sont appels
'chefs-d'oeuvre'... Les graffitis, que l'on va parfois jusqu'
taxer de n'tre que pollution, sont,
mon avis, un excellent moyen
d'expression, car, pour moi, tout moyen employ pour faire savoir
la socit ce que l'on pense peut tre bnfique (NpC en est un
bon exemple!)
Tout d'abord, l'existence des graffitis est due, selon moi, au
fait que les jeunes ne possdent pas vraiment de moyens de
s'exprimer et surtout d'tre entendus. A tous points de vue, leurs
manifestations ne sont pas prises au srieux. A preuve, sur le plan
politique, la place des jeunes est totalement inexistante tandis
que sur le plan socio-culturel, leur performance est souvent vu
comme enfantillage ou simple passe-temps. Comment doivent-ils
s'imposer ? Peut-tre par une cration artistique "choc" que les
gens ne peuvent feindre d'ignorer : le graffiti.
Aussi je crois que le graffiti est une forme d'art parfaitement
louable, puisque, comme tout le monde le sait, l'originalit fait
partie intgrante de l'art. Et si certains messages sont
drisoires, d'autres sont remplis de sens, si certains dessins sont
ridicules, d'autres sont des oeuvres de 'matres'. Alors, preuves
l'appui, sur le plan artistique comme sur les autres, il ne faut
jamais se fier
sa premire impression.
Par contre, s'il est un facteur qui joue en dfaveur du
graffiti, c'est certainement son avant-gardisme. Car, je pense que
certains doyens (et mmes certains jeunes) de notre population ne
sont pas encore prts
accepter, aussi,
bien interprter les
messages qui sont vhiculs dans les graffitis. Ne dit-on pas
"Autres temps, autres moeurs" ? En regardant autour de nous, une
vrit s'impose, inexorable : l'volution amne la diffrence. Le
graffiti est diffrent, alors peut-tre entrerons-nous bientt dans
"l'Ere du graffiti" ?
En dfinitive, comme toutes les autres formes d'art, l'art du
graffiti peut tre trs enrichissant. En regardant un graffiti, on
peut toujours connatre un petit coin de l'me de son auteur. Un
graffiti, c'est souvent une philosophie de vie rsume en quelques
mots...
- "Je suis de cette race,
- qui veut laisser sa trace,
- en graffitis fbriles,
- sur le bton des villes"
- Gerry Boulet
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PALMARES TECHNO RAVE AMBIENT
par Genghis Dan
ArTiStE TiTrE PICe No.
Laurent A bout de souffle (E.P.) Breathless FNAC 593186
Garnier
Orbital Planet of shapes Remind Truc-cd2-828386.2
Some other Orbitality The core Mass CD011
people
Fuse Dimension intrusion A new day Plus 8024
Jaydee Plastic dreams (mixes) Plastic dreams RSGB-101CD
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LES SNATEURS ET LE TITANIC
par THX 1138
Je ne voudrais pas avoir l'air de me vanter en disant "Je vous
l'avais dit", mais... ben oui, je vous l'avais dit! Nos fidles
lecteurs se souviendront d'une lettre que j'avais fax
un des
pires crtins que la terre aie jamais port, le snateur Philippe
Gigants. Celui-ci avait t tir de son sommeil par un projet de
film du cinaste Pierre Falardeau sur le FLQ, et avait entrepris de
briser les reins du cinaste. Je lui avais alors crit quelque
chose sur le thme de "Quand donc la priode de chasse aux
conservateurs s'ouvre-t-elle?".
Elle est ouverte.
Et a tire de tous les cts. Vous en avez entendu parler, je
suppose. Cette histoire d'augmentation que les snateurs se sont
vots, envers et contre tous, dans l'irrespect le plus total du
contribuable. Lisez les lettres des lecteurs dans les journaux,
regardez les caricatures des journaux anglais: des potences
alignes avec des snateurs, toujours reprsents sous la forme de
porcs, qui y gigotent. Aprs l'Irak de Clinton, on voit des
Tomahawks raser la Chambre haute. Tabula rasa. Les snateurs ont
caus leur propre perte, ce qui n'est pas du tout tonnant. Leurs
heures sont comptes...
Regardons ce que les mdias en disent...
Leeched from JOURNAL DE QUBEC - Mercredi 23 juin 1993
LES $NATEURS
par Jean.-V. Dufresne
Vous voyez o je veux en venir avec le signe de piastre.
Imaginez donc que ces augustes personnes, pour avoir bien
mrit de la patrie, viennent de s'accorder une augmentation de
prs de 60% de leur allocation non imposable, tout juste
la
veille de l'ajournement de leurs somnolents travaux.
Cette allocation, consentie pour les frais de dplacement et
de sjour dans la capitale, s'lve maintenant
16 400 $ pour la
dure d'une session, environ 23 semaines.
Elle s'ajoute
leurs moluments de base, lesquels s'lvent
64 400$, ce qui porte leurs revenus
plus de 80 000$. Compte
tenu des privilges fiscaux dont ils bnficient sur l'allocation,
nos snateurs touchent en ralit l'quivalent de 85 000$ pour
siger environ 70 jours par anne.
A noter que non seulement les fonctions snatoriales sont
temps partiel, mais encore elles n'interdisent en rien la pratique
lucrative du droit, la libert de faire partie d'un conseil
d'administration ou de diriger n'importe quelle entreprise, pourvu
bien sr qu'elle ne transige pas avec l'tat.
Ou de faire valoir ses influences. Le snateur Michel Cogger
en sait quelque chose, lui qui a reconnu avoir touch 212 000$ de
l'entrepreneur montralais Guy Montpetit pour faveurs
obtenir.
Accus de fraude, M. Cogger a t acquitt, la semaine dernire, le
juge n'y ayant vu aucune "intention coupable".
En somme,
l'heure o les gouvernements sabrent dans les
programmes de sant et tout le reste, et qu'il achve d'trangler
la classe moyenne et les petites entreprises, avouez que nos
snateurs ne sont pas les plus mal nantis de notre socit.
Supposons que cette augmentation soit justifie. Nos
snateurs, alors, ne semblent pas se soucier de l'opinion publique
qui comprendra mal comment ceux-ci peuvent s'accorder l'quivalent
d'une hausse de 10% de leur salaire de base, tandis que la moyenne
des hausses salariales dans le secteur priv, et dans la fonction
publique mme, n'a jamais dpass 3%. (...)
Plus prs de nous,
Qubec, on a fait grand cas d'une
diminution de 2,5% des salaires des hauts cadres de la fonction
publique, l'anne dernire. Une lectrice avise me rappelle qu'il
s'agissait l
en ralit d'une hausse de 2,5%. L'astuce est
grossire: l'augmentation originalement prvue tait de 5%. On l'a
simplement rduite de moiti, et pour compenser cet norme
sacrifice pensez-vous, on a accord
ces cadres une prime
d'encouragement de 2%
la "productivit"...
- 30 -
Ce que Dufresne ne dit pas, ou ce qu'il entend
mots
couverts, c'est que ce fameux $6000, dans un premier temps,
correspond en fait une augmentation relle de 8946 $ du revenu
disponible des Snateurs. Le salaire rel d'un snateur de 84
242.83 $. Et il y a tous les petits bnfices dont on ne parle pas.
Les snateurs qui sigent sur un comit ont aussi droit
une
allocation de 45,45 $ par jour pour leurs repas
Ottawa. Pour les
voyages entre la capitale et leur "circonscription", ils ont droit
la premire classe, contrairement aux dputs et ministres qui
voyagent gnralement avec la plbe. Et lorsque ces snateurs
voyagent dans le reste du pays, on leur verse un 'per diem' de 166
$ par jour, et 23 $ de dpenses de taxi. Ils ont de plus droit
plus de 50 voyages en avion par anne, tous frais pays. Ils ont
droit
un budget de $50,000 pour engager des "collaborateurs". On
imagine facilement les secrtaires aux longues jambes que se paient
les snateurs avec ce petit cadeau de $50,000...
Selon un relev de "Canadian Legislatures", 43% des membres du
Snat viennent du secteur des affaires et 24% des tudes de droit.
Ces deux tiers des snateurs collectionnent pour la plupart
conseils d'administration ou titres "d'associs" dans des bureaux-
conseils qui les utilisent pour approcher le gouvernement. C'est
illgal d'utiliser sa job pour faire du trafic d'influence, mais,
h! Qui peut les empcher? Les snateurs sont au dessus de la loi.
A preuve cet article...
Leeched from LA PRESSE - Samedi 19 juin 1993
L'INNOCENT!
par Pierre Gravel
Le snateur Michel Cogger n'a pas t trouv coupable de
trafic d'influence en tant que snateur. Tant mieux pour lui! Le
cher homme, avocat de profession, ignorait qu'en accdant au Snat,
il devenait criminel pour lui de continuer
monnayer ses bons
contacts avec le gouvernement de son ami, Brian Mulroney.
C'est donc en toute innocence, est-on forc de conclure, qu'il
a poursuivi ses dmarches en vue d'une subvention de 45 millions
l'homme d'affaires Guy Monpetit. C'est sans doute dans le mme tat
d'esprit qu'il profitera des 212 000$ que lui ont rapportes ses
vaines interventions. L'me en paix et la conscience claire.
C'est a le problme. Sur le plan judiciaire, il revenait au
seul tribunal de statuer sur la conscience que le prvenu avait de
commettre un acte criminel. Ses conclusions lui appartiennent et
laissent aujourd'hui
M. Cogger le droit de toujours s'afficher
comme un "honorable" snateur. Grand bien lui fasse!
Mais restera entier, dans l'opinion publique, le problme de
l'thique ou de la lgitimit de ce type d'intercession auprs des
gouvernements par des organisateurs politiques ou des vieux amis
d'un premier ministre. Ni M. Cogger, ni le tribunal, n'ont ni
l'existence de telles pratiques, ni soulign leur caractre
profondment dtestable. On en retiendra donc que le trafic
d'influence est normal. A condition de ne pas profiter aux
fonctionnaires, dputs ou snateurs. Et Encore! A des snateurs
ayant t officiellement informs que c'est dfendu! (...)
On s'tonnera ensuite de la mfiance des citoyens envers la
politique et les institutions. Tant que les lobbyistes et les
organisateurs d'lections n'auront pas d'autre soucis que de ne pas
se faire prendre, on entretiendra la conviction que tout s'achte.
Y compris l'influence des amis du pouvoir. A condition, en cas de
coup dur, d'avoir les moyens de se payer un bon avocat. Ou de
tomber sur un snateur, qui entretient son ignorance comme rampart
de son innocence.
- 30 -
Cogger empoche plus de 200 000$ dollars pour une pratique
illgale, soit le trafic d'influence. Il se fait pincer, se pointe
devant le juge en disant: "Dsol, je savais pas que c'tait
illgal", et est exonr de tout blme. Passez
go, rclamez 200
000$, n'allez pas en prison.
Mais vous, simples citoyens, brlez un feu rouge ou un stop,
et tentez d'expliquer au flic que vous ne l'aviez pas vu:
"L'ignorance de la loi n'est pas une excuse!" (on nous l'a-t-y
assez rpt!).
Pendant ce temps l
, Mulroney a russi
placer des dizaines
et des dizaines de chums sur les siges du Snat, d'o on ne peut
plus les enlever maintenant. Mais vous me direz: "Voyons, THX, si
Brian les a nomm, c'est surement qu'ils ont des qualifications
pour ce poste!" Sure! Deux des dernires nominations du gros menton
sont d,ailleurs trs loquentes: il a nomm un type parce qu'il
tait propritaire de son htel favori, le Ritz Carlton, et il a
nomm un autre type parce qu'il avait crit une biographie
logieuse sur Brian Mulroney! Pas des farces!
Merde! Merde! Merde! Merde! Y-a-t-il quelqu'un qui peut mettre
un frein
toutes ces conneries? Sommes-nous donc
ce point
impuissants devant les barbares qui pillent notre trsor? C'est pas
Kim Campbell qui va s'en mler, par exemple. Oh, certes! Elle
trouve a regrettable, cette histoire de $6000. Mais elle a des
dettes
payer elle aussi: la proposition de cette petite indemnit
de 8946 $ par anne est pilote par nul autre que Lowell Murray,
leader du gouvernement et l'un des dirigeants de sa propre
campagne. Oui... c'est a la politique.
Si a peut nous consoler, par exemple, les snateurs sont en
train de manger la claque. Des journalistes au public, tout le
monde s'en donne
coeur joie...
Leeched from THE GAZETTE - Samedi 26 juin 1993
A FEW SUGGESTIONS FOR OUR FRIENDS IN THE SENATE
ON HOW TO EARN THAT INCREASE
par Peter Hadekel
So the senators have voted themselves a raise, a handsome
$6,000 hike in expense allowances for the poor dears who have to
commute more than 80 kilometres to Ottawa.
Never mind that only about half bothered to show up for a vote
this week that will boost their total pay over $80,000. Those that
came must have had the best interests of the country at heart. They
must have realized that since nobody else is getting a raise in
Canada these days, they've got to start the ball rolling.
Never mind that it's your money they're playing with. The old
guys and gals in the Senate are planning to spend that $6,000 in
the finest hotels of the nation to get the service sector booming
again. I know you're deeply moved by this selfless act of
leadership, but I'd like to suggest some ways you can feel even
more proud of your appointed representatives in the upper chamber.
I'd like to suggest something quite heretical - that the senators
actually EARN their money.
I can propose a few ways we can make good use of our $80,000-
a-year senators when they're not actually sitting in their chairs
(gge, that must be about half the year).
§ Give them a paper route. Many boys and girls have learned to
appreciate being paid for regular work, responsably done, so why
not the senators? It's never too late to teach an old dog new
tricks.
§ Start a rent-a-senator program. Actual flesh-and-blood senators
would be made available free of charge to events like children's
bithday parties. They might not be as entertaining as a magician or
as funny as a clown. But they could regale the children with
hilarious stories about how they tried to stop free trade and the
Goods and Services Tax.
§ Since summer is down-time for senators, make them available for
family fun at the lake, perhaps as a cheaper alternative to the
jet-ski. They're rather windy and stiff so they should motor along
just fine in the water. Simply strap a senator under each foot and
go.
§ Ask the senators to deliver their speeches outside the upper
chamber, so that everyone can get a chance to hear them. With sleep
disorder fast becoming a major public health problem, this should
clear up any lingering problems of insomnia in the general
population.
§ Since the senators are clearly a joke, give them a booth of their
own at the $13-million comedy museum in Montreal. They'd fit right
in to a place that's already become a monument to government waste.
§ Make them wait on tables in the parliamentary restaurant in
Ottawa. Since the restaurant is already subsidized by the taxpayer,
this would simply be a way for senators to earn their steaks.
§ Start a free, hot-air-balloon-ride-with-a-senator program. (You
know where the hot air would come from).
§ Dump the senators off the coast of Newfoundland , where they
could impersonate codfish. This would give unemployed
Newfoundlanders the chance to catch a really big fish.
§ Form a Senate SWAT team to help the Dor administration govern
Montreal. (Anybody would be better than the MCM!).
§ Get Canada some much-needed publicity by seeing how many of those
wild-and-crazy senators can perch atop the CN Tower on a windless
day. (Possible Guiness Book of Records entry here).
§ Fill some of the storefronts left vacant by bankrupt retailers
with senators. They can answer questions from the public on how
they plan to spend their salaries, tax-free expense allowances and
government pensions.
§ Start a new government service: the Upper Chamber Car Wash. Give
the senators a bucket, a hose and a chamois cloth and turn them
lose on your car for an old-fashioned hand-wash - free of charge.
§ And my final suggestion is this. Form a task force comprising
some of the best minds in the upper house and give them a special
mission: to abolish the Senate and find a better way to spend $50
million a year.
- 30 -
Et que dire des lettres de simples citoyens qui maillent les
pages des journaux d'un bout
l'autre du pays?
Leeched from LE SOLEIL - Vendredi 2 juillet 1993
Courrier des lecteurs
HONTE 104 FOIS, par Alcide Paradis - Sainte-Foy
MM. les snateurs, vous venez de tisser la corde qu'on
esprait pour votre pendaison! Vous serez 104
tre pendus, et
votre sort aura t dcid par seulement 26 d'entre vous. Je
n'arrive pas
comprendre votre systme dmocratique. Le quart des
voix l'emporte et, muets, vous tendez le cou
la corde!
Parce que vous tes des citoyens du type censment le plus
lev, c'est une honte des plus abjectes. Nous le savions -et vous
l'attestez avec toute la force de votre autorit et tout le poids
de votre indignit- que les lections ne dcident pas toujours la
chose exacte
faire, mais elles reprsentent la manire juste
(lgale) de commettre mme la plus ordurire des erreurs.
Et voil
que vous avez prt le flanc
un des pires dangers
de la dmocratie: la glorification de la mdiocrit. Estimez-vous
chanceux de tripoter en pays civilis. Sans quoi, c'est
la
chambre
gaz que vous iriez payer votre manque de jugement. Et
vous le mriteriez!
L'actuel gel des salaires aurait d congeler votre appt du
gain. L'actuelle rcession aurait plutt d vous inciter, en bloc,
la dmission. L'actuel endettement national aurait d vous
suggrer de voter votre abolition en raison de votre inutilit.
Tout le peuple aurait alors applaudi votre jugement et votre
sagesse.
Quand donc ne nommerons-nous aux charges publiques que les
individus techniquement prpars, intellectuellement comptents,
socialement loyaux et moralement dignes? Quand donc vos mobiles de
service viendront-ils s'ajouter
vos mobiles de profit? Nous
pataugerons dans la mare aux grenouilles tant que nos hommes
politiques seront motivs par l'gosme, l'intrt et le profit au
lieu de l'tre par le service.
Servir, pour un homme politique volu, civilis, devrait tre
l'idal suprme. Se servir devrait tre pour lui une abomination.
Mais je perois que je propose un programme universitaire
des
primates.
Alors, honte 104 fois
nos 104 indignes!
-----------------
UN BEAU 6 000$, par Nestor Turcotte - Matane
La fte nationale est termine. Drapeaux et oriflammes sont
maintenant remiss jusqu'
la prochaine clbration. Pour la grande
majorit, le boulot a repris. Les vacances viendront bientt, avec
les impts rtroactifs de Grard-D.
Mais certains dans ce pays peuvent dormir tranquilles avec le
"beau 6 000$" qu'ils viennent de se voter. Ces pauvres snateurs,
qu'est-ce qu'ils font piti, ne trouvez-vous pas? Tout juste avant
de quitter le parquet de leurs dbats, en pleine soire, avec
beaucoup d'absents lors du vote, ces illustres personnages se sont
vots une augmentation non imposable. Ils n'ont pas besoin de
syndicat, eux, pour se dfendre. Ils votent les lois et votent
surtout celles qui les favorise au maximum.
J'aurais envie d'tre baveux et de vous crire, chers
snateurs, tout ce que je pense de vous. Je peux vous dire que je
suis en beau maudit, et si je pouvais crire tout ce que je pense,
la censure interviendrait et il faudrait sans doute que j'aille
la confesse. Mais sachez, chers illustres personnages de notre
drle d'histoire canadienne, que votre geste dgage une odeur
coeurante. Votre attitude nocturne,
la sauvette, manifeste une
manoeuvre de la plus basse politique. C'est infect, c'est
nausabond, c'est ftide, c'est puant.
Je vis dans une rgion o, pour plusieurs, "un bon petit 6
000$" a ferait du bien. Mais le vrai peuple ne peut pas se voter
des choses comme a. S'il le faisait, sans demander la permission,
on le fourrait immdiatement en prison... Mais vous, vous avez tous
les droits, y compris celui de prendre le pain du pauvre et du
chmeur, du bas salari comme celui du gagne-petit.
- 30 -
Wow! On aurait pu continuer longtemps comme a. Les journaux
regorgent de ce genre d'crits. Chambres
gaz, lynchage, odeurs
ftides: croyez-vous que les snateurs sont en mauvaise posture?
Certes, on a dcid de revenir
la Chambre haute, durant les
vacances, et on nous a promis un nouveau vote sur la question. Mais
il y a quelque chose qui cloche. Premirement, le rappel de tous
les snateurs va nous coter un bras, des centaines de millier de
dollars, voire le million. Deuximement, mme s'ils renversaient ce
vote, ils ont de toutes faons une augmentation statutaire de
prvue dans 6 mois, alors. Mais je crois qu'ils vont probablement
avoir l'outrecuidance de ne pas renverser le vote. Pourquoi le
feraient-ils? Ils ne se sentent pas coupables! Mon snateur
prfr, cette tron puant de Gigants (incidemment, il tait et
est toujours un des plus fervent supporter de cette hausse),
dclarait rcemment: "Les gens sont injustes. Ils ne comprennent
pas le travail que nous faisons au Snat".
Ouais... Je relis les lettres au lecteur du Soleil et je me
dis que si les journaux qubcois et canadiens commencent
prendre
l'habitude de publier les crits des gens en colre, NPC n'aura
bientt plus de raison d'exister: on va tre vinc par la
comptition!
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úAú úPúRúEúVúIúOúUúSúLúYú úUúNúKúNúOúWúNú úLúIúFúEúSúTúYúLúEú
-------------------------------------------------------------------
THERE'S A MORON BORN EVERY MINUTE...
Intro du Blitz
Yo! Kids! On m'a fait parvenir cette capture rcemment. Le mec
qui s'appelle FAGGY serait sens tre Testament Collector, et son
interlocuteur est inconnu. On chuchote entre les branches qu'il
pourrait s'agir de Evil-E... Enfin...
Ce texte, ma foi peu flatteur pour NPC ;-) ne ncessite pas de
commentaires indus. En fait, il parle de lui-mme. Non, non! On ne
ragge pas, il s'agit tout simplement d'un capture!
----------------------
Chat En Compagnie D'un Fag (Alias Testament Collector)
(Captur sur son magnifique bab PUBLIC La Jungle En Folie)
Si vous voulez avoir une conversation aussi intressante
que celle qui suit, appeler au 843-5444.
Lisez ce qui suit! Et faite votre propre opinion...
--------------------
Tu calles-tu sur des babs pirate?
FAGGY> Mon cher, il y en a 15 dans le top alors cherche pas
ailleurs... en passant je call aux states alors parle moi pas du qc
svp c'est de la grosse merde en puree...
mais qu'est-ce que tu reproches aux babs d'ici?
FAGGY> y se passe carrement rien , on a pas de nouveaux wares
pis on a rien comme stuff... sort de che vous pis tu va comprendre,
y se passe carrement rien...
ouin..mais des wares...c'est pas vargeux..
FAGGY> ca le sera jamais voyons donc toe.. le gros de la machine
c'est les states et pis l'europe alors tse!
ouin...mais tu calles pas sur des babs H/P?
FAGGY> premierement sort moe donc la definition de ceci si tu es
si hot....
Hack & pHreak..
FAGGY> bon pis tu penses que tu connais beaucoup de chose ? c'est
juste des def et ca te servira ABSOLUMENT RIEN dans ta vie.....
Hack Phreak... ouais ben j'pense que chu un des bozo qui est assez
bien renseigner la dessus a qc mais qui veux rien en dire parce que
d'apres le reste du people, je suis rien, mais c;est drole hier
j'ai eut une engeulade avec kkun pis c'est encore plus drole j'y ai
montrer la preuve vivante que je m'y connaissais assez e bien
merci!
FAGGY> du hack c'est koi pour toi ?
Je sais pas comment dire a..
FAGGY> heille j'ai le droit de deblaterrer sur ce que je
veux...pour toi, y a personne qui a la meme def. de ca! heille.....
ta donc peur hein! ga comment on est les QUEBECOIS CRISSS une belle
gang de peureux! criss qu'on est imbecile...
;) C beau...
FAGGY> tk le hack pour la pluspart du monde en general ca signifie
pas grand chose... NON BRIMER UN SYSTEME INFORMATIQUE RESEAU
ETC.... mais que de bo termes les copain ! criss de belle gange de
con on est de croire ca!
FAGGY> comme dans le font la seule chose qu'on fais c'es t'as
briser le system c'est de S'INFILTRER SOUS UN AUTRE NOM.. . tse un
NOM qui EXISTE deja a a kkun...c tout bon...
FAGGY> bon alors pourkoi croire toutes les belles conneries de NpC
alors ???
Hein?? Npc? qu'est-ce qu'ils ont fait, l
?
FAGGY> hehe c'est leur propre definition niaiseux que je t'ai sorti
tantot...
Ha...tk..
FAGGY> reveille un peu!
ouin..mais parle de...Hmm...Vmb?
FAGGY> Voice mail box, ouais ma aller hacker ca moe! ben oui ca va
me donner un fanclub au boutte de la ligne! c merveilleux..
rapport...a peut tre trs utile..
FAGGY> ouais je pense que je sais cela un peu mieux en passant....
ca fais 3 ans que je suis sur ce domaine et des t-philes t'en veux
tu, j'en aurais meme pas assez de tout mon HD pour mettre ce que
j'ai pus lire comme coneries la dessus... ta tu des COONTAX?
non..
FAGGY> bon tk tu fais ben parce que le seul VRAIE et UNIQUE contact
que tu auras c'est toi-meme, personne ira te donner tout dans les
mains et puis ca viendra pas tu seul...
ouin...as-tu dj
hack une Vmb?
FAGGY> non dans mon cas ca me servirais a rien, mais j'appelle
souvent sur plusieurs pour engager certaines discussions...
Haa..pis hmm...tu connais les pbxs?
FAGGY> criss de tetons, la meilleur JOKE que NPC ont sortie de
TOUTE leur carriere... tu me fais rire toe.... criss ta tu juste lu
NpC ou kosse ?
Non j'ai pas juste lu a..
FAGGY> LoL ?
Oui...un peu..
FAGGY> ben man arrete de lire ca tu apprendra rien, PBX ouais quel
joke, npc nous disais "UTILISER CA C'EST L'ENFER etc etc etc voici
TONELOC en primeur!" heille heille..... pis la premiere chose que
tu apprends c'est "NOUS ON UTILISE PAS LES PBX ON VEUX PAS SE
FAIRE POGNER"
Ouin...Mais Je suis pas sur de a! tk..tu as des outs-dials?
FAGGY> ouais comme l'universite laval ?
ben tk es-tu rentr l
-dessus ?
FAGGY> bon tk moi c'est la 2ieme chose la plus interressante...
ben voyons ouais tse ta tu ete aux UNIversites du QC ?
non..
FAGGY> c'est hot la aussi scan dans 651....
tu me donnerais le numro?
FAGGY> ben trouve le tse... ga c'est ca je te disais .. MOI J'ME
FORCE LE CUL POUR AVOIR DE KOI, pis un twit vient te demander le
NUMERO, ouais quel joke....TONELOC c'est a ca que ca sert...
haa ben ;) bon..
FAGGY> apres ca le monde viennent me dire "c'est koi le numero de
ma commission scolaire" ah la meilleur ca aussi! tse CHARCHE
SACRAMENT!!!!!!!!!!!!!
Ouin...Hmm...tu Cardes-Tu?
FAGGY> ben oui, ta tu deja carder toi ?
non..
FAGGY> ben moi non plus ,ta tu deja vu un bozo carder ?
oui..
FAGGY> ah ben il est vraiment tarla... La journee ousse qui se fera
pogner y va rire jone en criss ..
ouin...peut-tre
FAGGY> j'ai hate de voir ce qui va arriver....
tk.. as-tu trouv des UNix?
FAGGY> ben tse j'ai ma comission scolaire en entier...
ouin..mais
part a?
FAGGY> ben je t que c'est la seule place a aller crosserle
system... pis a part ca c'est koi ton but d'aller voir une
compagnie ousse que ta rien ? y mettent pas leur affaires
CONFIDENTIELLES la dedans la la tse! Tk ca ca ce vois juste dans
les films changer ses notes, mais dans mon cas c'est rendu reel...
Ha Ouin? comment tu fais?
FAGGY> ben le reseu de la commission est pas la pour rien, j'ai les
examens du ministeres 2 mois avant que tu les fasse...
fais l
???
FAGGY> bon NpC tu ira leur demande les copies de ton exam de math
pour voir s'ils seront capable... quand j'leur ai donne le #
de la commission ils ont rie mais il on rien put faire, et moi qui
est supposer etre plus nul qu'eux c'est drole, je me retrouve avec
le RESEAU en entier che nous...
ouin...caline..c hot a l
..
FAGGY> bon fak j'ai pus rien besoin de savoir... pis en passant
t'es tu drogue ?
comment a?
FAGGY> reponds!
non..
FAGGY> on alors a koi ca te sert les texte de 18 pages et demi sur
une plure de banane ?
ben a c'est juste 1 article..
FAGGY> ouin pis la passe du LSD? et les smart drugs ?
Ouin...tk..
FAGGY> Pis la passe du 5 piastre que tu dechire a une place l'a tu
esseyer ?
non..
FAGGY> ben sa marche pas...
Haaa..c plate..;)
FAGGY> as plate, pis la patente pour pas payer tes lds avec un
GRILLE-PAIN, moe ma ploguer ma laveuse a vaisselle dessus tse! le
congelateur du sous-sol ???????? ha ben oui tse pis le pire c que
le monde sont assez fish pour croire ces connerie...
c'est juste de la propagande a?
FAGGY> criss c'est un tas d'immensite de conneries pis le monde
croyent en ca!
ouin..
FAGGY> tk mijote un peu sur la REALITE et non le REVE qu'on entends
pis tu va voir bon tk la ma te laisser j'ai 2 exams demains...
CHIMIE de cul ET MATH alors je veux aller me coucher... fak si tu
veux continuer ecrit moi un msg j'y repondrais demain... Tu vas
voir que j'ai pas tout a fais tord...
ouin je vais rflchir
a..
FAGGY> bon
FAGGY> l8a
Bye!
ÄÍ(<Fin Du Mode Chat!>)ÍÄ
------------------------------
Blitz here... Hum... Dites-moi, y en a-t-il plusieurs parmi vous
qui n'aviez pas compris que le texte sur les toasters tait un
canular? Arrivez en ville, les mecs...
-------------------------------------------------------------------
úAú úPúRúEúVúIúOúUúSúLúYú úUúNúKúNúOúWúNú úLúIúFúEúSúTúYúLúEú
-------------------------------------------------------------------
READ THE NEWS, DON'T BELIEVE THE HYPE
par
-=ThE PoSSe=-
Si vous ne savez pas lire, passez votre chemin.
Si pour vous le comble de l'intellectualisme c'est Paul
Sarrazin, vous n'avez pas d'affaire ici...
Si par contre vous voulez savoir tout ce qui se passe et qui
importe pour comprendre d'o vont venir les coups, lisez notre
revue de presse...
Leeched from MONDO 2000 - Numro 9
NOTES FROM THE UNDERGROUND
par Len Rose
Greetings.
I'm Len Rose. I was also Terminus.
After getting out of prison, I left for the West Coast. It was
the best decision I've made in years. The Mecca. Silicon Valley.
What they said was all true. I finally found the place I
should
have been 15 years ago. Life is great. I'm still sort of a pauper,
but it's getting better. With one exception. I am happier than I
have been in years. The exception is probation. Being in probation
sucks badly. If you've ever been under "supervision" you can relate
to this. If you haven't, let me just say I don't recommend it.
Prison. That was an interesting trip. I got over it quickly
though. Thanks to the wonderful people on the Internet. Thanks to
the EFF. Thanks to Mitch Kapor, Steve Wozniak, John Gilmore, and so
many others. There are so many people I am grateful for. It was an
amazing time.
Life. It's basically awesome. Values have a way of dropping
into a universal relevance that sparkles with clarity. Material
things suck. Only deeds and ideas are worth anything. Did I really
say material things suck? A caveat if you please. Computers.
Computers on the Internet. A computer not on the Internet is only
half a computer. If I can't NFS mount a disk in Chicago, and one in
New York, and be simultaneously logged in to three other systems at
the same time, it's not worth a bloody damn.
Women. Going to prison places an incredible aura of importance
around women. Yes, isn't that a bizarre thing to say! Women are
important. Without a human female to balance you, you're half of
what you really are. Perhaps this is not the sort of thing to say
here. Oh well. Let it ride.
Goals. I want to be running the largest network in the world.
Right now I have instantaneous access to (3) T1 leased lines, and
an SMDS link. Did I mention the satellite? Hmmm, I am also sending
up about 50 megabytes of Usenet news via Pagesat's transponders on
GE's K2 satellite. It's something to get giddy about when you know
that it's nationwide and realtime. It's a bandwitdh trip I guess.
We're also doing some Internet mail to your pager. You know, the
alphanumeric kind of beeper thing. Hey, wireless is in, and I can
combine extraterrestrial and terrestrial networks just by routing
it with software.
Software. I no longer feel the need to possess AT&T source
code. It was a habit broken by the Secret Service and AT&T.
Speaking of AT&T. Anyone who uses AT&T as a long distance provider
is a traitor to the cause. System V 4.0. JUST SAY NO. It's amazing.
Now is the time to plug BSDI and 386/BSD. Go out and buy a
copy of BSDI. They are being sued by AT&T for "being influenced by
exposure to AT&T source code." They need your support. Besides,
it's a real operating system. Not like System V 4.0. If you are
poor, get a copy of 386/BSD and start work on drivers and bug
fixes. These folks also need our support. Real Unix for Real
Hackers. We have a couple 386BSD machines directly on the Internet.
It's getting pretty stable if you ask me.
I have to watch what I say. It's true. I could say so much
more, but staying out of prison is important. Unix is important.
Peace is important.
Read Bruce Sterling's book Hacker Crackdown. You'll understand
what can happen. I never thought it could happen but it did. Excuse
my overly pessimistic view, but George Orwell wasn't wrong, he was
just a few years off.
I remember the days when boxing was safe, and when tracing
bits through the front panel of a PDP11/34 to the backplane was a
pre-requisite skill. Knowledge was the only pursuit. Those days
have been replaced by whores and thieves who either want to destroy
systems or rip off money. There are still a lot of true hackers
around, but it's become a felony to blow your nose on the wrong
side of the modem.
I salute you. Learn everything you can. It's important that
you know that knowledge and information should be free. Don't abuse
it.
If you ever get the chance, drop me some mail to
len@netsys.com. I'll be happy to answer any questions or offer
assistance. Just don't get me involved in anything bad. It's not
worth it.
- 30 -
[Blitz- Indeed, Terminus a visit le systme carcral amricain, en
rapport avec cette fameuse Opration SunDevil dont vous a entretenu
L0gruS il y a quelques mois. Cool dude, nous sommes en contact avec
lui pour notre opration Internet. Mais chut! On s'en reparle...]
Leeched from LA PRESSE - Mercredi 2 juin 1993
OTTAWA SEMBLE PRESS DE RENFORCER
SA LGISLATION SUR LES DROGUES
Canadian Press
Ottawa
-------
En vertu d'un projet de loi actuellement
l'tude, les
amendes pour un premier dlit de possession de marijuana
passeraient de 1000
2000 dollars. Pour les dlits successifs,
elles seraient de 5000 $.
Le projet de loi, qui doit tre soumis incessamment en
troisime lecture aux Communes, requerra par la suite l'approbation
du Snat et la sanction royale avant de devenir officiellement la
Loi sur le contrle des substances psycho-actives.
Il avait t prsent
l'origine en juin dernier par le
ministre de la Justice d'alors, Kim Campbell, et l'empressement
soudain du gouvernement
le faire adopter avant l'ajournement
d't,
la fin du mois, n'est pas pour plaire
certains experts.
"Ce serait une farce monumentale si ce projet de loi tait
adopt, affirme le criminologue Neil Boyd, de l'Universit Simon
Fraser de Vancouver. Ils veulent nous faire croire que les 30
dernires annes n'ont pas exist en ce qui concerne l'usage et le
contrle des drogues".
Selon Paul Saint-Denis, un haut fonctionnaire du ministre de
la Justice, le projet de loi ne se veut pas une rforme de la
lgislation sur les drogues, mais vise seulement
renforcer les
lois existantes.
Toutefois, il contient nombre d'lments qui n'apparaissent
pas dans la lgislation. Il rendrait par exemple quiconque cultive
des champignons magiques ou psychdliques passible de poursuites
criminelles, ce qui n'est pas le cas prsentement.
- 30 -
Leeched from LE JOURNAL DE QUBEC - Mercredi 2 juin 1993
LES QUETEUX A CHEVAL...
par Jean.-V. Dufresne
Se nomme quteux
cheval celui qui, n'ayant plus un sou,
conserve l'chine orgueilleuse d'un cuyer autrichien et pare sa
monture comme un cheval de tournoi pour dissimuler sa dchance.
Tels sont quelques-uns de nos ministres, qui tout en prchant
les vertus de l'austrit, me font penser
une bonne dame de
Sainte-Anne qui le dimanche ferait ses pits dans le banc des
marguilliers, mais, la semaine venue, n'hsiterait pas
faire le
trottoir.
Le critique financier de l'opposition pquiste
l'Assemble
nationale, Jacques Lonard, a consacr 200 heures
dpouiller les
menues dpenses et insolites subventions accordes par les
ministres libraux.
Au tableau d'honneur, une double ration d'avoine
3000 $ la
mangeoire consentie
une fdration questre du Qubec, par le
ministre de la Justice, Gil Rmillard. De quoi nourrir pour un
sicle tous les moineaux granivores des curies de Bromont, o par
pur hasard cabriole assidment notre lgant amateur de pur-sang.
Homme cultiv, auteur d'un ouvrage constitutionnel qui montre
qu'il manie fort bien la plume, M. Rmillard confie
une pigiste
le soin de rdiger un discours devant le Barreau canadien. Pour
services rendus, un cachet de 1900 $,
mme les fonds publics.
Prodigue, M. Rmillard? Son collgue Lawrence Cannon,
titulaire des Communications par dessus le march, a vers une
somme de 5485 $
une maison de l'extrieur pour un seul discours
devant le mme auguste aropage. On doit conclure que les 537
attachs politiques que compte le gouvernement sont
d'irrcuprables analphabtes.
Mais Rmillard et Cannon sont de modestes amateurs. En juin,
le ministre dlgu aux Transports, Robert Middlemiss, s'tait
transport
Singapour, un voyage de 17 430 $, pour y prononcer un
discours d'exactement dix minutes.
Pour s'ouvrir la gueule, Pavarotti n'a jamais touch cachet
pareil. Imaginez maintenant ce qu'il en cotera aux contribuables
lorsque le Qubec (re)deviendra bilingue.
Et que dire d'une subvention de 2000 $ par la ministre des
Communauts culturelles et de l'immigration, Mme Monique Gagnon-
Tremblay,
un club de tennis intrieur de l'Ile des Soeurs, ou des
frais d'adhsion du prsident du Palais des congrs, M. Fragasso,
au Club nautique d'Oka, o il habite? (...)
Et vogue la galre. Mme la prsidente de Radio-Qubec nous
refile une facture de 26 000 $ pour une dlgation de huit employs
Cannes. Ses propres dpenses s'lvent
6 300 $. Et aux Forts,
ce sont trois contrats de 1 500 $ qu'on accorde pour des cours de
"croissance personnelle".
Aux pinettes noires, peut-tre?
- 30 -
[Blitz- Vous vous souviendrez peut-tre, au passage, que la
ministre des communauts culturelles, cette enfant de sa mre,
Monique Gagnon-Tremblay, tait la mme qui dfrayait ces augustes
pages, le mois dernier, en refusant une subvention
la Ligue Anti-
Fasciste Mondiale. Nous nous demandions alors qu'elle raison elle
pouvait invoquer. Nous le savons maintenant: elle avait besoin du
fric pour son club de tennis intrieur. Si vous avez envie de vomir
d'coeurement, ne le faites pas sur ce magazine, s.v.p.; allez aux
toilettes...]
Leeched from LE DEVOIR - Mercredi 2 juin 1993
LES MAI 68 SE FONT RARES
Le militantisme des jeunes a adopt les principes
qu'il est n pour combattre
par Alain McPherson
tudiant en histoire, Universit de Montral
Fvrier 1960, Greensboro, Caroline du Nord. Des jeunes hommes
et jeunes femmes, presque tous noirs, amorcent un sit-in pour
protester contre la sgrgation des coles du Sud amricain.
Bien vtus, disciplins, ces jeunes naissent militants
partir de rien, sinon de l'exemple de Gandhi. Mais en parlant
d'injustice, de discrimination et d'un rve d'galit, ils
captivent l'imagination d'une nation.
Avril 1993, Montral, Qubec. La ministre Robillard annonce
une rforme des cgeps
laquelle se prparaient, disait-on, les
tudiants. La riposte vient de plusieurs
la fois. Non
la
rforme, dit-on.
Pourquoi? A part le ticket modrateur, les raisons ne sont pas
claires. Comment s'y opposer, alors? On ne sait pas encore, rpond-
on, mais il y aura quelque chose. Surtout pas de grve! En cette
fin de session, la "riposte" semble morte-ne.
Ces deux cas, bien sr, ne sont pas analogues. Une rforme
hsitante qui risque fort d'tre inefficace ne se compare pas
une
rvolte contre un systme raciste oppressif. Il faut plutt voir
dans cette comparaison une volution du mouvement qui s'observe un
peu partout en Occident, comme au Qubec.
Les jeunes militants des annes 90 se complaisent dans la
bureaucratie et le carririsme, flau des "vieux" qui noient un
noyau rtrci et affaibli de militants. On pourrait mme parler
d'un "mouvement tudiant inc." Or, ce mouvement hsite, faute de
confiance et d'organisation.
La "raction" contre la rforme des cgeps n'est que l'exemple
le plus rcent qui dmontre que les tudiants n'utilisent plus
leur avantage les qualits inhrentes
la jeunesse, comme
l'nergie et la crativit.
L'pisode de l'augmentation des frais de scolarit en 1990 et
la campagne du rfrendum sur l'entente de Charlottetown ont
contribu
tablir ce prototype du militantisme paralys de
l'avenir.
Au cours de ces vnements, les jeunes jouaient le jeu des
"vieux". Ils se retranchaient derrire une ligne Maginot de
statistiques incomprhensibles et de dbats lgaux brumeux (surtout
pendant Charlottetown) qui ne faisaient qu'obscurcir les enjeux
pour la masse des tudiants.
Pendant ce temps, ils vitaient les dbats "motifs" qui
auraient fait retentir des principes comme la dmocratie, l'galit
et l'amour du savoir (tymologiquement parlant, la "philosophie").
Ce mpris des dbats de principes - qui se distinguent de la
dmagogie - exclut le coeur d'un combat qui est laiss
l'esprit
qui, lui, manque de conviction.
De plus, les leaders tudiants manquent, justement, de
leadership. Les Noirs du Sud amricain avaient des porte-paroles
loquents comme Stokely Carmichael (avocat du Black Power), ou
taient appuys par nul autre que Martin Luther King Jr.
A l'Universit de Nanterre, en mai 1968, les tudiants avaient
des Daniel Cohn-Bendit qui leur parlaient de dmocratisation. Qu'on
n'hsite pas
glorifier au besoin Anite de Carvalho ou Frdric
Lapointe, deux jeunes Qubcois charismatiques qui pourraient faire
figure de proue.
Aujourd'hui, nous, universitaires et cgpiens, prfrons tre
membres d'organisations dsunies comme l'ANEEQ, la FECQ et la FEUQ
et nous runir au sein de regroupements comme la CEREQ et l'ONU qui
s'avrent invariablement chimriques et phmres. Nous donnons
ainsi naissance
une "acronymocratie" qui remplit bien un
curriculum vitae.
Les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas le temps de s'organiser,
diront certains, c'est pourquoi ils perdent toutes leurs batailles.
Qu'ils comprennent que, en temps de guerre, ce n'est pas le temps
qui vainc. C'est la stratgie. Jouer aux "vieux" ce n'est pas pour
les jeunes. Cette "gnration perdue" que nous sommes ne se
retrouvera pas en se cherchant chez les autres gnrations.
- 30 -
[Blitz- Je trouve ce jeune homme un peu idaliste... Allons,
allons, soyons srieux! Des jeunes qui voudraient fomenter la
rvolte? Je n'en connais pas beaucoup...
part quelques rares
lecteurs de NPC (et plusieurs collaborateurs, videmment). Les
autres: vous allez tous vous faire clancher les uns aprs les
autres, les potes, et vous allez prendre votre trou sans piper mot.
A moins que...]
Leeched from THE GAZETTE - Mercredi 2 juin 1993
INFORMATION SUPERHIGHWAY GOES COMMERCIAL
San Francisco Chronicle
Millions of the world's most plugged-in people spend hours
each week surfing at near-warp speed on a wave of information
called the Internet.
Launched by the U.S. Defence Department to promote
communications between the military and industry, and nurtured by
university researchers, this network of networks -11,000 in all -
links users in 200 countries from A (Australia) to Z (Zambia). They
dig into databases and exchange mail, research and gossip on topics
from aeronautics to zymurgy.
The number of people hooked to the Internet has grown
exponentially - from about 2,000 in 1981 to about 15 million today.
About a million more are linking up each month.
The Internet moves data by relaying traffic in packets from
one computer network to another. If a particular network or
computer is down or busy, the network is smart enough to reroute
the traffic automatically.
The commercial potential of the Internet hasn't escaped the
notice of corporate America. But companies have to work around the
U.S. government's so-called appropriate-use policy, which bans
profit-making use of the government-financed, high-speed backbone
of the network.
Sensing the need - and money to be made - in making it
possible for profit-making companies to communicate, groups of
telecommunication-service providers have formed networks within the
Internet to carry commercial traffic. Commercial activity accounts
for 29 per cent of all traffic on "the net", as it's widely known,
and represents the fastest growing Internet application.
Having an Internet adress - a combination of letters and
symbols - on one's business card has become a badge of honor. When
a national advertising agency opened a new outpost in Silicon
Valley this month, its announcement boasted that it was "the first
Bozell office with an Internet adress".
Editorial Inc., a Rockport, Mass.-based publisher, sells books
through the commercial side of Internet. More than 15,000 people
worldwide used their computer to download a free on-line sample of
a book about Internet.
Several thousands Internet users are expected to pay 5 $ to
pay for the full text of another book, Bed and Breakfast in New
England, which will carry a cover price of 10.95 $ when it debuts
in stores next month. (...)
Many corporate users say Internet can be the only way to get
certain kinds of work done or the only way to stay ahead of the
competitors.
Blaine Berger, an IBM researcher in Boulder, Colo., said he
used Internet to obtain key software for use in interpreting
digitized maps. The pertinent data would not have been
available in print for nine months. "Can you imagine the value of
saving nine months of time?" mused Howard Funk, technical assistant
to IBM"s vice-president (science and technology).
The number of Internet users at IBM jumped to 30,000 from
2,300 in the last three years as employees caugh on to its uses -
and the growth continues at a rate of 1,500 users per
month. IBM calculates that it spends just 2.22 $ per month per
user for Internet. "That is cheaper than the telephone, cheaper
than the fax, cheaper than mail when you figure the cost of having
someone type it -that is just dirt cheap", Funk said.
Apple Computer recently switched from Federal Express to
Internet to send design changes to semiconductors engineers at
Motorola, which manufactures the chips used in Macintosh computers.
(...)
- 30 -
[Blitz- Internet est peut-tre "dirt cheap" pour les Amricains,
mais
Qubec, l'Universit Laval, qui possde la seule node
Internet
Qubec, va vous arracher plus de 90 $ par mois pour un
accs raisonnable (un peu d'espace disque, une heure d'IRC par
jour, un peu de FTP, etc...). Tous les gens que nous connaissons
Qubec, et qui ont ou dsirent un accs sur Internet, n'ont pas les
moyens de rencontrer les tarifs honts pratiqus par l'Universit
Laval. Rsultat: une recrudescence du piratage des accs
Internet... Lorsque tu demeure
Qubec, tu ne deviens pas pirate
par choix, mais par ncessit conomique ( et idologique)...]
Leeched from LA PRESSE - Jeudi 3 juin 1993
DE QUOI J'ME MELE?
Par Pierre Foglia
(...)
Un comit de l'ONU vient de reprocher au Canada de maltraiter
ses quatre millions de pauvres.
La raction d'Ottawa a t immdiate: c'est une erreur, vous
nous confondez probablement avec le Soudan...
"Les gens de l'ONU n'ont pas mesur la pauvret, mais plutt
l'ingalit des revenus", a aussitt rpliqu la dput responsable
du dossier pauvret, aux Communes.
C'est la rponse que font toujours les pays riches quand on
leur met le nez dans leur misre. C'tait la rponse prfre de
Ronald Reagan et de sa gang de libraux (notamment Normand
Podhoretz): "Les statistiques ne veulent rien dire. Elles sont
fausses par des poches de misre incontrlables, genre itinrants,
drogus, psychiatriss, et un sous-proltariat qui cultive sa
marginalit".
Bref, la mre de famille clibataire qui n'arrive pas
nourrir, habiller et loger dcemment ses deux enfants, est une pure
invention de l'ONU. Vous n'en connaissez pas, de ces femmes-l
, et
moi non plus.
La dnonciation de l'ONU a fait l'affaire de l'Opposition,
mais pas trop, et les mdias se sont dpchs de passer
autre
chose. Au fond tout le monde sait bien que l'ONU a raison, mais
tout le monde, aussi, est plus ou moins heurt par la dimension
idologique de cette dnonciation. En disant, par exemple, que le
Canada compte trop sur la charit publique pour soulager la
pauvret au pays, mine de rien, l'ONU branle le systme.
La charit ou la justice? La solidarit ou les dons? Ces
questions fondamentales, que l'ONU voudrait que l'on se pose, sont
absolument contraires
nos moeurs.
Pour nous, Canadiens, la pauvret est une sorte de fatalit,
un mal presque ncessaire que Dieu nous envoie pour nous mouvoir,
pour prouver notre gnrosit, pour occuper nos bnvoles. Et puis
a fait des bons papiers et de belles images
la tl.
Et l'ONU voudrait que l'on fasse de la politique avec a?
Sont communistes ou quoi?
Que l'ONU s'occupe des vrais problmes. Je ne sais pas moi,
les droits linguistiques des embaumeurs du Qubec par exemple...
(...)
- 30 -
Leeched from VOIR QUBEC - Semaine du 3 au 9 juin 93
Pot Culture
PAS DE FUME SANS FEU
par
Nicolas Tittley
Hemp is in, pot is hot, legalize now! Dans les rues
amricaines, des slogans vieux de vingt ans ressurgissent sur les
t-shirts et les casquettes. Nos voisins du sud, toujours prompts
rcuprer les courants sociaux (souvenez-vous de Malcolm X, l'anne
dernire), affichent maintenant la feuille de cannabis sur leurs
vtements. Des boucles d'oreilles aux chapeaux, en passant par
l'indispensable t-shirt, le pot se portera partout cet t. Simple
effet de mode?
Si l'on regarde les chiffres attentivement, on constate que le
nombre de consommateurs rguliers de cannabis a diminu depuis cinq
ans. Cela dit, le dbat sur la lgalisation, lui, prend une ampleur
ingale
ce jour. Une tude rcente rvlait que plus de 55% des
Canadiens favorisaient la lgalisation de la marijuana. Si moins de
gens fument, cela signifie qu'un pourcentage croissant de non-
fumeurs appuient la lgalisation.
Pas difficile
expliquer: ceux et celles qui avaient 20 ans
en 1967 ont presque tous expriment le cannabis. Dans un rcent
sondage, plus de cinq millions de Canadiens affirmaient en avoir
dj
fum. Les baby-boomers ont vieilli, et ils tiennent maintenant
les leviers du pouvoir. En fait, il n'y a jamais eu autant d'ex-
poteux dans les postes-cls de notre socit. Et lorsque Bill
Clinton, Jean Charest ou Kim Campbell parlent de leurs expriences
avec l'herbe, c'est sans la moindre trace de culpabilit dans la
voix. On n'a qu'
regarder le nombre impressionnant d'ditoriaux
rclamant une rvision des lois sur la possession de drogues douces
pour constater que le climat est propice
une rforme en
profondeur. Depuis quelques annes, les lobbyistes pro-lgalisation
dmontent un
un les mythes qui entourent le pot. Non, personne
n'est jamais mort d'une overdose de marijuana; oui, l'alcool est
autrement plus dommageable pour la sant. Etc...
Les tnors de la lgalisation
Chez nos voisins du sud, les groupes pro-pot sont lgion. Le
plus visible et le plus actif, NORML (National Organization for the
Reform of Marijuana Laws), milite depuis 1970
travers les tats-
Unis. Allen St-Pierre, assistant directeur de l'organisation,
explique son mandat: "Notre mission est d'abord et avant tout
d'duquer la population. La guerre
la drogue
laquelle se livre
le gouvernement amricain n'est qu'une vaste opration de
dsinformation et de propagande. En expliquant les faits, nous
croyons pouvoir dmontrer que les lois actuelles n'ont aucun sens".
Au Qubec, le mouvement antiprohibitionniste est plus rcent et
plus discret. Ne des cendres du dfunt Cannabis Montral, la Ligue
antiprohibitionniste du Qubec a t fonde en 1990 par l'avocat
montralais Pierre Cloutier. L'organisme, parent de la Ligue
antiprohibitionniste mondiale, prfre s'attaquer directement
la
loi sur les stupfiants, plutt que de descendre dans les rues.
En dehors des rseaux organiss, il existe des gens prts
prendre des risques pour dfendre leur drogue de prdilection. Marc
St-Maurice est de ceux-l
. Jeune homme aux cheveux longs et
l'allure dsinvolte, membre du groupe rock Grimskunk, il correspond
tout
fait
l'image qu'on peut se faire du fumeur type. Mais son
discours, solide et articul, surprend. Aprs s'tre fait arrter
pour possession, Marc a dcid de consacrer ses nergies
tudier
la question. "On ne peut plus mentir aux gens et inventer des
thories absurdes sur les dangers du pot, dit-il. Les gens doivent
se renseigner, il n'y a jamais eu autant d'informations disponibles
sur le sujet".
Afin de faire valoir ses ides, Marc prvoir organiser sous
peu une manif pro-pot
Montral. "De plus en plus de gens pensent
comme moi, et je voudrais les runir. Mais je veux faire les choses
dans les rgles. Je ne veux pas organiser un "smoke-in" juste pour
dfier les autorits. Je crois qu'on a dj
assez fait de tort
l'image des fumeurs de pot".
cologie et mdecine
Ce qui diffrencie les antiprohibitionnistes d'aujourd'hui des
hippies d'hier, c'est qu'ils mnent leur combat pour la
lgalisation sur plusieurs fronts. En plus du droit
l'usage
rcratif de la plante, le mouvement pro-lgalisation fait appel
deux proccupations trs en vogue: l'environnement et la sant.
Jack Herer, auteur de The Emperor Has No Clothes, la bible de
tous les amis du pot, soutient que le chanvre est la plante la plus
versatile au monde, et qu'elle pourrait sauver la plante de
l'effet de serre. Les usages du chanvre sont en effet
impressionnants: sa pulpe peut servir
fabriquer du papier, on
peut en tirer un textile trs rsistant ainsi que de l'huile, et
certains n'hsitent pas
affirmer qu'on pourrait mme en faire du
carburant! Disciple avou de Herer, Pierre Cloutier affirme que
l'usage rcratif de la plante ne constitue que 5% de son utilit.
"Je ne suis pas du genre
dfendre la thse du complot, mais il
est vident qu'il y a plusieurs groupes qui n'ont aucun intrt
ce qu'on lgalise la culture du chanvre. Ce sont des lobbies trs
puissants: l'industrie des forts, l'industrie pharmacologique, les
compagnies ptrolires, les brasseurs de bire, la liste est
longue..." L'Angleterre vient juste de lgaliser la culture de
certains types de chanvre faible en THC (la substance qui affecte
le systme nerveux central) afin de pouvoir concurrencer les pays
de la CEE qui s'adonnent
ce type de culture. Chez nous, l'Union
des producteurs agricoles du Qubec a donn officiellement son
appui inconditionnel
la culture de la plante miracle. Cloutier
espre voir sous peu la plante regagner ses lettres de noblesse.
L'autre aspect de la lgalisation porte sur l'usage mdical du
cannabis. Chez les patients atteints du cancer et du sida, il
semblerait que la marijuana soulagerait les nauses dues aux
traitements, et certaines tudes dmontrent qu'elle pourrait
galement gurir le glaucome. Bien que l'industrie pharmacologique
se montre rticente face aux ventuels usages thrapeutiques de la
mari (comme pour n'importe quelle autre mdecine alternative),
plusieurs mdecins n'ont pas hsit
se prononcer en faveur de son
utilisation. Ainsi, lors d'une tude mene par le trs srieux
Journal of Clinical Onthology, 44% des 1000 rpondants se sont
prononcs en faveur de l'utilisation thrapeutique de la mari.
Certains mdecins amricains n'hsitent d'ailleurs pas
encourager
leurs patients
enfreindre la loi pour soulager leurs souffrances.
Fumer: un droit?
"L'anne qui s'en vient sera dcisive", dclare Pierre
Cloutier. Cette prvision peut sembler optimiste, mais elle n'est
certainement pas irraliste. On constate
travers le monde que la
guerre
la drogue s'est solde par un chec lamentable. Les
politiques actuelles de rpression n'ont pour effet que d'engorger
les prisons des fumeurs rcratifs, en plus de paralyser l'appareil
judiciaire et de coter
l'tat des dollars qui devraient aller
l'ducation. Le dbat pour la lgalisation, associ depuis
longtemps
une certaine contre-culture, prend maintenant l'aspect
d'une lutte plus fondamentale: celle des droits et liberts
individuelles. Avec plus de la moiti de la population du Canada
qui se prononce en faveur de la dcriminalisation, il serait juste
d'affirmer qu'on assiste
un changement de mentalit. "Tout comme
on n'a pas besoin d'tre sud-africain pour s'opposer
l'apartheid,
on n'a pas besoin de fumer de pot pour tre d'accord avec le
principe", affirme Allen St-Pierre. Et
ceux qui croient que le
mouvement pro-pot va s'envoler en fume dans quelques mois, il
dclare: "Ce mouvement n'a rien d'une joke. Il n'y a rien de plus
srieux que le droit d'un individu
contrler sa propre
conscience".
- 30 -
Leeched from LA PRESSE - Dimanche 6 juin 1993
AUX USAGERS DE LA BIBLIOTHEQUE DE LACHINE...
ET A QUICONQUE EST PASSIBLE DE PRISON!
par Pierre Vennat
De nos jours, tout le monde est susceptible d'aller en prison.
Mme une lectrice qui aurait omis de remettre
temps des ouvrages
emprunts
la bibliothque municipale de Lachine!
Cela dit, la prison est loin d'tre une partie de plaisir.
Pour tout dire - et c'est tout
fait normal - c'est plutt
peurant. Surtout au pnitencier, ces institutions "fdrales" o
sont dtenus tous ceux qui sont condamns
deux ans ou plus
d'emprisonnement.
Nul besoin d'tre un "dangereux bandit", un fraudeur ou un
trafiquant de drogue pour se ramasser derrire les barreaux. Ni
mme un pre incestueux, un maniaque sexuel ou un batteur de
femmes. Vous tes honnte mais colrique et vous tuez un individu
dans une bagarre. Vous tes passionnment amoureux et vous tuez
votre conjoint dans une crise de jalousie. Vous tes un gai luron,
buvez plus que de coutume et, sous l'influence de l'alcool, vous
tuez une ou plusieurs personnes au volant de votre voiture. Vous
tes un jeune anarchiste et rvez de changer le monde et pour ce
faire, vous faites comme les premiers felquistes ou les terroristes
europens et faites sauter une ou plusieurs bombes... Bref, les
motifs d'tre condamns par un tribunal
une peine
d'emprisonnement plus ou moins longue sont presque aussi nombreux
qu'il y a d'individus.
C'est en partant de l'ide que, chaque anne, des milliers de
Qubcois se retrouvent, sans exprience, dans les prisons ou dans
les grands pnitenciers, (un sjour
Bordeaux est loin d'tre plus
gai, mme si, heureusement, plus court), que Claude Marcil
(collaborateur
LA PRESSE) et Michel Girard viennent de publier
GUIDE DE SURVIE EN PRISON.
Marcil a choisi le ton lger pour faire mieux passer un sujet
pas drle du tout. Avec des dessins humoristiques d'un illustrateur
qui adopte le pseudonyme de Stego. Mme qu'
l'endos de la
couverture, l'diteur JCL affirme que ce petit livre constitue le
"cadeau idal pour celui qui projette une carrire criminelle ou
pour le conjoint ou l'ami qui vient d'emmnager temporairement
Parthenais ou ailleurs pour un long sjour..."
Le livre est prfac par un dtenu clbre, Michel Dunn,
avocat en vue de Chicoutimi, qui s'est retrouv un jour derrire
les barreaux, et pour longtemps, pour avoir t trouv coupable
d'avoir tu son associ.
Pour Michel Dunn, donc, qui s'y connat, le plus grand mrite
de cet ouvrage, c'est peut-tre d'avoir pos un regard teint
d'humour sur un monde qui s'est toujours gav de violence et de
souffrance.
"Non, crit-il, ce n'est pas toujours drle de se retrouver en
prison, mais ce n'est tout de mme pas la fin du monde; et il
faudra apprendre
tirer (sic...) parti des nombreuses ressources
qu'offre l'incarcration. Si tous les dtenus apprenaient
rire de
la prison, et un petit peu d'eux-mmes, il y aurait moins de
violence
l'intrieur des murs, moins de souffrance aussi, et,
la longue, moins de prison", crit Dunn.
Peut-tre. Mais Marcil a beau farcir son livre d'humour, il ne
s'agit pas d'un recueil de plaisanteries. Mais plutt d'un
vritable guide, du type de ceux qu'on appelle "livres utiles",
qu'a intrt
lire non pas tant un futur criminel, mais tout
dtenu, pour quelque raison que ce soit. Et toute personne qui a un
parent ou un ami "en dedans" et souhaite qu'il en sorte indemne.
Ne serait-ce que pour savoir quoi faire et ne pas faire...
________________________________________________
GUIDE DE SURVIE EN PRISON
Michel Girard et Claude Marcil
ditions JCL, Chicoutimi, 1993, 134 pages, 12.95$
________________________________________________
- 30 -
[Blitz- Ca fait deux semaines que je fais toutes les librairies
pour me procurer ce bouquin: pas moyen de mettre la main sur une
copie. Ils s'envolent comme des petits pains chauds. Coup donc, y-
a-t'y tant de monde que a qui s'attend
visiter les barreaux un
de ces quatre? Le plus comique, c'est que personne n'ose avouer
qu'il l'a achet; on n'en parle pas, point
la ligne. Les gens
doivent faire des mauvaises vies...]
Leeched from LE SOLEIL - Mardi 7 juin 1993
LE CENTRE DE L'ORDINATEUR CONDAMN
A RCUPRER LES LOGICIELS VENDUS
par Pierre Asselin
Une entreprise de Rivire-du Loup, le Centre de l'Ordinateur,
qui avait illgalement copi un logiciel de la compagnie Avantage,
devra non seulement lui payer 25 000$ d'amende mais galement
rcuprer les quelques 100 copies vendues
ses clients.
La Cour suprieure a rendu une dcision en ce sens
la suite
de procdures intentes par les Logiciels Avantage contre Gestion
Claude Dumont, le propritaire de l'entreprise vise.
Celui-ci ne s'est d'ailleurs pas oppos au jugement. Il devra
donc verser une pnalit aux auteurs lgitimes du logiciel, mais il
devra galement rcuprer la centaine de copies du produit, vendues
sous les noms Multi-Fonctions, Matre-comptable, Inventeur
Contracteur et Inventaire contracteur. Ces produits taient vendus
entre 500 $ et 1200$ l'unit.
Le jugement vise aussi la compagnie A L T Informatique, et M.
Thierry Perez, qui taient
la source de cette contrefaon.
Il n'existe encore que trs peu de jugements concernant la
copie de logiciels, souligne Richard Ramsay, avocat de Logiciels
Avantage, mais il ne croit pas pour autant que cette rcente
dcision fasse jurisprudence.
Selon lui, le plus difficile dans ce genre de clause, c'est de
prouver qu'il s'agit bien d'une contrefaon. Ce n'est pas aussi
vident dans le cas d'un logiciel que a peut l'tre pour un livre
ou un brevet, observe l'avocat.
Dans cette cause, les parties adverses se sont entendues sur
le choix d'un expert qui a tudi non seulement le produit fini,
mais surtout les "codes-sources", c'est-
-dire les commandes qui le
font fonctionner, rdiges en langage informatique. Presque 90% des
lignes de programmation taient identiques, affirme Me Ramsey.
Ce sont ces codes-sources qui avaient d'abord t obtenues par
M. Thierry Perez, pour tre ensuite vendus
Claude Dumont et que
celui-ci a utilis pour fabriquer son produit.
- 30 -
[Blitz- Et je suis sr que si cette compagnie oprait un bab, NPC
ne pourrait pas y distribuer son magazine. On n'encourage pas les
pirates chez nous! A titre d'exemple, prenez Microbec: combien de
fois ont-ils t trans en justice pour falsification d'appareils
et autres gamineries?]
Leeched from LE DEVOIR - Jeudi 10 juin 1993
LA "DIPLOMATIE DE LA COCA"
Les pouvoirs publics font la promotion de la feuille,
qu'ils distinguent de la cocane illgale
par Denis Hautin-Guiraut
Le Monde
Cochalamba- Chez les Molina, tout est coca. De l'eau gazeuse
au vin servi
table, en passant par le chewing-gum et les
mdicaments. Des sirops et infusions de tout genre "contre la toux
ou l'obsit; pour gurir le foie, les reins ou les yeux; pour
donner du tonus aux enfants, aux sportifs et aux femmes enceintes".
Pour le patriarche de la famille Molina, Eguil Paz Lora, "la
feuille de coca est un purificateur universel". Il en est tellement
convaincu que l'ensemble de la famille travaille au succs de la
firme Coincoca qui fabrique, vend et distribue tous ces produits
raliss
partir de la feuille de cet "arbuste miracle"...
galement utilis par les trafiquants pour confectionner le
cocane.
Coincoca est l'unique entreprise de ce genre en Bolivie. D'une
taille certes modeste, sa production est exclusivement destine au
march intrieur, en raison de la prohibition complte qui existe
sur ses produits dans le monde entier (1). Elle a cependant dispos
d'un alli de poids en la personne du chef d'tat, Jaime Paz
Zamora, dont le mandat de quatre ans se terminera en aot, aprs le
second tour de l'lection prsidentielle.
Des problmes
la douane
Depuis prs de deux ans, M. Paz Zamora a mis en oeuvre ce
qu'il est convenu d'appeler "la diplomatie de la coca". Le thme en
est simple: cette feuille est une ressource nationale importante et
le fait que son traitement puisse fournir de la cocane ne doit pas
empcher l'industrialisation d'une plante aussi anciennement
rpute.
M. Paz Zamora a multipli les dmarches en ce sens. A Sville,
dans le cadre de l'Exposition universelle, un paquet de huit kilos
de ces feuilles tait arriv, vite saisi
la douane en dpit de
ses protestations. Le prsident a aussi offert
son homologue
argentin, Carlos Menem, un coffret de coca, et au chef de l'tat
brsilien, Itamar Franco -bien embarrass-, un cusson "pro-coca".
Au del
de ces gestes symboliques, le ministre des
affaires trangres a fait raliser quatre brochures retraant "la
vision historico-culturelle, les problmes d'environnement, les
perspectives conomiques et le point de vue politique" du
gouvernement pour une industrialisation du produit.
Le ministre y souligne, par exemple, "le rle intgrateur de
la coca, indniable tant symboliquement qu'conomiquement" et
affirme qu'
la fin du 19e sicle, "les politiques librales ont
provoqu une profonde crise dans le pays, la farine chilienne
remplaant celle de Cochabamba et le sucre pruvien celui de Santa
Cruz, alors que la coca n'tait remplace par aucun produit
tranger".
Les autorits boliviennes prcisent qu'"en dpit de svres
restrictions internationales, il n'y a pas en Bolivie de fte
religieuse ou d'activit rituelle o ne soit pas prsente la
feuille de coca". Le plaidoyer fait aussi rfrence
"cette
boisson gazeuse vendue dans une bouteille qui rappelle la forme de
la graine de coca et qui est le symbole de l'american way of life"
(2).
Lors de la runion de la commission des Nations unies sur les
stupfiants
Vienne au dbut du mois d'avril, le ministre bolivien
de l'Intrieur, Carlos Saavedra, a indiqu que l'objectif de son
pays tait "de faire sortir la feuille de coca de ce qui
s'apparente
une mise en rsidence surveille". Il a affirm que
"l'humble paysan qui la produit faute d'alternative, n'est pas un
dlinquant et ne doit pas tre considr comme tel par la
communaut internationale".
L'offensive a ses adeptes. Dans son petit cabinet du centre de
Cochabamba, le "docteur" Grover Crespo loue cette "diplomatie de la
coca" et critique "l'argent dpens dans le monde entier pour
dnigrer cette plante". Il explique cette campagne par la volont
"de la mdecine classique, vritable pieuvre mondiale, d'empcher
la concurrence des gurisseurs naturalistes".
Le dput-mdecin Walter Alvarez prconise une recette
infaillible pour remettre en forme les femmes qui viennent
d'accoucher: "Des compresses de feuilles de coca, de sel, de
romarin et d'urine, appliques sur les pieds pendant la nuit". Plus
srieusement, Maria Lohican, qui dirige le Centre d'tudes andines,
voit dans ce discours "pro-coca" "le bon moyen pour freiner la
guerre et la militarisation du pays, dans le cadre de la lutte
anti-drogue".
La campagne a aussi ses "martyrs". Le syndicaliste Casto
Rivero a d passer plusieurs heures
la douane uruguayenne pour
expliquer -sans succs- "les raisons de la promotion du dentifrice
base de coca" qu'il entendait prsenter
un congrs de
Montevideo.
Le directeur de Coincoca, Reynaldo Molina, n'a pu se rendre
Miami pour recevoir un prix attribu, par un organisme indpendant,
ses produits pour leur qualit: "Le vice-consul amricain a
annul mon visa en m'expliquant que si les tats-Unis dpensaient
des millions de dollars pour tenter d'radiquer la coca, ce n'tait
pas pour donner un visa
un homme dcid
en faire la
propagande".
"Cette campagne ne tient pas debout"
Pour le docteur Sandro Calvani, qui dirige
La Paz le
programme de contrle de la drogue de l'ONU, "cette campagne ne
tient pas debout". (...)
L'unanimit existe en revanche sur les bienfaits du th de
coca, "qui aide, c,est indniable,
supporter l'altitude, dit M.
Calvani. mais le march de la haute montagne n'est pas trs grand.
Alors que nous commenons
rencontrer quelques succs dans le
combat contre la drogue et pour les cultures de substitutions,
quoi bon dfendre de telles chimres?" L'lection d'un nouveau
prsident ne devrait pas mettre un terme
la campagne pour la
lgalisation. Une douzaine de dputs reprsentant tous les partis
politiques ont sign un texte demandant la dpnalisation de la
fameuse "feuille".
- 30 -
Leeched from MONDO 2000 - Numro 9
ARE YOU ISDN-AWARE?
Decisions are being made now in high places -by congressionnal
committees, the FCC, and in corporate boardrooms- that will have
a major effect on your communications future. Closeted decisions,
by special-interest and bureaucratic cabals, that will affect how
you live and work and relate to your fellow hominids. These are
decisions that are too important to leave to the brain-dead,
profit-hungry, or efficiency-minded. There are warring factions in
government and big business that are playing jackstraws with your
future.
It's time to get ISDN aware!
par Wes Thomas
A new technology is about to transform our lumbering telephone
system into a 21st infoduct of awesome proportions. No, I'm not
talking about fiber optics in every home. That's 10 years off. This
is something here today that fills a niche between an ordinary
modem and the highly-sophisticated communications options available
to big business and the so-called "public sector".
It's called ISDN, or Integrated Services Digital Network, and
it's already available in major cities in the U.S. -on the existing
copper wires that run to your home and business. It will create a
high-speed communications net that will allow you to communicate
and publish multimedia, video, graphics, and text - globally.
Our language lacks a term to suggest the power and scope of
this development. To put it succintly: species connectivity is
about to get a major upgrade. John Perry Barlow tried valiantly to
put it into words: "ISDN is the physical wiring of collective human
consciousness - the idea of connecting every mind in full-duplex
broadband".
Imagine a telephone line that carries data 27 times faster
than your modem. You could send a 1000-word newspaper article in
less than one second. Or a five-second simple animation sequence or
a guitar riff. Or use both your modem and fax simultaneously over
the same line you're talking on. No need to install three seperate
lines.
The Electronic Frontier Fondation has called ISDN "a vibrant
web of information links" that will serve as the main channels for
commerce, learning, politics, and entertainment in the future.
Vibrant web? What inspired such purple prose? Very simply, the
notion that everyone can become, potentially, an online multimedia
producer over an ordinary phone line. Or at least communicate
affordably at a broader bandwitdh, with text, graphics, and sound -
options formerly available only to the big boys. "The mythic world
of the discarnate, disembodied intelligence: you can be in two
places at once," McLuhan said of the telephone. He would have loved
ISDN.
The infoduct is here now. It's available now from your phone
company but is still almost unknown. It whisk data along at a
blistering 64 kbps - 27 times faster than an ordinary 2400 baud
modem. And it works over your existing two-wire copper telephone
line (with some conditioning in your local telco central office) -
no expensive cable or fiber optics required. Plus it's all-digital
end to end, so your computer doesn't have to slow down to
retransmit data scrambled by line noise.
Access a friend's computer 3000 miles away on an ISDN line and
it feels like the two of you are magically sharing files on the
same giant local area network. Dial the number and the call goes
through instantly. Large graphics files zip between computers in a
few minutes instead of an hour.
So why are we still mucking around with slow-poke modems, you
ask? Lack of standards and telephone company autism. ISDN has been
available from the RBOCs (Regional Bell Operating Companies, such
as PacBell and NYNEX) for years, but each phone company has had its
own peculiar ISDN standard. They couldn't talk to each other - and
they couldn't explain it to the rest of us.
Meanwhile, countries like Germany (1/2 million ISDN
subscribers), Japan (300,000), England, Australia, and France
(40,000) have quitely made ISDN available on most of their phone
lines (since 1988 in France). They've left the U.S. behind in their
jetwash as they accelerate into the 21st century, with all the
economic advantages of instant information. Are you ready for
third-world standards of living?
Now the good news: at a major international event in November,
the U.S. telcos (telephone companies) and the equipment suppliers
announced they have finally got their act together: the new
worlwide National ISDN-1 standard. It's already implemented in 35
cities around the country. That means you'll be able to connect to
anyone else who uses ISDN without worriyng about compatibility.
But enough of this nerd-speak. We're talking increased
connectivity, remember? The French people knew where to apply this
new technology: flirting. When the French government telephone
copmany handed out millions of free Minitel home terminals to
access its "information service", they were shocked to find people
were really using them mainly to flirt. Undoubtedly one of the
biggest applications will be personalized dating services and
customized erotica. And ISDN will make it even more interesting
with such niceties as online videoconferencing and Macintosh
QuickTime video personals.
What can I do with it?
You can use an ISDN line just like you do a regular phone
line: call people up, send a fax, use a modem to access a BBS, etc.
-except that you can do all these things at the same time. But to
take advantage of ISDN's power, you have to call someone (or some
computer) who also has ISDN. Which makes it possible to do high-
speed interactive screen-sharing, video conferencing, and
send/receive graphics, text, program, etc.
There are two types of ISDN. Let's forget the corporate PRI
(Primary Rate Interface) at about a $1000 a month. You're
interested in the more affordable "Basic Rate Interface", or "BRL".
On just one two-wire ISDN phone line, you can get three
simultaneous channels, believe it or not: two 64 kbps channels and
one 16 kbps channel, used for "signalling" (dialing up a number,
for example) and packet data (for linking computers via packet data
networks, such as Telenet). This is called 2B+D.
Depending on the equipment you're using (such as an ISDN
"terminal adapter" plug-in card or add-on box for your personal
computer), you can do a lot of fancy tricks with these three
channels. For example: talk on one B channel while you
simultaneously send or receive computer files on another B channel
and send or receive another file via packet data on the D channel.
All on one phone line! Or if you have a special "key set" (special
phone with many buttons), you can save money by having multiple
"virtual lines" on just one phone line.
Where is it available?
If you live in a large city, your chances are fairly good. As
of January '93, ISDN is accessible by some 15% of the 140 million
phones in the country. Coverage is still limited to mainly business
areas, but you can install ISDN in your home office as a business
phone.
In the San Francisco Bay Area, about 65% of all phone lines
have access to PacBell's "CENTREX IS", their name for ISDN service
-80% of all phone lines in Silicon Valley. There are 35 central
offices (buildings that house a telco "switch" computer) that offer
ISDN. If you live within 18,000 feet of one of those COs, you can
plug in. Otherwise, forget it: you can spend up to several thousand
dollars plus up to a few thousand a month for specially-wired
"Extended IS" lines.
Note: you can send at 64 kbps in your local area (within
18,000 of a central office), but only 56 kbps to another area.The
phone companies promise to fix that soon.
How much does it cost?
With the phone company, you've got installation charges,
monthly charges, and per-minute rates to consider. Plus equipment
purchases.
Installation rates vary by state and RBOC. In the Bay Area,
you pay PacBell about $635 for installation (if you already have
"Centrex" service for your business, it's only $150). Plus 45.15$
per month for the lines and per-minute charges at normal voice
rates. This gives you two physical lines: an analog "Centrex" line,
which offers some advanced phone features, and an ISDN 2B+D line -a
total of three virtual lines. This will get cheaper in early '93,
when the tariff losens up, allowing you to install just one line.
ISDN only costs a telco about $7.50/mo., according to the
Consumer Federation of America, but ISDN prices range from
reasonable (New England Telephone charges just $13/mo. for a home
ISDN line) to ridiculous ($100 a month). There have been charges of
"piracy!" and some telecomm mavens believe there's no justification
to price the service higher than regular voice lines.
Lotus Corporation founder Mitch Kapor is working through the
Electronic Frontier Foundation (EFF) and congressional hearings to
enlighten policy making on ISDN and bring down costs. If costs are
too high in your area, call your state's Public Service Commission
and demand affordable rates.
You will also need to spend $300 or so for network interface
equipment and $1000 to $2000 for computer peripherals. If you just
want an "ISDN-aware" telephone, without computer connections, it
will cost about $250. This gives you some of the features you'll
find with business PBX systems, such as six-way conference calls
and other tricks. There are also some ISDN-aware phones with
computer connections. These run about $700 to over $1000 and should
turn up soon in AT&T phone stores.
How do I get it?
First, I can almost guarantee your local phone company
business office hasn't heard of ISDN. It also has different names
(such as Centrex IS in California). Best bet: call the main office
of your RBOC and ask for the ISDN Product Manager.
These things can be user-hostile; to buffer you from
telcospeak, you may wnat to hire an ISDN systems integrator. One
such is Business Link in New York: they can help you connect with
the phone company, and customize a turnkey package of ISDN
equipment and software for your particular needs. They meay also
provide special services, such as remote desktop publishing.
You'll need to make your personal computer compatible with
ISDN. You need a terminal adaptor (TA), which connects the computer
to the phone line and comes with ISDN communication software. You
can get one from Fujitsu for about $400. Hayes sells one for $1199
for the Mac and PC software, including Hayes SoftTone voice call
management software, which provides call screening and logging and
other nifty features.
To take full advantage of the 64 kbps speed, you'll need
special "ISDN-aware" communications software, such Hilgraeve's
HyperACCESS/5 v. 2.0 for DOS, Windows, and OS/2 ($199). ManyLink's
ManyLink for ISDN ($149) allows you to make eight simultaneous data
calls.
If you have a local area network (LAN) in your office or home,
you can connect it to an ISDN line so all network users can share
the ISDN line. This requires a router. For the Macintosh several
routers priced under $1000 are available and work with the Mac's
LocalTalk or Ethernet networks. Make shure they work with your
terminal adapter. For PC networks, it's more expensive. Novell
sells NetWare Access Server for $2395, also Hayes TA-compatible.
What about privacy?
The FBI reportedly isn't too happy about ISDN because they
can't tap into your phone wires as easily if you're transmitting
digital signal. With their proposed Digital Telephony Amendment to
the Communications Act of 1934, they would get around that by
requiring telephone companies to modify their switching computers
(along with other digital communication systems) to make them easy
to wiretap directly. But with the right data encryption algorithms,
such as RSA (which the NSA is seeking to suppress, so they can
monitor everything), you can make it almost impossible for snoopers
to decode your trasnsmitted information. (...)
- 30 -
Leeched from JOURNAL DE QUBEC - Vendredi 11 juin 1993
LES FRAUDES DE CARTES: UNE AFFAIRE DE 50 M $
par Yvon Laprade
Les banquiers canadiens qui mettent les cartes de crdit Visa
et Master font face
un flau qui les prive de revenu de 50 M $
annuellement.
"La fraude de cartes de crdit prend des proportions
inquitantes et phnomnales depuis un certain temps", explique le
vice-prsident scurit
l'Association des banquiers canadiens,
Michael Ballard.
Selon lui, un nombre grandissant de fraudeurs s'adonnent
leur activit favorite: la contrefaon des cartes de crdit.
"L'escroquerie dans ce domaine est devenu le crime de la
dcennie", constate-t-il en dressant le bilan des fraudes lies aux
cartes de crdit.
Les banquiers admettent livrer une lutte difficile pour
contrer la fraude des cartes de plastique.
"Il y a deux ans
peine, les contrefaons comptaient pour 10%
de toutes les fraudes.
"L'an dernier, cette proportion a grimp 23%. Certains
faussaires habiles parviennent
fabriquer des rpliques exactes de
cartes de crdit.
"Ce type de fraude est de ceux qui connaissent le plus grand
essor, actuellement au Canada, comme dans les autres pays".
"Des groupes de criminels organiss, oprant dans le sud-est
asiatique, fabriquent de fausses cartes de crdit de trs grande
qualit", analyse Michael Ballard.
Malgr toutes ces fraudes, les banques n'ont pas trop
se
plaindre du "rendement" des cartes.
L'an dernier le volume des achats rgls au moyen des cartes
de crdit Visa et Master a atteint la rondelette somme de 43
milliards de dollars.
- 30 -
Leeched from LA PRESSE - Samedi 12 juin 1993
L'UZI A 40 ANS
Agence France-Presse - Jrusalem
Le pistolet-mitrailleur isralien Uzi a bnfici, pour ses 40
ans, d'une nouvelle publicit, grce au film Falling Down, o
Michael Douglas, un cadre au chmage ayant dcid de rtablir
l'ordre
Los Angeles, tire avec cette arme dans la jambe d'un
Hispano-Amricain.
"C'est l'arme isralienne la plus connue dans le monde. Nous
en avons vendu prs d'un million d'exemplaires dans plus de 50 pays
et nous continuons
la fabriquer
raison de 20 000 par an", a
affirm le porte-parole des Industries militaires israliennes
(IMI), Avihai Ben Yakov.
Si cette arme, qui existe en 15 versions, n'a plus les faveurs
de l'infanterie, qui prfre des fusils-mitrailleurs tirant
500
mtres, elle demeure la plus prise parmi les units spciales, la
police, les gardes du corps, les malfaiteurs, ceux qui participent
la lutte contre le terrorisme ou au combat en zone urbaine.
Rcemment, la presse algrienne a soulign que l'Uzi tait
l'arme favorite des intgristes musulmans. Au Liban, les milices
qui ont rgl durant 15 ans leurs diffrends
l'arme automatique
possdaient des Uzis. Aujourd'hui les intgristes du Hezbollah, qui
luttent contre l'arme isralienne, l'utilisent
leur tour.
Son inventeur, Uzi Gal, a aujourd'hui 70 ans. Il l'a mise au
point en 1950, alors qu'il tait lve-officier. L'IMI a commenc
la fabriquer trois ans plus tard. Maniable et lgre -3,8 kg-
elle n'est cependant pas toujours sre pour son utilisateur, car il
suffit parfois d'un faux mouvement pour l'armer.
Les photos montrant les parachutistes israliens arms de ce
pistolet-mitrailleur durant la campagne du Sina, en 1956, vont
donner une publicit considrable au Uzi. Les Pays-Bas ont t le
premier client, mais l'accord a longtemps t tenu secret. Puis ce
sera au tour de la Belgique, de l'Autriche et de l'Allemagne
fdrale. Les pays d'Afrique et d'Amrique Latine viendront aussi
remplir les carnets de commande de l'IMI.
En 1975, Uzi Gal a quitt l'uniforme. Devenu citoyen
amricain, il vient de participer
la mise au point d'un nouveau
fusil-mitrailleur, le MP-9.
- 30 -
Leeched from LA PRESSE - Samedi 12 juin 1993
LE "TAM-TAM" DU DIMANCHE: UN NOUVEAU RITUEL RELIGIEUX
Par Denis Jeffrey
L'auteur est charg de cours
l'UQAM en sciences religieuses.
La clbration dominicale du "tam-tam" est un nouveau rituel
religieux.
Pourtant, lorsqu'on parle de rituel religieux, on pense
immdiatement
la messe du dimanche matin,
la crmonie du
mariage, au baptme ou aux funrailles. Mais qui pense aux agapes
familiales,
un enterrement de vie de garon,
une fte
anniversaire, au "tam-tam" devant la statue de l'ange? Tous ces
rituels ont pour dnominateur commun le rassemblement de personnes
partageant une motion, un sentiment ou une ambiance commune.
Il serait erron de conclure que la baisse spectaculaire de la
frquentation de la messe dominicale quivaut
l'effritement du
dynamisme religieux. Cette baisse serait plutt le signe qu'un
certain type de rituel ne rpond plus aux attentes des fidles.
Pourtant, on ne saurait sous-estimer le besoin de rituel de
communion. Ce rituel,
plusieurs gards, pourrait bien prendre des
formes nouvelles et indites qui ne correspondent cependant pas
ce qu'on a l'habitude d'appeler un rituel religieux.
On se demandera alors: mais o est la religiosit, o est le
sacr dans le rituel du "tam-tam"? Si on dfinit la religiosit
partir du sentiment prouv part une personne ou une communaut de
personnes, on peut alors postuler que l'exprience vcue du sacr
prend un "niagara" de formes diffrentes.
Retenons cette dfinition assez simple mais toutefois
grandement opratoire: est religieuse une exprience du sacr
impliquant un rituel. Deux notions s'imposent: le sacr et le
rituel. Le sacr est une puissance de vie extrmement violente
devant tre ritualise, tandis que le rituel comporte deux
fonctions importantes: protger contre la violence du sacr et
permettre d'y puiser des nergies nouvelles.
On a ici une dfinition permettant de rendre compte de
l'exprience du sacr vcue hors du cadre religieux traditionnel.
Cette manifestation religieuse qu'est le "tam-tam" du dimanche
aprs-midi au pied du Mont-Royal, fortement charge d'nergie
rgnratrice, runit un nombre considrable de personnes provenant
de diffrents milieux, de diffrentes ethnies, de diffrents
statuts sociaux, etc., qui s'assemblent pour le simple plaisir de
vibrer
l'unisson. Quelques-uns improvisent un rythme "latino-
africain" au son des instruments de percussion -tambour, tambourin,
caisse, etc. D'autres viennent pour danser ou flner -consommer
quelques bires, fumer l'herbe magique, pique-niquer avec la
famille ou les copains, ou encore pour vendre et acheter des
pacotilles au got du jour.
Rgne en ce lieu une ambiance festive, qui contraste avec
l'ordre tabli. On fera remarquer, lors de cette clbration
spontane, la prsence de cette force de communion -ou de synergie-
qui caractrise le religieux. Chaque personne est porte par une
motion qui la dpasse, l'enivre et la relie
la masse des
participants.
Baigner l'ambiance fusionnelle de la foule permet
chaque
individu de vivre une exprience fconde de solidarit harmonieuse.
Les effets de cette clbration ponctuelle sont prometteurs.
Soulignons notamment cette possibilit de se rgnrer, de
s'exalter, d'oublier les tracas du quotidien, et mme de vivre une
exprience religieuse de fraternisation. Durant cette clbration,
chacun oublie ses diffrences pour se fondre dans un tout
indiffrenci.
Il y a, pour les gestionnaires de l'ordre social, quelque
chose de drangeant dans ce rituel spontan. Pour commencer, peut-
tre, un petit quelque chose de "pas catholique" et d'un peu
dsorientant. Effectivement, le
rituel "tam-tam" n'est pas un
rituel organis, et bien sr, s'il le devenait, il risquerait
d'tre dsert. C'est que l'ambiance "communielle", qui rgne en ce
lieu, puise ses nergies de liaisons dans la gratuit et la
spontanit de la rencontre.
Il est important de souligner que ce rassemblement permet
des personnes trs diffrentes les unes des autres de partager
ensemble du bon temps. Sans effort bureaucratique, sans renfort de
publicit se vit ici l'idal d'une socit ou chacun se sent bien
parmi des personnes provenant de diverses communauts
"identitaires". On ne saurait mieux faire.
C'est la raison pour laquelle la ville de Montral doit
considrer que les nergies dpenses en ce lieu ne sont pas
inutiles, mais servent plutt
domestiquer les petites violences
inter-personnelles et inter-raciales vcues tous les jours. Cette
extraordinaire messe
ciel ouvert ne devrait donc pas trop
inquiter nos lus municipaux. Mme si quelques petites
transgressions mineures sont commises, la Ville doit faire
reconnatre le caractre foncirement positif de cette
manifestation religieuse.
Ce rituel spontan contraste singulirement avec la
clbration eucharistique qui a lieu le mme jour dans les glises
paroissiales. Le rituel classique de la clbration eucharistique,
que les chrtiens dsertent de plus en plus, se droule quelque
fois
l'intrieur d'un cadre si peu dynamique, si peu vivant,
qu'on peut se demander si cela n'affecte pas l'efficacit de la
communion mystique. Dans le cadre des rituels chrtiens, le prtre
est souvent peru comme un "fonctionnaire de Dieu".
Demandons-nous si la messe du dimanche permet encore, pour
plusieurs personnes, de vivre une exprience sacre. Il serait
intressant d'analyser la participation
un culte dominical "l
o
il y a de l'exaltation", comme par exemple dans ces temples encore
largement frquents que sont l'Oratoire Saint-Joseph
Montral ou
la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupr.
La qute d'exaltation renvoie au dsir religieux de sacr.
Cela pourra tre la magie, le miracle, le mystre, la participation
mystique: en somme, quelque chose qui dlivre du coutumier, de
l'habituel, de l'ordinaire, du profane.
Bref, tout semble se passer comme si, lorsque les rituels
traditionnels ne permettent plus de communier avec la force sacre,
de nouveaux types de rituels voient le jour. Les scnarios rituels
sont donc renouvels au besoin. Contrairement
certains
spcialistes qui ont par de "scularisation", on peut supposer que
les expriences du sacr ne dclinent pas, mais bien plutt
qu'elles prennent de nouvelles formes que nous devons apprendre
reconnatre et
apprcier.
- 30 -
[Blitz- Vous souvenez-vous de mes crits dmentiels, le mois
dernier, dans le dossier sur le rave, sur l'abngation du corps qui
se libre par la danse par les autorits religieuses? Vous en avez
la preuve concrte ici. Ce thologien de mes deux tente, dans un
premier temps, de rcuprer les dmarches sociologiques comme le
rave ou le tam-tam (vnement fort intressant au demeurant: allez
y faire un tour), tout en niant que la danse soit une fonction
libratrice des esprits. relisez son texte: il n'est nulle part
fait mention que les gens vont danser pour s'exprimer ou se faire
plaisir. Tout ceci ne fait partie que d'un quelconque rituel
sacerdotal et dominicain, prtend-il...]
Leeched from THE GAZETTE - Lundi 14 juin 1993
INDUSTRIAL ESPIONAGE
The end of the Cold War has freed up the intelligence
services of many countries. Now, their agents are
entering the commercial sector at a time when
military rivalry among nations is quickly shifting
toward economic competition.
par Andrew McIntosh
"Generally, the Western business
people, including Canadian ones,
are very naive. Often very naive."
-Oleg Gordievsky, former KGB general,
discussing industrial espionage by
the former U.S.S.R.'s spies in a
Canadian Security Intelligence Service
video.
One muggy summer evening late last July, a vehicle sped into
the parking lot of Grard Durou's high-technology company in South
Shore Boucherville. As a crimson sun set on the shores of the St.
Lawrence River two kilometres away, shadowy figures left the
vehicle and heaved a rock through an office window.
One thief jumped into the window frame and cut himself,
leaving a trail of spattered blood leading to three IBM 486
computers in the building. In seconds, the computers belonging to
Ultra Optec Inc., an electronic-instruments company, were hustled
out the building.
The company's burglar alarms only went off a few hours later
when two local policemen on patrol stopped to investigate the
broken window. To the police, it seemed like just another computer
theft.
But Durou's computers contained confidential codes for
specialized software used by the Canadian Forces. The alert went
out to the military police and the Canadian Security and
Intelligence Service which quickly started an investigation. That
was how Durou's initiation to state-sponsored industrial espionage
began. "That little incident cost us 100 000$," moaned Durou,
president of Ultra Optec.
"I was very nervous. Our credibility was on the line. A theft like
that can mean the end of a company".
No trace of the computers or the software codes has been
found. (...)
"It's a problem that is more serious than we think", according
to Pierre Ducros, chairman of Montreal-based DMR Group, a computer-
systems company. In fact, more than two dozen intelligence agencies
around the world operate in the industrial-espionage field,
concluded a recent report by Ray Protti, director of the Canadian
Security Intelligence Service, known as CSIS. Many of them work
against Canadian interests, including the spy agencies of France,
Germany, China, Britain, Taiwan, South Korea, Brazil and Japan.
For example, Protti told a House of Commons committee last
month, CSIS had detected a visiting research scientist who tried to
acquire a deadly fungus that would have helped his country's
efforts to develop biological weapons. The country was not
identified. The CSIS director has also warned Alberta oil companies
to watch out for attempted theft by countries that don't want to
pay for their special technology.
Executives' conversations have been bugged in planes. In one
case in the late 1980s, officials at a telecommunications company
suspected their managers' seats had been bugged has they discussed
secret negociating strategies for a major European contract which
the company eventually lost to a competitor. Refusing to disclose
details, CSIS agents cite cases in which businesses' telephone
calls and fax communications have been illegally intercepted.
Garbage has been sifted to obtain discarded copies of confidential
documents.
The Canadian spy agency says it also has evidence that such
activities go as far as paid agents spiriting out companies'
confidential sales strategies, product data, contract-bidding
information and secret plans. (...)
[Chris] MacMartin, a 23-year spying veteran for both CSIS and
the former RCMP security service, has worked in counter-
intelligence and counter-terrorism across Canada, in Britain and
the Philippines. Since the service set up what it calls its
technology-transfer program in mid-1991, agents have talked to more
than 300 companies, MacMartin said. (...) CSIS shows executives a
15-minute educational video on industrial espionage to give them a
general overview about potential threats. (...)
Some critics have dismissed as fear-mongering the recent
emphasis CSIS and other Western intelligence services have placed
on industrial espionage.
"It seems to me it's an agency looking for a job", said
Toronto liberal MP Tom Wappel, the opposition party's critic for
the sollicitor-general's office. Wappel made the comment before a
recent House of Commons committee studying national securities
issues.
Critics like Wappel accuse Cold War soldiers of trying to
create a new ennemy to justify budget increases or to shield their
budgets from cuts.
Alberta Conservative MP Blaine Thacker said he wondered why
the government should spend taxpayers' money to protect technology
owned by large companies which can afford to protect themselves.
(...)
CSIS spends 250$ million a year and employs 2,465 people.
(...)
- 30 -
[Blitz- Le Service Canadien de Scurit inventerait et
"cultiverait" des espions industriels pour sauver ses emplois? Ce
dput est compltement timbr! Aussi timbr, en fait, qu'un Blitz
qui prtend que la GRC va jouer l'tiquette NPC
la planche lors
de sa prochaine allocation des budgets...]
Leeched from LE DEVOIR - Mardi 18 mai 1993
JO de l'An 2000
BERLIN N'A PAS T OFFICIELLEMENT CARTE
Lausanne (AFP) - Le Comit international olympique (CIO) a
"formellement dmenti" hier que le prsident de la commission
d'enqute du CIO Gunnar Ericsson ait conseill au prsident Juan
Antonio Samaranch d'carter ds
prsent la candidature de Berlin
aux JO de l'an 2000.
"Ces accusations sont fausses", crit le CIO dans un
communiqu de son directeur gnral, M. Franois Carrard. Il
prcise que "la commission d'enqute, dont le rapport doit
prsenter des faits, n'a pas termin son travail ni ses dernires
runions".
Cette mise au point vient
la suite des affirmations faites
dimanche par le journal allemand Welt-am-Sonntag qui, citant des
"sources sres" au CIO
Lausanne, affirmait que Berlin avait, pour
des raisons de scurit, d'ores et dj
perdu la course aux jeux de
l'an 2000.
Selon cet article repris ensuite dans d'autres mdias, M.
Ericsson se serait notamment tonn d'tre constamment protg par
une escouade de policiers lors de sa visite dans la capitale
allemande. Il aurait alors prconis
M. Samaranch d'carter la
candidature de Berlin, estimant que les menaces de violence des
opposants berlinois aux JO taient
prendre au srieux.
Les adversaires allemands des Jeux, regroups autour des
militants de gauche et des cologistes, affirment que ceux-ci
seraient un gaspillage d'argent alors que la ville est frappe par
une crise du logement et doit encore panser les plaies de sa
division.
Berlin est en concurrence avec Pkin, Sydney, Istanbul,
Manchester et Brasilia pour organiser les derniers JO du deuxime
millnaire. Le site sera dsign le 23 septembre
Monaco.
- 30 -
[Blitz- Nous avions commenc notre tude de cet intressant dossier
le mois pass, s'il vous en souvient. Il semblerait que les anars
ont eu le dessus. Tirons-en les leons qu'il faut, mes amis. Le CIO
va bien devoir passer ici un jour pour examiner la candidature de
Qubec aux jeux de 2002... On va bien s'amuser, si vous le
voulez...]
Leeched from THE GAZETTE - Jeudi 10 juin 1993
GOT NO JOB? THROW A PARTY, OTTAWA ADVISES
par Gord McIntosh
Canadian Press
Need a job? Try throwing a dinner party. That's one of the
latest tips from the federal government on how the unemployed can
find jobs.
Opposition MPs said yesterday other tips in a new federal
booklet -entitled How to Find a Job- amount to a cruel joke. The
booklet says only about half of available jobs are advertised and
the unemployed need to know how to tap hidden opportunities. So the
booklet advises job hunters to phone friends and associates,
including former classmates. It also suggests gathering information
from "people you invite for dinner at your home" or "people you
meet at parties".
"What planet does the government think it is living on?", said
Liberal MP George Baker. "It is hard enough for the unemployed to
pay for their own dinner, let alone throwing dinner parties". (...)
Other tips in an accompanying leaflet include: "sit only when
asked," phone department heads of Crown corporations and "be
friendly with the secretary".
Baker said few of his constituents in Newfoundland would find
this useful. "This will be sent to somebody in Joe Batt's Arm or
Nicky's Nose Cove telling them to contact the head of a Crown
corporation and invite him to dinner", Baker said later. "These
people are absolutely, totally out to lunch". (...)
- 30 -
[Blitz- Christ, que j'aimerais que le ridicule tue, des fois! On
paierait pour beaucoup d'enterrements de politiciens, mais a en
vaudrait la peine!]
Leeched from MILLIMETER - Mai 1993
AWAITING RAV'E' REVIEWS
par Gregory Solman
LOS ANGELES- A choreographer and former dancer on Soul Train,
who goes by the nom-de-guerre Shabba-Doo, makes his directorial
debut in an independent feature about Los Angeles underground
culture. RAV'E' - Dancing to a Different Beat arose from Shabba-
Doo's experience of having entenred the inner sanctum of a half-
dozen nameless, often only numbered, "rave" clubs where, he says,
"celebrities do what they wnat to do, out of public sight" and
where he witnessed "the abuse of ecstasy (the reason for the 'e'
separation in the title) and designer drugs, and people dancing to
records at 150 beats per minute." Other clubs featured guests
wearing only lingerie, or people who were otherwise "heavily
sexually oriented, with extreme makeup that in the film will be
seen as either a makeup person's nightmare, fantasy, or dream."
Shabba-Doo wrote a script based on his experience, including,
naturally, the choreography of the action within the club as a
crucial visual development of the film's theme, and the less than
$2 million project was financed by Smart Egg Pictures and its head,
Luigi Cingolani.
Having emerged from Chicago's Cabrini Green projects, Shabba-
Doo is one of the few working directors who can lay claim to true
"street" authenticity. He and his core group at Soul Train are
credited with inventing various styles of street dance, including
the "Bowery Boys' slapstick dancing" that involved athletic knee
drops, alpha kicks, and splits. Almost naturally, Shabba-Doo's
previous fim experience is as a Hollywood co-opted choreographer of
films such as Breakin'II and Lambada.
RAV'E' was shot at Lacy Street Production Center, with its
production design based on a actual club, by Tom Callaway
(Critters) and edited by W. Peter Miller. The editing was of
particular interest to Shabba-Doo, who conceived of the filmmaking
experience as a series of beats. "With my experience in
choreography and dance, understanding the rythm and flow of the
film helped," Shabba-Doo says. "On the set, when I was directing,
I'd sometimes close my eyes and listen because I've found that
those things that ring true have a constant beat".
- 30 -
[Blitz- Bon, nous y sommes. La rcupration du rave par Hollywood.
Et ce n'est pas n'importe qui qu'on a charg du projet: le
chorgraphe de LAMBADA, no less! Il a pu constater de visu que tout
le monde carbure
l'ecstasy et dance en sous-vtements, ce qui,
comme chacun le sait, correspond exactement
l'esprit rave! -
C'tait de l'ironie, folks (il y en a qui on parfois besoin d'un
dessin- sorry)... Et, naturellement, les straights qui vont aller
voir ce film vont tre persuads que les kids qui frquentent les
vrais raves sont des suppts de Satan, qui se dchirent le linge
sur le dos et qui n'ont d'autre objectif que de consommer des
quantits phnomnales de dope. Thanks to Hollywood, ont va encore
donner
un phnomne qui sert de clbration aux jeunes un mauvais
nom.
Inutile de dire que vous ne devriez pas gaspiller vos sous
pour aller voir cette merde: RAV'E' va probablement tre aux vrais
raves ce que NPShit est
NPC, c'est-
-dire un truc amusant
premier abord, mais autrement insipide, incolore et inodore qui n'a
qu'un vague rapport avec the real thing, et ne sert en somme, in
the long run, qu'
ternir la rputation de l'original.]
Leeched from LE DEVOIR - Lundi 21 juin 1993
VIVE LA PRESSE CAUSTIQUE!
C'est l
le meilleur moyen de dfense contre les
gouvernements tyranniques, selon un diteur amricain
OTTAWA (PC)- Selon l'diteur du magazine amricain Harper, Lewis
Lapham, le meilleur moyen de dfense contre des gouvernements
tyranniques demeure le contrepoids offert par une presse caustique
et agressive.
"Les journalistes ont moins en commun avec les diplomates...
qu'avec les potes vagabonds", a-t-il dclar, lors d'une
allocution prononce devant 300 journalistes, professeurs et
politiciens qui participaient
un colloque sur la couverture
politique dans les annes 90.
"La presse se trahit elle-mme quand elle se met au service de
la diplomatie ou joue les philosophes", a ajout l'diteur du
magazine reconnu et respect pour ses qualits intellectuelles.
"Quand il est fidle
sa nature, a-t-il poursuivi, le journalisme
sait faire la diffrence, dans la faon de prsenter la socit,
entre les images flatteuses d'une ralit enjolive et la brutalit
des faits".
Ceux qui critiquent les mdias se trompent souvent sur le rle
que devraient jouer les journalistes, a-t-il ajout. Selon lui, on
s'attend
ce que les mdias diffusent des "sensations fortes, des
sentiments levs, mais aussi un enseignement moral, de bonnes
prvisions mtorologiques et la vrit".
"Les attentes des gens sont romantiques et tires par les
cheveux", a ajout M. Lapham.
Cynisme expliqu
Mme si les bulletins de nouvelle sont presque toujours
insuffisants, a-t-il dit, "ils sont quand mme les meilleurs que
l'on peut esprer, compte tenu de leur longueur."
M. Lapham a indiqu par ailleurs que le cynisme, qui ne cesse
de grandir
l'gard des politiciens et de la presse, peut
s'expliquer facilement. On a fait, selon lui, un mauvais usage de
la libert, et ce, parce qu'il manque de "dmocrates"
l'intrieur
des gouvernements et des grands mdias. La concentration de la
presse a contribu, a-t-il ajout,
faire taire les voix
dissidentes.
"Une presse complaisante, dit-il, perd son rflexe de candeur,
devient obsde par le culte de la clbrit, confond les nouvelles
et le divertissement, rduit les discussions de fond
du babillage
et l'histoire
des rimes pour enfants.
- 30 -
[Blitz- Une presse caustique: mais c'est nous, a! Si jamais on
perd notre candeur et notre rage de vivre, laissez-nous le savoir,
les mecs; je vous autorise
me crisser un grand coup de pied l
o
le dos perd son nom si l'ventualit d'une "trahison" de NPC se
prsente jamais!]
Leeched from LE SOLEIL - Dimanche 20 juin 1993
GASTON, LE ROI DE LA GRANDE ALLE
par Yves Dry
Plong dans les romans de Jack Kerouac, j'ai gaspill mon
adolescence
rver de conqurir le monde, firement install au
volant d'un super-bolide. Le grand rve amricain, quoi!
Mais ce n'est rest qu'un pauvre rve sans lendemain. Comme
j'tais sans auto
cet ge o l'on a soif que de vitesse et de
libert, je m'imaginais en compagnie d'une quelconque blonde, mais
vous comprendrez qu'il s'agissait d'un grand fantasme irralisable,
pour moi qui tais sans auto. Tandis que mes camarades, les
chanceux, partaient tous les soirs fter avec la grosse auto de
papa dans les parcs et autres lieux prdestins pour le necking.
Quelques annes plus tard, ma situation ne s'est gure
amliore; quiconque me surprendra dans ma Monarch 1979 couleur
rouille en conviendra facilement. Je crois mme que c'est pire
qu'avant; en fait, partout o je passe, les regards se retournent
avec ironie sur ma pauvre bagnole. De mes dsirs d'autrefois, il ne
me reste qu'un sentiment de honte qui me pousse
baisser les yeux,
aux feux rouges, quand s'arrte
ct de moi une jolie blonde dans
sa dcapotable.
Mes ambitions de jeunesse se sont peut-tre croules, mais a
ne serait quand mme pas si pire s'il n'y avait pas Gaston, mon
voisin, un type de mon ge qui a trs bien russi et qui ne rate
pas une occasion de nous taquiner, ma vieille minoune et moi.
Cruel, il vient encore de m'arriver avec une nouvelle acquisition:
videmment un bolide du dernier cri, avec vitres teintes, toit
ouvrant, chapeaux de roue parfaitement chroms, gros ds en peluche
accrochs au rtroviseur et toutes les autres options imaginables.
Le chanceux! Quand je pense que le seul petit extra que j'ai dans
ma Monarch, c'est une mdaille de saint Christophe...
"Ca mon gars, c'est mon vieux rve de jeunesse: une belle
Camaro rouge vif avec un moteur V-8 et freins antiblocage. Tiens,
coute: un petit tour de cl et a ronronne de plaisir", se
rjouit-il en flattant le tableau de bord lectronique.
Puisque nous avons tous nos rituels, Gaston, lui, profite de
tous ses dimanches, beau temps mauvais temps, pour se lancer dans
le grand lavage de son auto, sous la musique crache par les quatre
haut-parleurs de sa radiocassette-disques-compacts. C'est sans
compter qu'il la caresse plusieurs fois par jour avec un mouchoir
afin d'essuyer les mauvais "cadeaux" jets par les golands, "ces
maudits rats du ciel qu'on devrait tous exterminer", me rpte-t-il
souvent.
Ses soires sont galement trs bien occupes: aprs quelques
rapides coups de serviette pour s'assurer que la carrosserie soit
bien reluisante, il se pointe avec sa Camaro sur la Grande-alle,
qu'il descend et remonte sans cesse, le sourire viril et plein de
suffisance, attirant au passage des sifflets d'admiration et de
convoitise pareils
ceux qu'on adresse aux grandes dames de
Pigalle.
Comme un bonheur ne vient jamais seul, il revient toujours de
ses balades nocturnes accompagn d'une de ces blondes dont je
rvais autrefois, tandis que moi, j'ai pass une autre soire seul,
dans mon salon,
relire Sur La Route.
Cher Gaston! Son auto, il ne l'aime pas; il l'adore! Et a se
comprend, avec toute la fiert et les mille et une petites joies
qu'elle lui apporte. Encore hier aprs-midi, entre deux coups de
polissage, une fois de plus il n'a pas rsist
l'envie d'ouvrir
le capot pour me vanter son moteur; c'est alors que des jeunes sont
passs
toute vitesse dans notre paisible rue, toutes fentres
ouvertes et musique
plein volume. "Ca ne pense qu'
s'amuser; a
n'a plus aucune valeur...", s'est-il plaint en hochant la tte.
-30 -
[Blitz- Vous direz ce que vous voudrez, c'est encore le texte le
plus pertinent que j'aie lu ce mois-ci sur la manif de la coupe
Stanley! Comment? Ca ne parle pas de hockey? Ha! Comme diraient les
COLOCS (super-groupe!): "Passe-mo la puck, pis ma compter des
buts!"...]
Leeched from VOIR QUBEC - Du 17 au 23 juin 1993
LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND
par Jean-Simon Gagn
Notre socit est-elle soluble dans l'alcool? A couter
certains commentaires faisant suite aux meutes de la semaine
dernire
Montral, il est lgitime de se demander si le penchant
marqu pour la violence demeure l'apanage des seuls dlinquants. La
rue Sainte-Chaterine n'tait pas encore dblaye, que dj
nos
Zorros de la loi et de l'ordre rclamainet des coupables. Le
message tait clair. Plus de policiers, plus de muscles, plus de
violence, plus de sang. Sus
la barbarie! Les plus timbrs
dploraient que l'on ait pas fait appel
l'arme, que l'on n'ait
pas ouvert le feu sur les pillards, que l'on n'ait pas instaur
l'avance un couvre-feu. A croire que les coups de matraques perdus
de ce funeste mercredi soir leur avaient atterri sur le crne.
Pour satisfaire les plus paranoaques, mais peut-tre surtout
pour rassurer un peu tout le monde, quelqu'un a lanc l'hypothse
d'un complot, ourdi par une minorit de voyous de la pire espce.
Ouf! ce n'tait donc que a, l'oeuvre d'un petit groupe de
criminels endurcis, comme l'on en retrouve partout sur la plante.
Voil
donc tout notre beau monde rassrn, disculp, libre de
retourner tranquillement
ses petites occupations. D'autant que le
lendemain, un dfil de la victoire quasiment sans histoire vint
laver l'honneur. "Les vrais citoyens se sont levs", claironnrent
les plus optimistes. les faux,
supposer qu'ils existent,
n'avaient vraisemblablement pas fini de cuver leur bire.
Reste l'hypothse du complot. Qu'importe au fond que le nombre
d'meutiers et les moyens employs par ces derniers contredisent
une thse aussi commode. Mme lorsque l'on s'appelle Claude Ryan,
il est permis de rver, non? Parce qu'autrement, il faudrait bien
admettre qu'un voyant rouge s'est allum. Que quelque chose ne
tourne pas rond, qu'il y a peut-tre un prix
payer pour
l'exclusion d'un bon quart de la socit et pour l'opprobe qui
touche la classe politique. Et ce prix, nos champions de la lutte
au dficit ne l'avaient pas prvu sur leur bilan comptable. Passs
matres dans l'art d'valuer avec prcision les cots d'un
changement de la cote de crdit du pays, ils se retrouvent
singulirement dmunis lorsque vient le temps de chiffrer les
ravages sociaux de leur politique de rigueur. Pousss dans leurs
derniers retranchements, sans doute s'excuseraient-ils en voquant,
la manire des militaires de la guerre du Golfe, les "dommages
collatraux" invitables de leur action.
Alors rvons, continuons
dormir sur nos deux oreilles avec
le ministre, le maire de Montral et les dirigeants policiers. Et
si comme le suggra un jour Bertolt Brecht, le peuple actuel ne
leur convient pas, ils n'ont qu'
le congdier pour en lire un
autre. (...)
- 30 -
Leeched from THE GLOBE AND MAIL - Mercredi 16 juin 1993
HOW THE NET CAUGHT SCIENCE
REVOLUTION: The first scientific journal emerged in the 17th
century, displacing the almighty book as the record of
progress. Now electronic networks are poised to take over.
INNOVATION: Some four million scientists around the world
are plugged into the Internet computer line, also known
as the Net, gaining immediate access to the latest
research.
par William Broad
New York Times Service
Quietly revolutionizing the workings of the research world, a
potent catalyst is promising to accelerate the pace of scientific
innovation and discovery. In forging intimate new ties among
researchers around the globe, computer networks are rapidly
replacing old intellectual traditions with new ways of doing
science.
Up to four million scientists around the world are thought to
be wired into a maze of over 11,000 interconnected networks, which
are collectively known as the Internet - or sometimes just the Net.
This patchwork of electronic conduits can link a lone
researcher sittong at a computer screen to distant experiments and
supercomputers, to colleagues on faraway continents, to electronic
mail, to mountain of data otherwise too expensive to tap, to large
electronic meetings and work sessions, to bulletin boards where a
posted query can prompt hundred of replies and to electronic
journals that disseminate findings far and wide.
Moreover, all this can happen at rapid speed with a fraction
of the cost of other types of communication. All it takes is a
personal computer and a phone line.
"It's the most fundamental shift since Gutenberg", said Dr.
Larry Smarr, an astrophysicist at the University of Illinois. "The
Internet is basically a space and time destroyer. It shrinks
distance and time to zero. It's as if all the world scientists were
in one room, available at one computer".
A hint of the emerging power of the networks occured in March
as a robot from the Woods Hole Oceanographic Institute explored the
bottom of the Gulf of California. More than a mile down, surrounded
by inky darkness, the robot scrutinized hot vents and bizarre life
forms. Instantly, its raw data were flashed over a tether to a
surface ship and then, via satellite, to computer networks and
researchers around the globe.
The study of the social repercussions of this electronic
upheaval has just begun. However, early analyses suggests that the
revolution is improving productivity as it breaks social and
geographical barriers.
"The old means of distributing information were very unfair,"
said Dr. Paul Ginsparg, a physicist at the Los Alamos National
Laboratory in New Mexico, who in 1991 founded an electronic
publication available on the networks.
"When I was at Harvard, I'd get preprints by virtue of being
on a very select mailing list", he said, referring to articles
scheduled to appear in journals. "The rest of the world would have
to wait to get their sutuff months later. In a field that's rapidly
developing, that means everything".
Dr. Ginsparg's electronic preprints of physics articles are
now read in 46 countries.
So many people are now putting so much material on the
networks that data overload and psychological burnout have become
hot topics. Emerging aids to combat problems include the
introduction of human editors similar to those at print journals,
computer programs that pinpoint desired data, and electronic
islands that bar the equivalent of hooligans, junk mail and brassy
salesmen.
"Dealing with the Internet is like dealing with a fire hose",
said Susan Kubany, president of Omnet Inc., a private company in
Boston whose network for oceanographers prides itself on decorum
and civility.
"Much of the beauty and wonder of the Internet and its
resources, if you look on the horizon, could become a horrific
problem. Systems and people will shut down. I know people who have
stopped using Internet because they get 500 messages a day."
At its heart, the research enterprise has always been a social
process, despite the myth of the scientist as a genius at work in
isolation. Moreover, the speed with which ideas are communicated
has been a regulator on the pace of scientific progress.
In the 17th century, books were the main way of disseminating
new ideas. The process was costly, haphazard and slow. This spawned
the scientific journal, which made its debut in 1665. The
Philosophical Transactions of the Royal Society of London was
published monthly, and its success prompted a deluge of such
periodicals.
Today, at least 40,000 scientific journals roll off presses
around the world, flooding libraries and laboratories with more
than a million articles each year. Some of the best-known journals
are published weekly.
Publication can still entail delays of many months, and
sometimes years. Moreover, the distribution of journals can be
severely limited by geographical barriers and skyrocketing costs,
which has risen for two decades at an average rate of 13.5 per cent
a year. Today, an annual suvscription to a scientific journal can
cost $1,000 or more. As a result, foreign scientists visiting the
United States often spend much of their time in libraries
photocopying articles.
Today electronic mail can zip through an electronic labyrinth
around the globe to reach its destination almost instantly.
Remarkably, the labyrinth has no overlord. It is an alliance of
technical republics.
The bulletin boards that have been dotting the networks in
recent years have carried heated discussions on such topics as cold
fusion. high-temperature superconductivity, bucky balls and
supernovas that have burst into view.
On the horizon, experts say, is a burst of electronic
publishing that could shape up or usurp the market for paper
journals. A pioneer has been the Los Alamos research laboratory,
which boast a large apparatus to disseminate data on the
international effort to unlock the genetic secrets of all
organisms.
In the 1980s, the so-called GenBank at Los Alamos collected
research from scientists around the world on the DNA sequences at
the heart of all genetic codes and distributed the data as printed
books. The turnaround time was up to 13 months. Now the
dissemination is all electronic, with data coming in over the
networks and going out over them. Turnaround is less than 48 hours.
"We've gone from being the Wells Fargo of data collection to
the Federal Express", said Dr. Paul Gilna, who helps run GenBank.
Many scientific societies that now publish paper journals are
weighting the merits of electronic publishing over the networks,
including the American Physical Society and the American
Association for the Advancment of Science.
But there's a problem. Print journals pride themselves on a
quality-control process known as peer review, in which anonymous
reviewers judge whether submitted manuscripts are fit for
publication. This process is meant to bar research that is shoddy,
repetitive, useless or fraudulent. Some experts have suggested that
electronic networks need such winnowing and sifting.
But other scientists say one of the network's fundamental
strengths is that they have so little filtering and potential for
reviewer bias, which in some cases has kept revolutionary work from
breaking into print.
The shift in science communication from ink and paper to the
bits and bytes of computer networking will undoubtedly be bumpy,
with some experts already expressing doubts about the integrity of
the new wave.
But users of the networks can wax ecstatic about the
electronic onslought, saying a new age is beginning.
"It's the one unifying technology that can help us rise above
the epidemic of tribal animosities we're seing worlwide", said Dr.
Smarr. "One wants a unifying fabric for the human race. The
Internet is pointing in that direction. It promotes a very
egalitarian culture in a time the world is fragmenting at dizzying
pace."
------------------------------------------------
Plugged In
Scientists aren't the only ones whose work has been speeded up
by information networks. Here is a sampling of some of the
wonderfully specific newsletters available by computer.
OIL SPILL INTELLIGENCE REPORT: Covers oil cleanup, prevention
and control. Appears weekly. $3.60 (U.S.) a minute.
THE HYDROGEN NEWSLETTER: Reports on developments in the field
of non-polluting, renewable hydrogen-energy technology. Appears
monthly. 40 cents a minute.
TRANSPLANT NEWS: Up-to-date reports on the latest developments
in organ and tissue procurement and transplantation. Appears
biweekly. $1.60 a minute.
AIRCRAFT VALUE NEWSLETTER: Analyses how aviation events affect
the value of commercial jets and turboprops. Appears biweekly; $2
a minute.
ICE CREAM REPORTER: Analyses the events and decisions that
affect the ice cream industry. Appears biweekly. $2 a minute.
DRUG DETECTION REPORT: An independent report on drug testing
in the workplace. Appears biweekly. $2 a minute.
SPACE DAILY: Provides analyses of industry, government and
related space-age technologies. $3.20 a minute.
FOR YOUR EYES ONLY: Summarizes battlefield reports, arms
sales, weapon tests, space programs, technology, espionage and
terrorism. Includes inside data on how and why things happen.
Appears biweekly. $1.60 a minute.
Source: NewsNet, a computerized database that provides access
to about 700 electronic newsletters. For a guide to NewsNet
services, call 1-800-345-1301.
- 30 -
Leeched from THE GAZETTE - Samedi 26 juin 1993
POSTER OUTLAWS
City heavyweights are accomplices in
crimes comitted with paper, glue
par Ingrid Peritz
The air was heavy with tension, excitement -and the smell of
wall-paper glue. Jean-Pierre Lupien furiously plastered posters on
a plywood wall on Ste. Catherine St., eyes darting over his
shoulder for the sight of a police car.
Lupien is an outlaw. Yet his "accomplices" in crime include
some of the most respectable figures in town. City officials, major
companies, prestigious museums -even the archbishop of Montreal-
use Lupien to plaster construction sites with advertising posters.
Yet a city bylaw prohibits the practice. Even city corporations
like the Palais de la Civilisation use him to publicize shows.
The city is breaking its own law. "It's all a contradiction",
said Baudoin Wart, head of the largest postering business in
Montreal, Publicit Sauvage, which employs Lupien. "The police
treat me like a criminal. But we're really just the scapegoats".
Tuesday was another day on the run for Lupien and partner
Esteban Fernandez. Shortly after 11 a.m., Lupien had finished
gluing posters acroos from the Faubourg Ste. Catherine when a
cruiser from Station 25 pulled up. Lupien vanished. Constable
Patrick Franc-Guimont climbed out. He dramatically pulled on a pair
of black leather gloves and strode slowly to Lupien's pile of
supplies.
Unaware a Gazette reporter was watching, the officer grabbed
Lupien's glue brush and hurled it over the plywood fence. Then he
spilled the glue bucket's contents into the street and flung
Lupien's posters into the trunk of his cruiser. "This contravenes
a municipal bylaw", Franc-Guimont said when queried by The Gazette.
"We want to keep the city beautiful and clean".
Posters for city museum
Yet the "polluters" include Franc-Guimont's own city bosses.
In the back of Lupien's van were posters for the Montreal Jazz
Festival -sponsored by the city and Montreal Urban Community. As
well, there were posters for the city of Montreal's Pointe
Callire archeology museum, another accesory to Publicit Sauvage's
illicit acts. Other abettors of crime include various Maisons de la
Culture, which belong to the city, as well as the Montreal Museum
of Fine Arts and Just for Laughs Festival.
"It's all a game", Lupien said, "but there's a real element of
stress in this job".
Publicit Sauvage's posterers have received dozen of warnings
and the firm has paid hundred of dollars in fines. Clients are
warned that postering is prohibited under municipal law, Wart said.
As a result, some are pressing for changes.
"The city should either ban it or let these people work in
peace", said Jean-Philippe Desjeunes, coordinator of the Roman
Catholic Archdiocese's annual collection. The archdiocese, acting
through a marketing company, has hired Publicit Sauvage for three
years. Archbishop Jean-Claude Turcotte approves of the campaign,
Desjeunes said. mixing the sacred and the profane, archdiocese's
latest poster campaign stretched across several feet of plywood and
featured a large crucifix with the slogan: "Please don't make us
beg".
"We don't have the means to pay for TV advertising. This lasts
a long time and gives us visibility", Desjeunes said. "And I prefer
posters to plain plywood. It gives the city color".
Pays business taxes
Wart's offices look eminently respectable for someone who
works one step ahead of the law. (His company also puts up posters
inside buildings, which is legal). Publicit sauvage occupies a
highly visible storefront on St. Laurent Blvd. north of Mount Royal
Ave. He employs 12 people -mostly students- and wears a beeper,
pays business taxes and has a city occupation permit. Among his
answering machine, telephones and office supplies, however, lies a
pile of summons to appear in court. Fines cost an average $150
each, he said.
The recession has been a boon to the postering business. The
walls around Montreal's many black holes and stagnant construction
projects provide a huge palette for posterers. The record-holder -
Wart remebers it foundly- was the Museum of Contemporary Art at
Ste. Catherine and Jeanne Mance Sts., which was cloistered behind
plywood for years and kept legions of posterers busy.
Tired of living like a character in a Kafka novel, Wart
believes Montreal should legalize and regulate postering. Poster
enlivens drab plywood hoardings, Wart said. They also provide cheap
and high-profile publicity for museums and clubs who want to
publicize everything from painting exhibits to salsa acts.
Civil servants at Montreal city hall said this week they are
recommending the administration review its postering policy -one
bureaucrat admitted the law made no sense.
Until then, however, people like Lupien will remain among the
best-connected criminals in town.
- 30 -
Leeched from LE DEVOIR - Vendredi 25 juin 1993
LES VRAIS CASSEURS
Les responsables de la grande casse de la coupe
Stanley sont-ils vraiment ceux qu'on dit?
par Isabelle Par
Le lendemain de la grande casse de la coupe Stanley, tous les
yeux taient braqus sur eux. Les jeunes. Les grands responsables
de ce saccage masochiste. Pour expliquer ce drapage honteux, le
ministre de la Scurit publique, M. Claude Ryan, a parl de
"voyous mprisables" et la CUM a rejet la faute sur quelques "rats
d'gouts". L'motion passe, la poussire retombe, les rapports
officiels disent parfois autre chose. Les voyous ce soir-l
,
c'tait tout le monde.
Au poste 25 de la police de la CUM, on a rapatri depuis
l'meute les constats d'infraction des 115 arrestations faites dans
la soire du 9 et la matine du 10 juin. L'oeuvre de jeunes
malfrats, de bandes de jeunes Noirs enrags par la misre? disait-
on au lendemain de l'meute. Pas si sr.
"Il y avait des fils
papa. Des gens venus de Hampstead et de
Pierrefonds, des professionnels qui passaient au poste en pleine
nuit pour chercher leurs jeunes."
"Certains adolescents taient mieux habills que ce qu'ils
avaient pris dans les magasins", explique aujourd'hui le
lieutenant-dtective Michel Frchette, charg d'enquter sur ces
vnements.
Les rapports reus depuis ce soir-l
rvlent que les
personnes pingles par la police venaient de partout: Outremont,
Hampstead, Lasalle, Joliette, Saint-Jean-sur-le-Richelieu, Pointe-
aux-Trembles et d'aussi loin que Saint-Jrome.
Pour la rvolte des jeunes des quartiers pauvres de Montral,
il faudra repasser. Bien sr, il y avait dans ce lot des
adolescents, connus de la police. Des enfants ping-pong, des
dlinquants de la rue qui y flnaient comme
l'ordinaire.
Les jours qui ont suivi l'vnement, on n'a cess de parler
des "jeunes". Ils taient nombreux, trop nombreux, selon la police.
De fait, environ cinquante des 115 personnes arrtes taient des
mineurs, gs de 12
17 ans.
"On doit se poser des questions. Qu'est-ce qu'un enfant de 12
ans fait dans la rue, en plein coeur d'une meute,
deux heures du
matin?" demande le lieutenant Frchette.
Une soixantaine d'autres personnes, arrtes pour voies de
fait, mfaits, menaces faites
un policier ou participation
une
meute, avait de 18
quarante ans et plus.
Si on a crou tant d'adolescents cette nuit-l
, croit le
lieutenant Frchette, c'est que ces "criminels spontans", peu
habitues et trs nafs, sont rests l
, souvent saouls, avec
l'ide de continuer la fte. Les vrais pillards, eux, avaient
dcamp depuis belle lurette.
Il s'en trouve d'autres pour donner une version diffrente de
cette soire clate qui, le temps de quelques heures, a mis
nu
un ct peu reluisant de notre socit.
Marc, un ex-dlinquant de venu travailleur de rue
TMJSO, un
organisme d'aide aux jeunes du sud-ouest, tait ml
la foule ce
fameux soir du 9 juin.
"On parle des jeunes, mais ce que j'ai vu ce soir-l
, c'tait
plutt des adultes. Des masses de gens de 25
30 ans qui n'avaient
pas le profil du voyou. C'est mme cela qui frappait", dit-il
aujourd'hui.
Les mdias et les autorits publiques ont mis dans le mme lot
des gens de 15, 25 ou 30 et 35 ans, sans ce demander ce que les
"vrais jeunes" pouvaient en penser.
Dans les Maisons de jeunes, les adolescents de 14
17 ans ont
peru l'vnement de faon bien diffrente. "Plusieurs jeunes ont
dit ne pas comprendre comment des 'adultes' pouvaient faire a",
explique Nathalie Gurin, animatrice
la Maison des jeunes
d'Outremont. Preuve que les jeunes ne sont pas les mmes pour tous.
(...)
Bien sr, plusieurs adolescents ont particip
cette
mutinerie en plein air. "Mais ce qui frappait, c'tait l'esprit de
solidarit qu'il y avait dans la rue. Pour une fois, des gens du
mme ge pouvaient dire que la rue leur appartenait. C'est bien
plus pour cette raison que pour voler un tee-shirt qu'ils y
restaient. Ils obligeaient les gens
les couter. Ce n'est pas
pour rien qu'ils ont pris d'assaut les mdias.", constate Marc,
aprs sa nuit
arpenter la rue Sainte-Catherine.
Sociologues et philosophes ont parl de la sourde violence qui
ronge les jeunes d'aujourd'hui. "Il faut quand mme se poser des
questions sur le fait qu'on ait entass des milliers de jeunes dans
le Forum, trois soirs de suite, dans un flot de bire et une monte
de tension tout organise", ajoute Mme Gurin.
"Ce soir-l
, c'tait comme si par la force du nombre tout
devenait permis, rappelle Marc. Les jeunes sont souvent isols.
Mais cette fois, ils ne l'taient pas et il y avait la possibilit
de confronter la police, sans trop risquer d'tre arrts".
D'ailleurs, ajoute-t-il, les fuck you scands par endroits
la tte des policiers dans un tempo bien orchestr par la foule
rvle bien le ras-le-bol gnralis que cachait cette pseudo-
liesse.
Les responsables des Bureau de consultation jeunesse (BCJ),
rpartis un peu partout
travers la ville, gardent un arrire-got
amer des diagnostics poss
pleines pages au lendemain de ce
"bingo".
"On n'a entendu parler que des "jeunes". On n'a pas parl de
ceux de 30 ans qui dmolissaient les vitrines. La violence est
toujours associe aux mineurs et ils ont encore eu l'impression
qu'on leur mettait la responsabilit de ce gchis sur le dos",
explique M. Ronald Mnard, porte-parole du BCJ o plusieurs
discussions avec des jeunes ont eu lieu dans les jours suivant
l'meute. (...)
- 30 -
Leeched from LA PRESSE - Vendredi 25 juin 1993
LA PRISON POUR L'INTERCEPTION DE
COMMUNICATIONS SUR CELLULAIRE
Presse Canadienne
Ottawa
Deux projets de loi qui viennent moderniser des rglements
dsuets datant de 1908 ont reu la sanction royale, mercredi.
Attendues depuis longtemps, ces rformes tiennent compte des
rcents progrs technologiques dans le domaine des
tlcommunications. Par exemple, l'interception de conversations
sur tlphones cellulaires pourrait dsormais valoir
son auteur
une peine de prison et de lourdes amendes.
L'industrie des tlcommunications se rjouit de l'entre en
vigueur de la nouvelle loi. Elle estime que celle-ci rduira les
contrles et la paperasserie et aidera les entreprises
offrir
plus rapidement de nouveaux services.
La loi permettra notamment au Conseil de la radiodiffusion et
des tlcommunications canadiennes de s'abstenir de poser des
rglements dans les domaines o une relle comptition protge les
consommateurs.
Aux Communes, les dputs no-dmocrates se sont opposs
la
lgislation, disant qu'elle allait trop loin dans l'assouplissement
de la rglementation. Selon le NPD, le projet de loi accorde trop
de pouvoir au cabinet fdral et menace l'accs universel
des
services de tlphone abordables.
La loi exige aussi du CRTC qu'il statue sur les demandes
d'approbation de tarifs en 45 jours ouvrables (...).
- 30 -
Leeched from LE NOUVEL OBSERVATEUR - Du 3 au 9 juin 1993
Dbrouille, arnaque, bizness, triche, magouille,
pipeautage et compagnie
GRUGE: LE SYSTEME G
par Anne Fohr
Ne pas confondre avec grunge. Gruger, c'est duper. Le prof,
l'examinateur ou le contrleur de la RATP. Chez les ados de la
gnration postmorale, la gruge est en passe de devenir plus qu'une
mauvaise manie: une faon d'tre , quasiment une culture. Rvolte
normale
cet ge, ou symptme inquitant d'une socit sans
repres?
"C'est une enqute sur le gruge..." "Sur quoi?", s'tranglent
les parents. Les lycens rigolent. "Ca fait drle de l'entendre
chez un adulte..." "C'est quand mme une expression normale",
nuance son petit frre. "Ce matin, je me suis tap un 6 sur 20 en
anglais, mais sans gruger. Dans ma classe, ils grugent un max. On
en a mme un, c'est un professionnel. Pourquoi dit-on gruger? C'est
parce que a fait moins peur que tricher ou mentir".
"Gruger: duper quelqu'un en affaires", dit le Robert. Mais o
sont-ils donc alls chercher ce mot cher
Balzac, qu'ils balancent
tout bout de champ dans leur conversation, et sur lequel ils sont
un brin pinailleurs? "Gruger", par exemple, c'est "mode"
Paris,
mais "compltement fini" dans le 93. "C'est comme la dpouille,
c'est les bourges qui disent encore a", assurent quatre filles
d'un lyce professionnel de Saint-Denis. "Nous, on ne gruge plus:
on barbe. En verlan: bbar. On bbarre le prof, ou bien on
l'endort. Ca veut dire qu'on lui raconte n'importe quoi".
Barbe ou gruge, ils ne sont pas coincs du tout sur le sujet.
La gruge est partout. A l'cole, bien sr, o les bonnes vieilles
"anti-sches" ont cours plus que jamais. "C'est dans les habitudes
du lyce", rsume Flora, "on gruge tous plus ou moins. Ca dpend
videmment des profs. Nous savons le premier jour quels sont ceux
avec qui cela sera possible. Avec ceux qui ont de l'autorit, de la
vraie, qui nous aiment et qui ne sont pas aveugles, c'est
impossible. Avec les faibles, qui ne sont pas prts
assumer
psychologiquement une classe, on peut tout faire, mme les
engueuler s'ils baissent une note. A eux de le prouver, qu'on a
trich. Avec eux, seuls les "btas" ne le font pas, ceux qui
travaillent tout le temps. Les intellos". Mais les "intellos" eux-
mme s'empressent de vous raconter qu'ils ont trich une fois au
moins.
Ou alors ils s'en excusent, comme s'ils souffraient d'une
impossibilit congnitale. Un vrai handicap! "De toute faon,
savoir bien tricher, c'est faire preuve d'une certaine
intelligence", dit Juliette, intello estampille et redoutable
casuiste: "quand on y arrive, c'est qu'on peut s'en passer!"
A les entendre, ils loucheraient tous, un peu beaucoup, sur la
copie du voisin, auraient parfois un livre sur les genoux ou des
brouillons prpars
l'avance. la qualit d'une calculatrice se
juge
sa capacit de stocker -tout: formules de maths, cours de
go, dates d'histoire, etc.- en prvision des examens o elle est
autorise. Avec le Scotch amovible, la gruge se pratique en grandes
pompes: avec le format A4 de la photocopieuse (42x60) planqu sous
la table, "on s'embrouille moins qu'avec un paquet de minifiches".
La gruge, c'est "fun"! Dans un des cours privs les plus
svres de la capitale, deux filles ont trouv le moyen l'an
dernier de tromper des surveillants avec des signes du langage des
sourds-muets, qu'elles avaient appris spcialement pour la
circonstance. Dans une classe de premire d'un lyce de l'Essonne,
les garons ont fait ce trimestre le concours de la plus longue
antische enroule dans un pot de Tipex, ce blanc correcteur si
pris du potache moyen. Ils truquaient leur pot
coups de cutter,
de trombones et d'lastiques. Jusqu'
ce que l'tiquette pivotante
laisse apparatre une lucarne et que le bouchon, en tournant, fasse
dfiler l'antische... Au dernier contrle, un prof, en passant
dans l'alle, en a pris un, l'a regard et l'a repos sans rien
voir. Cdric, l'inventeur du procd, en a t quitte pour "une
petite sueur". Il s'est lanc depuis dans la mise au point d'"un
gadget encore plus fou". Lequel? Secret dfense. "Tout a, dit
Cdric, c'est de la communication. Et puis, c'est un challenge
entre nous. Et une chappatoire."
A quoi? A l'angoisse du carnet de notes, qui peut toujours
vous laisser en rade d'avenir? La fraude en classe, ce serait,
selon le sociologue Franois Dubet, "comme une course cycliste o
on roule en peloton. Les plus faibles, ce sont les suceurs de roue,
ils s'accrochent aux autres". La gruge n'est pas seulement "fun":
c'est la ranon d'un systme qui sans cesse slectionne, trie,
limine. Une faon de conjurer l'chec. Dans un prestigieux lyce
de la capitale, "montrer sa copie et passer son brouillon" se
monnaierait dsormais 20 ou 30 francs. Dans un autre, les corrigs
des sujets de maths donns par les profs des annes prcdentes
connaissaient un tel risque d'inflation que les parents ont d
rguler eux-mmes le march en fixant le tarif: 300 francs les
douze sujets. "Si demain, lance une prof inquite, les classes
prparatoires slectionnent leurs lves en regardant les bulletins
de sixime, on trichera ds la sixime". Au fond, la gruge est la
rponse d'une gnration au stress de la comptition gnralise.
Bien sr, cela ne s'arrte pas aux portes de l'cole.
Gruge-t-on les parents? Oui, Enfin, pas exactement: eux, on
les "carotte" ou on les "pipeaute". Quand Fabien, 16 ans, part en
vire, officiellement il va dormir chez un copain. Il "invente un
truc" pour que ses parents ne tlphonent pas.: il leur conseille
d'appeler trs tard, parce que les parents du copain dnent en
ville. En gnral, ils "lchent l'affaire" (laissent tomber) et
"c'est tranquille". La reine des pipeauteuses, c'est l'Agrippine de
Bretcher, quand elle rclame 600 francs
son pre pour la
piscine: "Ca a augment, ils ont mis un filtre
granitron"! Il
casque.
En principe, on ne "roule" jamais les copains. Mais gare aux
"pigeons". "Quand j'ai besoin d'argent", explique Simon, lycen de
bonne famille, "je trouve des combines et d'abord un pigeon, c'est-
-dire quelqu'un que j'aime bien mais sans plus. Je le baratine
pour lui fourguer une bonne occase". C'est ainsi que Simon a fait
cette anne du "bnef". Il a revendu 1 200 francs un VTT MBK achet
500 francs, "peut-tre vol", qui sait, comme le sien un mois plus
tt. Puis il a "dgott" une chane hi-fi pour 600 francs grce
un copain vendeur et l'a revendue le double pour s'acheter un
ampli. Il est maintenant sur un autre coup: "Du matos hi-fi, achet
6 000 francs au mme copain et qui vaut le double". "Ce n'est pas
de l'arnaque complte, dit-il, c'est de l'conomie". Nuance.
Face aux institutions, on sort du pigeonnage pour entrer dans
le domaine du "bizness". Faire du "bizness", de la "dbrouille",
c'est par exemple "ngocier" avec les videurs des botes pour
qu'ils vous laissent entrer
l'oeil; ou sous-louer sa carte
d'abonnement
un club de sport. C'est "bnef". On "s'enfile"
plusieurs sances de cin pour le prix d'une seule, on change les
tiquettes sur les articles, l
o il n'y a pas encore de code-
barres. Mais attention, "sans faire dans la grande truanderie",
comme "ceux qui achtent de temps
autre une barre de shit, la
coupent en deux, la gonflent et la revendent. Comme ceux qui
piquent". D'ailleurs, "avec toutes les camras et les mastoques
(vigiles) planqus, c'est risqu". On veut toujours "rester dans la
lgalit": prendre le mtro sans payer, c'est quasiment lgal,
c'est "voyager gratuitement". "Ca ne fait du tort
personne, ce
n'est pas comme faire de la peine
un petit vieux". "Mettre deux
tickets dans l'autobus (tarif long trajet)", dit un lve d'un
grand lyce parisien, "a me rend malade. Quand ma mre m'en glisse
deux le matin, j'en range un dans ma poche. Et si c'est un bus
soufflet, je ne paie pas". "J'invente toujours quelque chose",
explique Keith, "il y a toujours une mthode pour coincer les
contrleurs. Au pire, j'achte des tickets demi-tarif et, si on me
contrle, je parle un anglais irrprochable en leur exhibant ma
carte d'tudiant. L'agent me rpond dans un mauvais anglais, que je
corrige une fois ou deux. Il laisse tomber".
L'avenir aussi, on ne l'imagine qu'humanis par les lois de la
"dbrouille". Le service militaire? "Ce n'est pas trs dur, assure
l'un, de se faire classer P3. il suffit d'arriver hbt et nase,
avec une overdose de caf et de rglisse, les veines un peu
piques, ou de se faire passer pour suicidaire, on a le choix". Le
permis de conduire? Dans certaines auto-coles, il s'achterait
contre "un droit d'entre" de 5 000 francs minimum. "A moi, ils
m'ont rclam 10 000, s'indigne Patrick, vous ne pourriez pas les
dnoncer?" Le chmage? Parfois, on voit a comme "une rente". "Il
parat qu'il y a une personne qui s'est fait domicilier dans neuf
dpartements et qui touche neuf fois le RMI". Un peu de dlire pour
beaucoup de rumeurs. La gruge, c'est une culture de crise: une
dfense contre la peur du lendemain. L'espoir qu'au pire on
arrivera toujours
"se dmerder".
Bien sr, la gruge n'est pas la caractristique majeure de la
jeunesse d'aujourd'hui. Ni tout
fait une nouveaut. Mais elle
est, en esquisse, un style de vie en voie de lgitimation, un
modle du possible. Il y a mme des traits de gruge. La fraude
l'cole? Son mode d'emploi est donn par un prof, dans le manuel
"Comment passer son bac
l'aise", qui conseille toutefois aux
motifs de s'abstenir. Et de citer les moyens possibles: "les coup
d'oeil sur les copies environnantes" et, "dans les toilettes"
pendant l'preuve, "la vrification d'une formule qu'on avait note
sur un petit papier". La "dbrouille au quotidien"? La revue
"Actuel", en mars, dressait, sur 70 pages, la liste des "trucs
lgaux" et des "combines": cela allait de "comment squatter un
200m.c. en toute lgalit", avec un passe et un serrurier,
"comment devenir riche en suivant la recette d'un grand filou
amricain", sans oublier "pourquoi on ne se fait pas piquer quand
on bloque son compteur".
Comment s'tonner que les intresss plaident non coupable,
invoquant ple-mle le systme D, "la vie qui est de la dmerde",
les hommes politiques "pas blancs du tout" et l'aridit des temps.
"Nous sommes la premire gnration qui a peur du dclassement",
dit un tudiant de HEC. Quatre ans aprs la sortie du film "Un
monde sans piti" d'ric Rochant, ce sympathique vendeur d'Hippo,
sorte d'Antoine Doisnel des annes 80, reste une rfrence pour pas
mal de lycens. Hippo, qui bloque son compteur EDF, bluffe au poker
et ferme les yeux sur le petit deal du petit frre, jusqu'
lui
lancer quand il pleure devant les flics: "Mais non, connard, c'est
pas nous, les bandits". Hippo qui, comme le dit Rochant, a "une
morale
proximit": "Il est en rgle avec lui-mme, ce qui ne
l'empche pas de transgresser tous les codes". Hippo, qui fait dire
Paul, tudiant en droit: "Avec sa faon d'arnaquer les gens sans
mchancet et de se sortir des emmerdes, c'est un hros". Paul
essaie "par tous les moyens d'y arriver, y compris la triche,
monnaie courante dans sa fac parisienne". Il a la conscience
tranquille: "Tout le monde le fait, quand l'opportunit se
prsente, pourquoi je ne la saisirais pas? Je ne veux pas mener une
vie d'ermite. Simplement, j'aimerais pas que mes parents le
sachent. Ils ne comprendraient pas". De quel ct sont les parents
de Paul? Du ct des adultes qui ignorent tout de la culture de la
gruge et ne veulent pas en entendre parler, ou de ceux qui,
troubls, cherchent
comprendre? Les deux attitudes existent. Pour
les premiers, la cause est entendue: cette gnration est une
gnration mo-ra-le! N'y touchez pas. "Il ne faut pas diaboliser la
jeunesse", juge le sociologue Olivier Gallant, spcialiste des
jeunes. "La perte des repres sociaux est gnrale". Autre argument
frquemment entendu pour relativiser le phnomne: "De notre temps,
on en faisait au moins autant". Et chacun d'grener ses pchs de
jeunesse: le vol de shetlands en Angleterre, la pompe
l'cole
normale, ou les formules de maths chantes en langue corse sous les
fentres du bac! Enfin, se rassure plus d'un, quand on est
vigilant, rien ne passe: "Si je savais que mes tudiants trichent,
je dmissionnerais tout de suite", dit une universitaire. Et puis
c'est la vie. "Vous n'allez pas prendre votre face-
-main pour
voquer un sujet pareil?", ironise un pre de famille.
Les seconds, les moralistes inquiets, s'interrogent sur les
tricheurs d'aujourd'hui. Et la responsabilit des adultes. Des
professeurs regrettent le silence de l'institution scolaire sur la
question. "Chez nous", affirme un enseignant d'une grande cole de
commerce, "c'est quasiment 'l'omerta'. Ngociation sur l;es notes,
chantage sur l'valuation qu'ils font de notre enseignement,
pillage de travaux dj
faits: nous sommes arrivs
un tel degr
d'accoutumance que cela ne choque plus personne. On ne va quand
mme pas critiquer les valeurs morale de la future lite franaise!
J'ai fait un scandale en refusant un mmoire pomp. La direction
des tudes l,a quand mme not". Mme son de cloche chez certains
universitaires qui, sous le sceau du secret, donnent la mme
version. "Nos repas d'aprs-thses sont remplis
d'histoires de
fraude et de mmoires pills", rapporte l'un d'eux. "Mais en vingt
ans d'universit je n'ai pas connu un seul cas de conseil de
discipline pour fraude. Quand on s'en aperoit sur le coup, on se
contente de ne pas noter, pour viter le scandale, Quand on s'en
rend compte plus tard, nous nous taisons, car nous nous sentons
encore plus coupables que l'tudiant. Un coll a port plainte pour
triche collective, on a fait pression sur lui pour qu'il retire sa
plainte". Ce n'est pas pour autant que ces gens-l
en appellent au
bon vieux tour de vis. "Il faut simplement, juge une prof, dire la
loi, celle qui est bonne pour l'lve et pour la socit".
"Retrouver nos vertus ducatives", ajoute un proviseur.
Il est temps, font remarquer les psy de tous bords. Certes, la
triche, rappellent-ils, est vieille comme le monde et d'une
certaine faon ncessaire: c'est la bonne vieille transgression de
l'ordre des adultes que les jeunes ont besoin d'prouver pour
grandir. Encore faut-il qu'ils sentent une rsistance. Que
quelqu'un dise le bien, le juste, le droit. "Quand les adultes eux-
mmes oublient les codes de la vie sociale," rappelle le
psychanalyste Tony Anatrella, "ils ne sont plus les porteurs de la
loi. La gruge, c'est la traduction en termes de civilit de la
violence dans les banlieues. Quand il n'y a plus d'ducateurs, il
ne reste que le juge et le policier". Un de ses confrres, Jacques
Lvine, ne dit pas autre chose quand il voque "la diminution de la
fiabilit des adultes, et les adolescents qui se vivent comme
orphelins, obligs de prendre la barre eux-mmes. Dans la gruge, il
y a un extrme danger pour la socit".
"J'AI PASS LE BAC A LA PLACE D'UN AUTRE"
Propos recueillis par Anne Fohr
"J'tais en fac, en deuxime anne de sciences co. Un copain
m'a demand si je voulais gagner 2 000 francs. Il s'agissait de
passer le bac
la place de quelqu'un d'autre. J'ai accept. Le
tarif normal tait de 5 000 francs, mais l'ide m'amusait. "Lui",
je ne l'ai jamais rencontr. C'tait un lve du lyce Charlemagne,
fils d'un grand patron de supermarchs, un semi-dbile trs riche.
Le copain m'a remis sa carte d'identit maquille avec ma photo.
J'en ai parl autour de moi - mais surtout pas
mes parents! Le
pre d'un copain m'a fait une morale terrible. Le bac, m'a-t-il
dit, est un examen national; il me prtait de l'argent si je
voulais. Ca m'a fait rflchir, mais tant pis...
"Pendant les deux jours qui ont prcd le dbut des preuves,
j'ai potass mes fiches de terminale. Le premier jour, j,ai eu une
petite boule dans le ventre, tous les lves de sa classe taient
l
et voyaient un visage qu'ils ne connaissaient pas. Ca me gnait,
mme si je savais qu'ils ne me dnonceraient pas. Par la suite, je
me suis arrang pour arriver
la dernire minute et repartir avant
la fin des preuves. Les examinateurs ont tous vrifi ma carte
d'identit, pas de problme.
"J'tais plus
l'aise que pour mon propre bac, plus dtach.
J'tais sr de l'avoir, je l'ai eu avec mention bien. Ca ne "lui"
a pas plu. Ses parents ont trouv a louche, mais ils lui ont
offert un tour du monde d'un an. Il n'a pas fait d'tudes
suprieures".
- 30 -
--[Bon bon... C'est vrai, c'est un vieil article, mais... Hummm...
TELLEMENT HILARANT! :) -Atreid ]--
Des informaticiens de l'Est crent des virus
ORDINATEURS DU MONDE ENTIER MENACS
WASHINGTON (PC-AP) - De nombreux informaticiens des ex-pays
communistes, y compris un diabolique Bulgare rpondant au sobriquet
de ®Sombre Vengeur¯, s'amusent
crer des virus informatiques qui
s'avrent trs coteux et qui menacent les ordinateurs du monde
entier. --[Beau dbut hein? -Atreid]--
Des enquteurs affirment que la Bulgarie est
la source de
plus de 200 virus qui menacent parfois les ordinateurs occidentaux,
y compris le bnin ®Yankee Doodle¯ qui n'a pour consquence,
lorsqu'il frappe un ordinateur, que de stopper momentanment les
oprations de ce dernier pour lui faire transmettre la musique du
clbre air amricain.
Certains des virus les plus nouveaux et les plus insidieux
viendraient de Russie, y compris celui appel LoveChild, un virus
dormant qui, lorsqu'il frappe un ordinateur, l'imprgne mais ne
l'attaque que des annes plus tard. Lorsque l'ordinateur infect
est activ pour la 5000e fois, toutes ses mmoires sont
automatiquement effaces.
Les spcialistes de la lutte aux virus informatiques et des
units spciales d'enquteurs, aux tats-Unis et en Europe, tentent
de dceler ces virus et d'en identifier les sources. Certains
d'entre eux sont d'ailleurs l'oeuvre de programmeurs occidentaux,
affirment les autorits britanniques et amricaines.
PROGRAMMEURS FRUSTRS
®Il y a de nombreux programmeurs frustrs, dans les pays de
l'Est, qui s'amusent
crer des virus¯, affirme Chris Pierce, de
l'escouade des crimes informatiques de Scotland Yard.
L'industrie bulgare du virus s'est dveloppe, a expliqu
l'enquteur dans une interview tlphonique, parce que les
programmeurs de ce pays possdent beaucoup de connaissance et de
talent, alors qu'il n'existe aucun march dans leur pays pour
exploiter leurs services et leurs comptences.
Les virus informatiques consistent en des commandes camoufles
en
l'intrieur de programmes et destines aux fichiers de la
mmoire interne de l'ordinateur o elles agissent de faon trs
diverses, soit en mettant un bruit incongru, en affichant une
phrase pornographique au moment le plus inattendu, en modifiant
certains fichiers ou mme en faisant disparatre entirement la
mmoire interne ou encore les fichiers inscrits sur une disquette
ds que celle-ci est introduite dans l'ordinateur.
Ces virus peuvent dtruire entirement les fichiers d'un
ordinateur personnet et les compagnies ont perdu des centaines de
milliers de dollars
les identifier et les faire disparatre.
Certains sont d'autant plus difficiles
identifier qu'ils sont
insidieux et n'agissent pas immdiatement, attendant une date ou
une anne prcise ou encore l'apparition d'une commande prcise.
SOMBRE VENGEUR
Paul Mungo et Bryan Clough, dans la dernire parution du
magazine Discover, signalent qu'une compagnie amricaine de la cte
Est a perdu 1000000$ rcemment, aux mains de ®Sombre Vengeur¯.
Ils y dcrivent le mode d'opration de Sombre Vengeur, dont
les virus sont bien connus des agences policires.
Une de ses plus rcentes crations a reu le nom de ®Moteur en
mutation¯, ®le plus dangereux virus jamais produit¯ parce qu'il se
cache sous quatre milliards de dguisements diffrents et qu'il ne
contient aucune caractristique constante permettant de le dtecter
l'aide d'un balayeur anti-virus.
A Londres, entre-temps, on a annonc cette semaine
l'arrestation, par Scotland Yard, de six amateurs d'informatique
qui seraient les auteurs de virus
diffusion locale. --[Hummm...
Est-il ILLGAL de crer un virus? Pas ici enfin... L
-bas peut-
tre... -Atreid ]-- Ils formaient un groupe baptis du nom de
®Association des virus rellement virulents¯. --[NuKE
ct, c'est
de la p'tite bire! :) -Atreid ]--
Pierce affirme que la majorit des virus crs en Bulgarie et
en Russie ne sont heureusement pas rpandus dans le reste du monde
et ont difficilement accs aux ordinateurs occidentaux. --[Sans
blague! Internet, ils connaissent? a peut servir
beaucoup de
choses!! ;-) -Atreid]--
- 30 -
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úAú úPúRúEúVúIúOúUúSúLúYú úUúNúKúNúOúWúNú úLúIúFúEúSúTúYúLúEú
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